Java : Oracle déterminé à obtenir une injonction contre Android
Aucun terrain d'entente trouvé après deux séances de médiation
Mise à jour du 23 septembre 2011 par Idelways
Peu de progrès ont été obtenus au terme de la deuxième journée de médiation entre les deux Larry de Google et Oracle dans l'affaire de violation présumée de brevets Java et l'utilisation d'un « clone incompatible » sur Android.
Un gouffre sépare en effet les propositions des deux entreprises. Alors qu'Oracle estime au début des négociations avoir droit à 2.6 milliards de dollars (en baisse net en comparaison aux 6.1 milliards de départ, voir ci-devant), Google n'évalue son dû qu'à 100 millions de dollars.
Le juge chargé de l'affaire ne baisse pas pour autant les bras d'après un dépôt de tribunal. Des discussions sont en cours pour planifier d'autres séances de négociation et déterminer si la présence des deux hommes forts y sera requise.
Il est cependant très peu probable que d'autres séances hypothétiques débouchent sur des progrès. Google espère repousser tout arrangement avec Oracle jusqu'à ce que son rachat de Motorola Mobility soit complètement finalisé, d'après l'analyse de Florian Mueller.
Une transaction qui mettra Google en position de force et lui permettra de repartir en représailles.
Le spécialiste en brevets logiciels fait remarquer que la somme revendiquée par Oracle concerne uniquement des dommages et intérêts passés, pour la violation de brevets et droits d'auteurs, en plus d'une part des profits générés jusque-là par Google avec Android.
À aucun moment il n'est fait mention de dédommagements futurs sous forme de royalties comme ceux que perçoit Microsoft pour chaque appareil sous Android vendu par HTC.
Une hypothèse confirmée par un dépôt d'Oracle où la société affirme « viser énergiquement une injonction dans le but de résoudre la problématique de savoir si Google peut utiliser la propriété intellectuelle d'Oracle pour créer un clone incompatible de Java et compromettre ainsi les investissements d'Oracle et autres dans le “coder une fois, exécuter partout” ».
Toujours selon Mueller, Oracle perçoit Android comme une fragmentation de Java qu'il convient d'étouffer au lieu de chercher à percevoir des royalistes futures. Google aura, au cas où cette injonction tombe, le choix entre se lancer dans une nouvelle plateforme ou reconnaître Android comme LE java d'Oracle, et se soumettre ainsi aux frais de licence.
Source : Blog de Florian Mueller
Et vous ?
Que pensez-vous de la progression de cette affaire ?
Oracle pourrait-il d'après vous obtenir une injonction contre Android ?
Quel avenir pour la plateforme dans ce cas ?
Android : échec de la médiation entre Google et Oracle
Le juge invite les deux PDG à une dernière tentative afin d'éviter le procès
Mise à jour du 20 septembre 2011 par Idelways
La séance de médiation entre les deux hommes forts de Google et Oracle s'est soldée par l'échec, aucun accord n'ayant été trouvé pour éviter que le conflit qui les oppose autour de Java et Android arrive jusqu'au procès.
Paul Grewal, le magistrat-juge chargé de cette médiation a convoqué les deux délégations, menées par Larry Page et Larry Ellison, a une deuxième séance planifiée demain matin le mercredi 21 septembre à la cour du district de San José en Californie.
Les deux entreprises avaient accédé à la proposition de médiation en déléguant leurs cadres supérieurs, mais William Alsup, le juge chargé de ce bras de fer qui dure depuis plus d'un an, a fini par contraindre les deux PDG à se présenter.
Depuis plusieurs mois, Alsup fait pression sur les deux parties pour tenter d'arriver à un accord à l'amiable, ou réduire les allégations pour éviter le procès-fleuve : « Vous demandez tous les deux la lune, vous devez être plus raisonnables », a-t-il récemment grondé les deux protagonistes.
Les porte-parole de Google et Oracle ne se sont pas exprimés sur l'évolution de l'affaire. La présence à la deuxième séance des deux PDG, visiblement très sceptiques quant à ces efforts de conciliation, n'a pas été confirmée.
Source : Wall Street Journal
Et vous ?
Que pensez-vous de ces efforts de médiation ?
Un accord va-t-il être trouvé selon vous ? Ou le procès vous semble-t-il inévitable ?
