Mise à jour du 06.07.2010 par Katleen
La commission européenne à deux doigts de lancer une procédure d'antitrust contre Apple, le manque d'interopérabilité de l'AppStore en ligne de mire
Apple semble bien parti pour passer un été 2010 orageux. Non pas que le temps ne soit pas au beau fixe à Cupertino, mais la firme voit planer au dessus d'elle plusieurs gros nuages. Déjà, il y a l'enquête préliminaire par les autorités anti-trust (initiée à la demande d'Adobe) aux USA.
Puis, il y a les problèmes d'antenne de l'iPhone 4 qui font les gros titres de l'actualité depuis une bonne semaine.
Enfin, il y a les dernières déclarations de Neelie Kroes, la Commissaire européenne à la concurrence. Les constructeurs «ne peuvent choisir d’ignorer l’interopérabilité dans leurs produits », prévient-elle.
Sa cible ? Le modèle fermé de l'AppStore. La Commissaire souhaiterait plus de choix (en logiciel et en matériel) pour les consommateurs : « C’est particulièrement important quand il n’existe pas de standards… Et il ne s’agit pas seulement de Microsoft ou d’autres grosses entreprises comme Apple, IBM ou Intel », tempère-t-elle.
Mais Apple semble être dans sa ligne de mire car des rumeurs évoquent une enquête de la Commission Européenne à son sujet (notamment du fait du boycott de l'outil de développement Flash).
Neelie Kroes n'est pas une tendre. Elle a par exemple fait condamner Intel à hauteur de plus d'un milliard de dollars en 2009, elle a aussi infligé une amende de 1.4 milliard de dollars à Microsoft pour "manque d'ouverture de logiciels".
La question qu'elle se pose actuellement est : "est-ce que les vendeurs de smartphones appliquent les lois européennes d'interopérabilité ?".
Dans ce questionnement, elle a explicitement cité Apple comme exemple d'environnement fermé. Preuve que la firme à la pomme devrait se tenir sur ses gardes...
Source : Déclarations de Neelie Kroes
Pensez-vous que la Commission Européenne pourrait forcer Apple à autoriser les développeurs à écrire des applications sans utiliser Xcode, et en faisant fi du processus de validation -plusieurs fois accusé de censure- de la firme ?
Mise à jour du 05.05.2010 par Katleen
Apple serait prêt à modifier ses conditions de développement, pour éviter une plainte d'antitrust
Quelques heures seulement après l'annonce officieuse d'une volonté des autorités américaines de se pencher sur le cas Apple, la firme en question pourrait assouplir sa très rigide politique de développement pour l'iPhone et l'iPad, afin de mettre un peu d'eau dans le vin.
La version 4.0 de son SDK apportait en effet des changements très critiqués depuis : de nouvelles règles préconisant un usage exclusif d'APIs, de langages et de compilers approuvés par Apple.
Cette mesure fut vite renommée la "No Adobe clause" par les bloggeurs, tandis que de son côté, Google s'attelle à prendre Flash en charge sur son produit rival : Android.
Bref, le brouhaha fait par les concurrents d'Apple ainsi que par les développeurs d'applications mobiles poussent les régulateurs de l'antitrust à étudier l'affaire.
D'autant plus que l'iPad se serait déjà vendu à près de 50 millions d'exemplaires.
Pour éviter une plainte pour anti-compétitivité, Apple serait donc prêt (d'après certaines sources proches de l'affaire) à revoir les modalités de son developper agreement.
On ne sait pas encore exactement quelles parties en seraient revisitées, mais le bouche à oreille évoque une révision du programme de publicité iAd, de même que des changements dans le rejet des applications cross-platform (avec en ligne de mire les problèmes concernant Adobe Flash Professional CS5).
Source : le Wall Street Journal
Apple pourrait écoper d'une plainte d'antitrust, une conséquence de son opposition à Flash ?
Des informations assez sérieuses circulent et laissent entendre que les autorités américaines s'intéresseraient de près à Apple et envisageraient d'ouvrir une enquête pour abus de position dominante d'ici quelques jours. La Federal Trade Commission et le département de la Justice se disputeraient l'honneur de débuter la procédure. Il est important de ne pas oublier que l'ouverture d'une enquête n'implique pas forcément une condamnation.
Comment Apple en est donc arrivé là ?
Il y a d'abord eu la modification de sa politique de développement il y a quelques semaines, qui oblige désormais tous les programmeurs pour iPhone/iPad à utiliser des outils imposés par la firme. De plus, exit les applications Flash pour ces professionnels.
Gartner indique aussi, selon ses dernières estimations, que 99.4% des applications mobiles payantes sont vendues sur l'app store.
Maintenant qu'on susurre l'éventualité d'une plainte antitrust contre Apple, certaines personnes pensent que le long pamphlet de Steve Jobs à propos de Flash était un prémices à sa défense. Car en cas de plainte, l'entreprise devra justifier sa conduite sur de nombreux points.
Apple pèse aujourd'hui 245 milliards de dollars en bourse. Microsoft : 270 milliards. L'ancienne petite entreprise victime du grand méchant Bill Gates s'est bien remplumée.
Source : Le New York Post
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