Publié le 10/08/09 :
Symantec cherche les responsables de l'attaque contre Twitter, Facebook et Google
Jeudi 6 Aout 2009, trois géants du Web essuient une attaque par "déni de service" (ou DoS pour "Denial of Service").
Tandis que Facebook et Google ont vu l'accès à leurs services grandement ralentis, Twitter, lui, a totalement cessé de répondre pendant plusieurs heures.
Une attaque par déni de service est également appelée "attaque par saturation".
Elle consiste à envoyer un nombre anormalement élevé de requêtes vers un serveur pour le faire saturer et le rendre ainsi hors-service.
Très souvent, le serveur cible est attaqué par plusieurs ordinateurs. On parle alors de "déni de service distribué" (ou DDoS).
Cinq jours après, Symantec, l'éditeur de Norton Anti-Virus, revient sur cette attaque. Il publie un communiqué de presse présentant les premières conclusions de son enquête.
La première question est celle de la source du DDoS contre Facebook, Twitter et Google.
S'agissait-il de "PC Zombis" infectés par des malwares ?
Il est encore trop tôt pour l'affirmer avec certitude mais la présomption est très forte.
Deux indices accréditent cette théorie.
Premièrement, certains utilisateurs de ces services n'auraient pas connu de ralentissement.
C'est ce qui se passe lorsqu'un PC est infecté par le virus justement à l'origine de ce type d'attaque.
Deuxièmement, l'efficacité et la chute du prix des Bots.
Les Bots (contraction de "robots") sont des programmes destinés à automatiser des tâches.
Une de leur utilisation crapuleuse peut être de se connecter en boucle à un serveur.
Un deuxième type de Bot (dit "bot herder") est chargé, lui, de coordonner d'autres Bots au travers d'un réseau (IRC, Internet, etc).
On parle alors de Bots C&C (Command & Control).
Le rapport de Symnatec note :
"infecter des ordinateurs avec des Bots et les utiliser dans un modèle décentralisé du type Bot C&C, c'est ce que favorisent les pirates parce que ces attaques sont difficiles à contrer et plus important, elles sont très lucratives".
En 2007, toujours d'après l'entreprise, dans l'économie souterraine du piratage, un Bot coutait environ 1 dollar.
En 2008, le prix est passé à 0,04 dollar.
Cette division par 25 des coûts aurait entrainé une forte hausse des robots actifs. Symantec parle d'une augmentation de 31% entre 2007 et 2008.
Il est donc recommandé par Symantec de ne pas se connecter aux services lors de l'annonce d'une attaque (lorsqu'un DDoS est avéré, des "curieux" cherchent à vérifier l'attaque... et y participent activement) et de respecter les mesures élémentaires de sécurités sur la toile (mettre à jour son antivirus, son OS, éviter les sites "louches", etc.)
En attendant, l'enquête continue pour découvrir l'identité des commanditaires.
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