Procès Oracle - Android : le juge veut un arrangement à l'amiable
Et pourrait imposer une médiation entre Larry Ellison et Larry Page
Dans une lettre, le juge chargé du procès pour violation présumée des brevets Java dans Android, lance un dernier appel aux deux entreprises pour tenter de trouver un accord à l'amiable avant le début du procès, prévu pour la fin du mois prochain.
William Alsup invite plus précisément les deux géants de la Silicon Valley à déléguer leurs « plus hautes instances exécutives », pour se présenter à la cour durant une ou deux journées, négocier un arrangement.
Le juge accorde aux avocats jusqu'à demain 7 septembre comme dernier délai de réception de réponses devant spécifier qui sera délégué des deux côtés. La cour décidera ensuite si un tête à tête de médiation entre Larry Ellison et Larry Page leur sera imposé.
Le patron d'Oracle n'est en tout cas pas du genre à renâcler à l'idée de mettre les pieds dans un tribunal. L'année passée, il n'a pas hésité à peser de tout son poids à la cour d'Oakland en Californie pour témoigner du vol de secrets industriels d'Oracle par l'ex filiale TomorrowNow de SAP
Après y avoir arraché un dédommagement de 1.3 milliard de dollars, par la suite jugés « grossièrement démesurés », le juge avait offert 272 millions à Oracle.
Quant à Google et son système d'exploitation Android, Oracle a lancé son action en justice depuis août 2010. Il réclame 2.6 milliards de dommages et intérêts sur 132 revendications de violation de 6 brevets concernant l'utilisation de Java sur l'OS mobile le plus populaire au monde.
Durant cette année, plusieurs épisodes ont eu lieu sans pour autant mettre un terme à l'affaire, ni éreinter la détermination d’Oracle à avoir gain de cause. Le juge a en effet sommé l’acquéreur de Sun de réduire le nombre de ses revendications à un chiffre « jugeable ».
En juin dernier, le Bureau américain des brevets et des marques de commerce (USPTO) avait rejeté 17 des 21 revendications de l’un des brevets d'Oracle à la suite d'une demande de réexamen par Google.
Pour plus de détails sur les rebondissements de cette affaire, lire notre dossier ci-devant.
Source : [ame="http://www.scribd.com/doc/63836649/Judge-suggests-mediation"]Judge suggests mediation[/ame]
Et vous ?
Pensez-vous qu'une médiation entre les deux patrons aura lieu ?
Une telle initiative pourra-t-elle d'après vous aboutir à un règlement à l'amiable ?
Android : L'USPTO invalide toutes les revendications d'un autre brevet d'Oracle
Une première d'après le spécialiste Florian Mueller
Mise à jour du 04/07/2011 par Idelways
Le Bureau américain des brevets et des marques de commerce (USPTO) vient de finir l'examen préliminaire d'un cinquième brevet remis en questions par Google dans l'affaire qui l'oppose à Oracle autour de Dalvik, la machine virtuelle Java d'Android.
Toutes les vingt-quatre revendications du brevet numéro 6.125.447 ont été invalidées, soit une première au cours d'un procès selon le spécialiste Florian Mueller.
La décision de l'USPTO est fondée sur l'existence d'un brevet utilisé dans le cadre d'un autre procès. Un brevet qui avait été accordé en 1994, soit 3 ans avant le dépôt de Sun.
Le bureau des brevets a aussi relevé deux autres publications datant de 1996 comme preuve d’antériorité à la méthode décrite par Sun pour « assurer la sécurité des applications par des domaines protégés ».
Oracle s'essuie donc un autre « prior art » qui fragilise davantage sa cause et remet encore une fois en question le bien-fondé du système actuel de brevets logiciel américain.
Il ne s'agit pas là d'une décision finale. Oracle peut en effet contester cette décision et plaider pour son annulation. Si l'USPTO maintient son invalidation, Oracle pourra faire appel.
Pour mémoire, Oracle met en jeux sept brevets dans cette affaire et 132 revendications sur un total de 168, dans le but d'obtenir les dommages et intérêts colossaux d'entre 1.4 à 6.1 milliards de dollars.
Source : blog de Florian Mueller
Android : La plainte d'Oracle contre Google risque de perdre de l'ampleur
L'organisme officiel chargé des brevets rejette 17 demandes d'Oracle
Mise à jour du 23/06/11
L'organisme officiel américain chargé des brevets vient d'entrer en jeu dans l'affaire entre Oracle et Google sur l'utilisation de Java dans Android.
