Google Drive : le nouveau service de stockage de Google est ouvert
Utilisé avec Chrome, il permet l’envoi de fax ou la création de maquettes de sites
Édit du 26/04/12 : ajout des parties sur la version Linux et sur la réponse de Google aux accusations portées contre les conditions générales d’utilisation du service.
On s’y attendait, c’est confirmé. Google a annoncé hier soir le lancement officiel de Google Drive, un nouvel espace de stockage en ligne pour créer, partager, collaborer et conserver des documents.
« Vous pouvez télécharger et accéder à tous vos fichiers, des vidéos aux PDF, en passant par vos photos et Google Documents », explique Google.
Quelle différence avec Google Documents justement, qui est déjà compatible avec tous ces formats de fichiers ?
« Google Documents est directement intégré à Google Drive », répond Google France. Drive en hérite des fonctionnalités comme la reconnaissance de caractères (« si vous téléchargez l’image numérisée d’une vieille coupure de journal, vous pouvez rechercher l’un des mots cités dans l’article ») ou la modification en ligne et à plusieurs des textes, présentations et des tableaux.
« Nous avons même commencé à exploiter la reconnaissance d’images », se félicite l’éditeur. « Si vous glissez-déposez une image de la Tour Eiffel dans Drive, la prochaine fois que vous rechercherez le terme [Tour Eiffel], cette image apparaîtra dans les résultats ». Une fonctionnalité qui reste encore expérimentale.
Mais Google Drive va plus loin. Le service peut ouvrir plus de 30 types de documents directement depuis un navigateur Web - dont des vidéos haute-définition, Adobe Illustrator, Adobe Photoshop.
La principale nouveauté de Drive est en fait ailleurs. Pour concurrencer Dropbox et cie, le service propose une application multiplateforme (aujourd’hui Mac, Windows, Android et bientôt sur iOS).
Il s'intègre également aux autres produits Google et permet par exemple de partager des photos depuis Drive sur Google+ ou – bientôt - de joindre des documents de cet espace de stockage directement dans des mails envoyés avec Gmail.
Utilisé avec le navigateur maison Chrome, Google Drive offre encore d’autres possibilités via des extensions dédiées : l’envoi de fax, l’édition de vidéos ou la création de maquettes de sites Internet (le tout directement depuis le service).
« Et ce n’est que le début, de nombreux développements sont à venir », promet Google.
[ame="http://www.youtube.com/watch?v=wKJ9KzGQq0w"]Go Google: Google Drive[/ame]
Tout comme les Google Docs et Ubuntu One, le service de Canonical, Google Drive propose 5 Go de stockage gratuit (contre 7 Go pour SkyDrive de Microsoft, qui vient de baisser ce plafond mais qui dans le même temps a lui aussi publié des applications pour Windows et Mac).
Côté professionnels, Google propose de nouveaux outils dans l’interface de contrôle des Google Apps for Business pour les administrateurs (afin d’ajouter ou de supprimer de l’espace de stockage pour des utilisateurs individuels ou groupés), le chiffrement du transfert de données (mais toujours pas de chiffrement asymétrique pour le stockage lui-même), la vérification en deux temps (via un code envoyé sur mobile), et une disponibilité de 99,9 % garantie.
L'espace de stockage est bien évidemment extensible. Les administrateurs peuvent le gérer et l'étendre de manière centralisée. Lorsqu’un utilisateur atteint la limite, les administrateurs peuvent acheter 20 GB supplémentaires. Petite incertitude néanmoins, la page du service affiche un prix inférieur à 2,5 $ par mois pour cet ajout quand le blog français indique lui 4 $ par mois (les prix en euros ne sont visiblement pas encore fixés).
Après l’annonce du lancement de Google Drive, deux critiques sont tombées sur le service.
La première concerne les conditions générales d’utilisation.
Certains y voyaient la possibilité pour Google de s’emparer des données hébergées sur Drive. Une accusation que Google a immédiatement démentie quand nous les avons contactés.
La deuxième critique concernait la dimension multiplateforme de l'outil. L'application Google Drive n'étant pas disponible sur Linux.
Ajouté à la récente annonce de l’abandon d’un produit populaire comme Picassa dans sa version Linux, il n’en fallait pas plus pour créer de la défiance (comme le montre ce commentaire, ici même).
Que les utilisateurs de l’OS open source se rassurent, Teresa Wu, une porte-parole de la société, a confirmé hier soir dans le cadre d’une discussion sur Google+ que le travail était en cours pour porter l’application sur la plate-forme.
Un Google Drive pour Linux est donc bien prévu. Reste à savoir pour quand.
Google Drive et ses applications locales sont lancés sur cette page
Sources : Google Enterprise France, Intervention de Teresa Wu sur Google+
Et vous ?
Google Drive vous parait-il pouvoir contrer la progression de DropBox et rivaliser avec SkyDrive, iCloud et autres hubiC (OVH) ?
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