Oracle accuse Google de violation de 7 de ses brevets (ou plus exactement de brevets dont il a hérité avec le rachat de Sun).
Pour chaucun, les avocats d'Oracle ont déposé plusieurs demandes (des « claims »).
Après examen du premier brevet, le US Patent and Trademark Office (USPTO) vient d'invalider 17 des 21 demandes d'Oracle. L'USPTO évoque le concept de « prior art », autrement dit le fait que les parties de ce brevet liées à ces demandes s'appuient principalement sur des informations, données, process qui étaient au préalable déjà publics.
Google demande a présent que les 4 autres brevets soient examinés de la même manière par l'USPTO pour réduire l'importance de la plainte d'Oracle. Les 5ème et 6ème brevets avaient également donné lieu à l'invalidation de 29 demandes sur 45.
Une demande qui n'enchante pas Oracle.
Source : Groklaw
MAJ de Gordon Fowler
Oracle demande entre 1,4 et 6,1 milliards de dollars à Google
Pour son utilisation de Java dans Android, Sun lui a coûté 7,4 milliards
Mise à jour du 21/06/11
Dans l'affaire opposant Oracle à Google sur l'utilisation de Java dans Android, on savait déjà que le premier avait décidé de demander des dommages et intérêts colossaux aux seconds.
Google avait en effet rendu public un document d'Oracle sur lequel il entendait s'appuyer pour démontrer que le calcul était déraisonnable et qualifier la demande d'Oracle de « rapport [...] trompeur et inapproprié pour une présentation à un jury ».
Dans ce document présenté à la Cour, les chiffres avaient été barrés par Google pour la publication auprès du grand public. Un expert des brevets et de l'open-source qui suit cette affaire de près avait néanmoins estimé que cette somme serait de loin supérieure à tous les bénéfices réalisés par Google avec Android depuis sa sortie en 2008.
On en sait un peu plus aujourd'hui avec la deuxième publication de ce document, mais cette fois-ci avec les véritables chiffres - non biffés - avancés par Oracle.
Quels sont-ils*? L'expert d'Oracle, un professeur de la Boston University nommé Iain Cockburn, évalue les dommages et intérêts entre 1,4 milliards à 6,1 milliards de dollars.
Par comparaison, Oracle a racheté Sun (dont Java est un des « actifs ») pour 7,4 milliards de dollars. Ce qui ne manque pas de faire réagir chez Google qui laisse entendre qu'Oracle est en train d'essayer de lui faire payer, à sa place, ce rachat très coûteux.
Source
MAJ de Gordon Fowler
Android : Oracle demanderait des dommages et intérêts supérieurs aux revenus générés par l'OS
Depuis son lancement
Mise à jour du 08/06/11, par Hinault Romaric
Google vient de déposer un nouveau document dans l'affaire l'opposant à Oracle sur l'utilisation de Java dans Android auprès de l'US District Court de Californie.
Google y affirme que Oracle souhaiterait recevoir en compensation de l'éventuel préjudice subi un revenu déraisonnable. Revenu qui pourrait même être supérieur à celui généré par Android depuis son lancement.
Oracle souhaite en effet qu'en cas de condamnation de Google, le calcul des dommages et intérêts inclut tous les revenus publicitaires tirés de la recherche en ligne. Oracle désirerait également des indemnisations sur la « fragmentation de Java » et rappellerait dans sa déposition que Microsoft avait payé 900 millions de dollars à Sun pour éviter cette fragmentation.
La firme de Larry Ellison ne se serait pas arrêtée là. « Après avoir dûment gonflé la base de son calcul des redevances, un taux sans précédent de 50% a été appliqué à cette base pour l'utilisation abusive des raccourcis » peut-on lire dans le dépôt de Google, qui conclut que « globalement, ce rapport est trompeur et inapproprié pour une présentation à un jury ».
Bien que les chiffres du document aient été masqués, Florian Muller, un expert des brevets et de l'open-source qui suit cette affaire de près, estime pour sa part que la somme demandée par Oracle serait de loin supérieure à tous les bénéfices réalisés par Google avec Android depuis sa sortie en 2008.
Florian Muller estime par ailleurs que cette demande d'Oracle pourrait à l'avenir mettre fin à la distribution gratuite d'Android.
Source : Extrait de la déposition de Google (au format PDF), Blog Muller
Et vous ?
Que pensez-vous de la compensation demandée par Oracle ? Disproportionnée, logique ou surévaluée par Google ?
L'affaire Oracle — Android pourrait durer des années
Oracle déterminera le nombre des revendications deux semaines seulement avant le procès
Mise à jour du 26/05/2011 par Idelways
La confrontation qui oppose Google et Oracle autour de Java et Android pourrait durer plus longtemps que ce qu'espère le juge chargé de cette affaire.
Un report du procès, prévu initialement pour le 31 octobre (lire ci-devant), serait nécessaire pour laisser aux autorités compétentes le temps réexaminer les brevets d'Oracle suite à la demande de Google, accordée par l'USPTO.
Cette procédure, habituellement lente, prend en moyenne 26 mois d'après le Bureau américain des brevets et des marques de commerce. Certaines affaires sont en effet en cours d’examen depuis 10 ans.
Quoi qu'il en soit, le juge William Alsup, après avait ordonné à l'accusation de réduire le nombre de ses revendications de 132 à un nombre jugeable, vient d'accorder à Oracle sa demande de ne se prononcer sur ce nombre que durant la conférence de préprocès, deux semaines seulement avant le grand jour.
Alsup reconnait dans une décision déposée cette semaine qu'il est « prématuré d'arriver dès aujourd'hui à un accord final » sur le nombre de revendications que le Jury devra « étudier et comprendre en vue d’arriver à un verdict juste et correct »
D'après l'analyste Florian Mueller, expert des brevets sur le logiciel libre, cette décision peut être à double tranchant pour Oracle.
La situation pourrait « mettre une pression importante sur Google », suppose Mueller, mais pourrait surtout conduire le juge à ajourner le procès le temps du réexamen des brevets si aucun accord n'est obtenu sur le nombre de revendications et de brevets mis en jeux dans cette affaire.
On en saura davatange donc après le 17 octobre, jour de la conférence du préprocès.
Source : blog de Florian Mueller
Et vous ?
Le procès aura-t-il lieu en octobre ou sera-t-il ajourné ?
Quel sera le dénouement de cette affaire ? Et ses conséquences sur Java et Android ?
Java : Oracle implique la Fondation Apache dans sa plainte contre Google
Et la cite à comparaitre
Mise à jour du 05/05/2011 par Idelways
Dans le cadre de sa procédure judiciaire contre Google autour de Java sur Android, Oracle vient de citer à comparaitre la fondation Apache Software.
Dans son blog, la fondation explique qu'Oracle cherche à « produire de documents relatifs à l'utilisation du code d'Apache Harmony dans la plateforme logicielle Android et les tentatives infructueuses de la fondation Apache à obtenir une licence acceptable du Kit de Compatibilité technologique pour Java SE ».
Pour ce faire, Oracle exige dans sa requête (dont le scan est consultable sur le blog de la fondation) tous les documents des communications entre Google et Apache, relatifs à l'utilisation du code du projet Harmony ou concernant tous accord ou licence entre les deux entités à ce sujet.
Oracle requière aussi toutes les communications entre Google et Apache sur le « besoin ou prudence d'obtenir toute licence » de sa part ou de la part de Sun, ou les communications relatifs à cette poursuite engagée par Oracle contre Google et toute discussion sur une éventuelle indemnisation.
Oracle exige enfin tous documents sur les violations potentielles ou avérées des brevets et droits d'auteurs sur Java par Google, Android ou l'Open Handset Alliance, un consortium créé à l'initiative de Google pour développer des normes ouvertes pour les appareils de téléphonie mobile.
Cette requête, reçue de la part des avocats d'Oracle le 2 mai, accorde à la fondation jusqu'au 13 mai prochain pour récolter et présenter ces documents.
La fondation signifie qu'elle se pliera à toutes les exigences du tribunal et rappelle qu'en tant que groupe de développement ouvert, la majorité de ses documents sont déjà publiquement disponibles.
Il n'est pas clair pour le moment si le rôle de la fondation dans cette affaire peut aider Oracle à inculper Google.
La relation désormais très tendue entre Oracle et la fondation Apache a conduit cette dernière à quitter le Java Community Process, lasse de tenter, une décennie durant, d'obtenir une licence convenable du Kit de compatibilité de Java (TCK) lui permettant de valider Harmony en tant que machine virtuelle Java entièrement open-source.
Le juge chargé de cette affaire a par ailleur ordonné aux deux géants de réduire le nombre de revendications en vue de clore rapidement cette affaire (lire ci-devant).
Source : Texte de la requête d'Oracle (PDF, 260 KO) Réponse de la fondation Apache
Et vous ?
L'implication de la fondation dans cette affaire jouera-t-elle un rôle prépondérant ?
En faveur de qui ?
Android : la justice donne raison à Oracle
Sur les définitions des termes techniques, Google obtient le réexamen des brevets Java
Mise à jour du 02/05/2011 par Idelways
Dans l'affaire qui l'oppose à Google autour de l'utilisation de Java sur Android, Oracle vient de gagner le premier round, prématuré certes, mais stimulant d'une poursuite que les autorités de justice veuillent clore au plus vite.
Lors d'une audience d'interprétation vendredi, le juge William Alsup a donné raison à Oracle quant à la définition de quatre termes sur cinq relevés sur les textes des sept brevets mis en cause (pour plus de détails sur l'affaire, lire ci-devant)
Pour le cinquième terme, le juge ne s'est prononcé en faveur d'aucun des deux géants et a préféré opter pour sa propre définition.
En droit américain, l'interprétation des brevets (en anglais « claim construction ») est destinée à statuer sur les divergences des définitions que donnent les plaideurs aux termes techniques.
Le même jour, les avocats des deux entreprises ont déposé des propositions pour réduire leurs revendications respectives et rendre le nombre de ces revendications « jugeable » à la demande du magistrat qui espère clore cette affaire d'ici la fin du mois de novembre prochain.
Oracle a proposé de réduire progressivement le nombre de ses demandes de 132 à 75 d'ici la fin juin, à 35 au début septembre, puis à « un nombre jugeable » non encore fixé d'ici la conférence de préprocès prévue pour le 17 octobre.
Oracle exige en contrepartie que Google réduise à quatre le nombre des « affirmations d'antériorités et combinaisons de références » et à trois « motifs de nullité » par brevet.
Durant cette audience, l'avocat de Google a signifié au juge que le Bureau américain des brevets et des marques de commerce (USPTO) a accepté, la veille de cette audience, de réexaminer les brevets d'Oracle sur Java.
Toutefois, cette procédure est habituelle en cas de litige et ne garantit en rien que des brevets vont être invalidés.
Le procès est initialement programmé pour le 31 octobre et aucune des deux entreprises n'a demandé son report.
Le juge semble en tout cas intraitable sur cette question.
Source : Reuters
Et vous ?
Croyez-vous que cette affaire peut être clôturée d'ici fin novembre ?
Quelle fin prévoyez-vous pour cette poursuite ?
Android : Oracle muscle sa plainte contre Google
Et déclare que 8 fichiers du code d’Android sont du code Oracle décompilé
Mise à jour du 24/02/11, par Hinault Romaric
Nouvel épisode dans l’affaire opposant Oracle et Google sur l’utilisation de Java dans Android.
L’analyse de l’expert en logiciels libres Florian Mueller qui affirmait que Google aurait ouvertement copié du code Java sans les permissions nécessaires dans Android 2.2 et 2.3 (lire ci-avant) a permis à Oracle de muscler un peu plus sa plainte contre Google.
Oracle a en effet adressé une nouvelle déposition au juge de la cour fédérale Williams Alsup pour apporter des preuves supplémentaires dans cette affaire.
Cette déposition révèle qu’Oracle aurait identifié 51 portions de code et des API Java sous licence (soit environ 1/3 des API Java) que Google aurait ouvertement copié sans aucune permission.
Oracle en conclue que « Google a fondé le code d’Android sur les spécificités de centaines de fichiers Java protégés appartenant à Oracle. Au moins huit fichiers de code source d’Android sont du code décompilés d’Oracle ».
Oracle aurait présenté l’un de ces fichiers qui couvre six pages de code dans sa nouvelle déposition. Les six autres auraient été identifiés par Floriant Muller.
Google n'a pas encore réagi à cette nouvelle déposition
Source : La déposition d’Oracle (au format PDF)
Affaire Oracle – Android : Google à nouveau accusé d'avoir copié du code Java
Par un expert des questions de copyright et de l'open-source
Mise à jour du 24/01/11
Le procès entre Oracle et Google sur l'utilisation de Java dans Android touche des questions très techniques, aussi bien en programmation (quel code a été repris, changé, comment, etc.), qu'en droit pur (licences, droits de la propriété, droit de reproduction, etc.)
Un expert – a priori indépendant - de ces questions vient de publier une analyse dans laquelle il affirme avoir relevé 43 exemples dans lesquels Google aurait ouvertement copié du code Java sans les permissions nécessaires. Ces exemples concernent Android 2.2 et Android 2.3.
Cet expert, Florian Mueller, qui est par ailleurs un soutien du logiciel libre, ajoute que 37 fichiers d'Android possèderaient une notice qui affirme noir sur blanc qu'ils sont la propriétés de Sun. Mais, souligne-t-il, le fait de l'écrire ne permettrait en rien à Google de changer la licence de distribution, ce qu'il aurait fait : « Peu importe ce que Google peut dire, l'en-tête avec le copyright [de Sun] est tout sauf une permission de redistribuer le code sous une licence Apache ».
La nature et l'importance de ces fichiers et de ces extraits de code évoqués par Florian Mueller font néanmoins débat.
Il s'agirait, pour les défenseurs de Google, de fichiers tests ou en rapport avec des drivers audio natifs très particuliers. La plupart de ces extraits de code seraient d'ailleurs ou vont être effacés et ne seraient pas livrés dans les versions finales d'Android.
Un argument que Florian Mueller balaye. Pour lui, ces codes ont été distribué dans Android 2.2 et 2.3. Et certains toucheraient à la sécurité même du système. Il affirme également que le fait de retirer du code qui aurait enfreint des copyrights n'efface pas l'infraction. Au mieux, le retirer permettra de réduire le montant des dommages et intérets.
Ces accusations vont dans le sens des documents qu'Oracle a communiqués à la justice. Documents dans lesquels il dresse la liste des extraits de code que Google aurait reproduits sans autorisation légale.
Une accusation que Google avait juge infondée avant de rejeter la faute sur des tiers ayant participé au développement de l’OS mobile (lire ci-avant).
Source : Billet de Florian Mueller
MAJ de Gordon Fowler
Google dément avoir copié du code Java dans Android
Et rejette la faute sur les tiers ayant participé au développement de l’OS mobile
Mise à jour du 12/11/2010 par Hinault romaric
Google nie la plainte déposé contre lui par oracle l’accusant d’avoir copié du code Java et utilisé des API propriétaires dans l’OS mobile Android.
Selon un dépôt du tribunal rendu public mercredi à l’US Distric Court de Californie les avocats de Google nient les faits et renvoient la faute sur les tiers ayant travaillé sur Android.
« Toute utilisation dans la plate-forme Android d’élément qui font l’objet de droits d’auteur a été faite par des tiers à l’insu de Google, et Google n’est pas responsable de cette utilisation », ont écrit les avocats de Google dans leur défense.
Pour mémoire la firme de Larry Ellison avait porté plainte contre Mountain View en Août dernier l’accusant de violation de brevets sur le langage Java. Accusation rejetée par Google qui la qualifit d’être sans fondement (lire ci-avant)
Le dépôt note également que Androïd peut être librement téléchargé et les développeurs sont libres de modifier au besoin son code source.
Oracle voudrait obtenir une injonction afin d’empêcher Google de violer ses brevets et obtenir des dommages et intérêts triplé, l’affaire pourrait aboutir à un procès en octobre prochain selon un document déposé mercredi. L’ordre doit être discuté lors d’une conférence de gestion de cas prévue le 18 novembre.
Source : Dépôt du tribunal de L’US district Court
Et vous ?
La déposition de Google fera-t-elle du tort à ses partenaires ? La situation actuelle menace-t-elle l’avenir du deuxième OS Mobile le plus populaire ?
Maj de Hinault Romaric
Affaire Oracle – Google : le code incriminé n'appartient pas au projet Harmony
Affirme la Fondation Apache
Mise à jour du 01/11/2010 par Idelways
Depuis qu'Oracle a musclé sa plainte contre Google en l'accusant de copier du code appartenant à Oracle (lire ci avant), les spéculations vont bon train pour déterminer quelles parties du code d'Android sont visées.
La fondation Apache est bien évidemment au cœur de cette affaire (avec son projet Harmony). Dans ces nouvelles accusations, Oracle pointe du doigt un certains nombre de fichiers sources de Java qui sont sous licence Apache.
La fondation Apache vient de réagir, en précisant que le fait que ces fichiers soit sous licence Apache ne veut en aucun cas dire qu'ils appartiennent à la fondation, encore moins au projet Harmony.
"Même si le code en question a une licence Apache, il ne fait pas partie de Harmony, PolicyNodeImpl.java n'est tout simplement pas une classe Harmony" peut-t-on lire sur le blog de la fondation qui invite les observateurs dans le titre de son billet à "Lire au-delà des entêtes [des fichiers]".
Oracle, pour plaider sa cause, vient par ailleurs de déposer six pages de comparaisons entre son code et celui de Google, parmi lesquelles cette capture d'écran.
Google n'a pas encore réagi a ce nouveau dépôt de preuves, mais il y a fort à parier qu'il accusera Oracle de vouloir imposer des droits d'auteur sur du code Open-Source.
Source : blog de la fondation Apache.
Et vous ?
Comment Google réagira-t-il a ce nouveau dépôt de preuve selon vous ?
Selon vous, Google a-t-il copier du code appartenant à Oracle ?
En collaboration avec Gordon Fowler
Oracle accuse Google de piller ses APIs
Et muscle sa plainte contre l'utilisation de Java dans Android
Mise à jour du 28/10/10
Oracle muscle son attaque contre Google.
Jusqu'ici, la firme de Larry Ellison accusait Moutain View d'enfreindre les conditions d'utilisation de Java dans la machine virtuelle de son OS mobile Android. Cette fois, d'après un document rapporté par le New York Times, Oracle accuse Google d'avoir « directement copié » du code Java.
En cause, des librairies de classe (JAR), de la documentation et des packages d'APIs d'Android qui seraient directement issus d'APIs et de documentation déposées par Oracle.
Oracle va même plus loin. D'après le nouveau document déposé au tribunal, c'est un tiers des APIs d'Android qui seraient concernées.
Du pillage systématique de technologie en quelque sorte.
Selon Oracle, tout du moins.
On se doute que Google n'aura pas tout à fait le même point de vue.
Reste à attendre l'avis le plus important dans cette affaire : celui du juge.
Source : Article du New York Times
MAJ de Gordon Fowler
Google qualifie la plainte d'Oracle sur Android de « légalement déficiente »
Et demande l'arrêt de la procédure
Mise à jour du 06/10/10
Pour Google, les brevets mis en avant par Oracle dans son attaque contre Android ne seraient pas valides. Ce qui rendrait la procédure dans son entier « légalement déficiente ».
Pour enfoncer le clou, Moutain View affirme qu'il n'utilise de tout façon pas ces brevets dans la machine virtuelle (Dalvik) de son OS mobile, machine virtuelle au centre de l'attaque d'Oracle.
Cette réponse de Google a été déposée hier au tribunal. Le document, d'une trentaine de pages, demande en conséquence l'arrêt de la procédure en cours.
Cette demande sera examinée le 18 novembre à San Francisco.
Dans le détail, Google fait valoir que Sun permettait les implémentations des spécifications Java mais que la société ne distribuait pas librement le kit permettant de valider la compatibilité de ces implémentations (le Test Compatibility Kit ou TCK). Une position très ambigüe, critiquée à l'époque par Google... et Oracle.
Dans un court historique, Google s'étonne au passage du changement soudain d'attitude d'Oracle sur ce TCK depuis son rachat de Sun et assure que Dalvik n'enfreint pas les règles imposées par Sun (et reprises par Oracle), aussi ambigües soient-elles. Et ce pour une raison simple : « Dalvik n'est pas une Java VM ».
Oracle n'a pas tardé à réagir par communiqué.
« En développant Android, Google a choisi d'utiliser du code Java sans obtenir de licence. De plus, il a modifié la technologie de telle sorte qu'elle ne soit plus compatible avec le principe central du "écrire une fois, fonctionne partout". La violation de Google et la fragmentation de Java n'est pas seulement dommageable pour Oracle, elle porte clairement atteinte aux consommateurs, aux développeurs et aux constructeurs ».
Une plainte pour le bien être de tous, donc, et des développeurs en particulier ?
Source : Réponse de Google (pdf)
Le texte ne VO du communiqué d'Oracle :
In developing Android, Google chose to use Java code without obtaining a license. Additionally, it modified the technology so it is not compliant with Java’s central design principle to “write once and run anywhere.” Google’s infringement and fragmentation of Java code not only damages Oracle, it clearly harms consumers, developers and device manufacturers.
MAJ de Gordon Fowler
Google répond aux accusations d'Oracle, considère ses poursuites « sans fondements »
Et s'engage à défendre les intérêts des standards open-source
Mise à jour le 16/08/2010 par Idelways
Google laisse enfin entendre sa position vis-à-vis des poursuites engagées contre lui par Oracle pour violations des brevets Java sur Android.
Le géant des moteurs de recherche affirme vouloir tenir tête à Oracle et continuer le développement d'Android.
Google essaye dans sa réponse d'élargir la portée des attaques à toute la communauté open-source Java et déclare via son porte-parole Aaron Zamost :
"Nous sommes déçus qu'Oracle ait choisi d'attaquer à la fois Google et la communauté open-source de Java avec des poursuites sans fondements, la communauté java va au-delà de n'importe quelle entreprise et travaille tous les jours pour rendre le web meilleur. Nous allons défendre fortement les standards open-source et nous continueront de travailler avec nos partenaires industriels pour développer la plateforme Android."
Par ailleurs, plusieurs développeurs de renommé ont manifesté leur indignation face aux attaques d'Oracle.
C'est le cas de l'inventeur de Java, James Gosling qui a quitté Sun la veille de son rachat par Oracle.
Gosling déclare dans un billet de blog ne pas être surpris, et qu'Oracle a toujours considéré les brevets de Java comme une partie des acquisitions de Sun.
Il revient sur le meeting d'intégration entre Sun et Oracle où on pouvait voir – selon lui – les yeux des avocats d'Oracle briller quand la situation entre Google et Sun a été évoquée.
Ce n'est pas les premières poursuites judiciaires autour des brevets Java.
Pour mémoire, en 2004, Sun a réussi de plier Microsoft à lui verser 1.6 milliards de dollar pour violation de brevets et abus de position dominante.
Source : Blog de James Gosling
Oracle attaque Google pour son utilisation de Java
Dans Android
Oracle vient de lancer une procédure judiciaire contre Google qui, d'après lui, « enfreint de manière répétée et en connaissance de cause les droits de propriété intellectuelle d'Oracle liés à Java ».
Le numéro trois mondial du logiciel ne fait pas mystère de sa cible principale : Android.
« Android (y compris et sans limitation Dalvik VM et le SDK d'Android) et les appareils qui utilisent Android sont en infraction avec un ou plusieurs [de ces] brevets », affirme ainsi Oracle dans le document officiel remis à la Cour de Californie.
La démarche peut paraître irréelle dans la mesure ou d'une part Oracle et Google ne sont pas en concurrence, en tout cas pas sur le marché des OS mobiles. Et d'autre part parce que Java connait de nombreux forks.
Mais la réalité d'Oracle est visiblement tout autre. Java serait à la base du succès de plus en plus important de l'OS mobile (numéro 1 sur le marché américain depuis hier). La société entend bien avoir sa part du gâteau sous forme de royalties.
Par ailleurs, l'implémentation de Java par Google ne respecterait pas les standards établis de la technologie. Google avait déjà dû affronter les critiques au lancement d'Android en 2007, notamment parce qu'il ne fait pas partie des fameux JCP (Java Community Process) établis par Sun dès 1999.
Mais certains analystes – dont ceux du cabinet Gartner – ont réagi sur le champs en soulignant que ce choix est justement ce qui met Google a l'abri des poursuites. Google a en effet conçu Android dès le départ en faisant bien attention de ne pas utiliser de brevets de Sun. L'obligation de recompiler une application Java avec Dalvik pour qu'elle tourne sous Android en serait la parfaite illustration.
Pour la petite histoire, Eric Schmidt, le PDG de Google, était responsable du développement de Java chez Sun bien avant d'occuper ses fonctions actuelles.
On peut donc penser qu'il sait ce qu'il fait.
Mais à présent, c'est aux juges d'en décider.
Source : Wall Street Journal
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Que cherche Oracle avec cette procédure ?
Un danger pèse-t-il sur l'avenir d'Android (notamment en instillant le doute dans l'esprit des partenaires de Google) ?
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