Entre Munich, le choix ODF du royaume Uni, la gendarmerie nationnale qui conserve son choix, l'italie... on sent une vague de "rebellion" et une volonté de se sentir moins dépendant de Microsoft
Pas de µSoft seulement en fait, le mouvement va à l'encontre de tout format de document non ouvert. Par exemple dans la photo, avec la multiplicité des formats RAW, il y a aussi fort à faire, car seul le format DNG de Adobe est ouvert dans cette jungle. Les exemples de formats de fichiers propriétaires sont légion dans bien d'autres domaines que la bureautique.
Cela n'a rien à voir.
les format RAW n'ont jamais été imaginés pour devenir un jour standardisés.
La problématique de leur conception est la vitesse de transmission d'une photo entre les capteurs et l'écriture sur une carte SIM.
Et il est naturel que chaque fabriquant ait les siens, car cela peut faire la différence entre les marques et les produits.
Q'Adobe s'amuse avec son format DNG pour espérer un jour contrôler ce marché (et le rendre payant par la suite auprès des fabricants) est loin d'être une chose positive.
Sauf que Leica et Pentax ont adoptés ce format. Avec l'avantage que quand un nouveau boitier sort, les Fichiers RAW PNG sont immédiatement reconnus et peuvent être traités sans attendre la mise à jour des différents logiciels de dématriçage.
De plus, l'expérience montre que si en 2007 le format PEF (propriétaire Pentax) était légèrement plus performant, aujourd'hui, c'est plutôt l'inverse.
Quant à le rendre payant, le format est ouvert, ce sont les logiciels qui l'utilisent qui sont payants (éventuellement), c'est juste les formats de fichiers qui sont ouverts, pas les logiciels. C'est comme PDF, c'est un des formats ouverts les plus courants. Rien ne vous empêche d'écrire des logiciels capables de traiter des fichiers au format DNG ou PDF (puisque les spécifications sont sur la place publique) et de vendre vos logiciels.
La ville de Munich va décider cette semaine si elle abandonne Linux pour revenir à Windows,
la FSF Europe appelle à voter contre cette proposition
En 2003, la ville de Munich (Allemagne) a lancé un projet de migration de 14 000 ordinateurs équipés de Windows NT vers LiMux (un système d’exploitation dérivé d’Ubuntu), mais également vers la suite bureautique LibreOffice. Le projet baptisé du même nom (LiMux), qui a été voté en 2003 et devait s’étendre sur 10 ans, a été motivé par les résultats d’une étude qui avançait que la ville aurait ainsi pu économiser des millions d’euros, mais également gagner une indépendance vis-à-vis des éditeurs de solutions propriétaires.
Le format ODF (Open Document Format) a également été adopté par la ville de Munich en tant que norme pour les documents bureautiques (texte, tableurs, présentations, diagrammes, etc.).
Cette migration s’est officiellement achevée en 2013 et les objectifs ont été atteints, voire dépassés puisque la localité avait affirmé avoir migré avec succès 14 800 postes de travail, sur 15 500 PC de l’administration vers Linux.
Cette migration aurait permis à la localité d’économiser près de 11 millions d’euros, dont environ 6,8 millions d’économies ont été enregistrées uniquement sur les licences Microsoft en 2012.
Cependant, en août 2014, les autorités locales ont commencé à s’interroger sur la pertinence de cette stratégie. À cette période, Josef Schmid, l’adjoint au maire, a estimé qu’un examen est nécessaire suite aux nombreuses plaintes d'employés de la mairie qui ont « souffert » de cette transition, notamment pour les échanges de données et l'exécution de logiciels spécifiques développés en interne. Une étude indépendante a alors été commissionnée afin de déterminer la pertinence d'un retour à des produits Microsoft.
Mais Dieter Reiter, le maire de Munich, n’a pas envisagé pour sa part un retour à Windows, estimant que, d’après une analyse des coûts pour un retour à Windows qu’il a commandé, cela reviendrait très cher à la municipalité.
Reiter avait assuré par exemple que le passage à Windows 7 devrait entraîner le remplacement de plus de 14 000 PC de l’administration, ce qui pourrait coûter 3,15 millions d’euros, sans tenir compte des frais de licences et d’infrastructure. L’adoption de Windows 8 serait encore plus coûteuse, selon lui.
Reiter a fait également savoir que le retour aux solutions Microsoft reviendrait en même temps à perdre les 14 millions d’euros qui ont été engagés dans le passage à LiMux, OpenOffice et autres logiciels libres. Un montant qui devrait donc être ajouté au coût du retour à Windows.
Quoi qu’il en soit, mercredi prochain, une proposition visant à mettre fin au projet Limux et à revenir à un système propriétaire (notamment Windows) dans 3 ans, qui a été présentée par les deux partis au pouvoir, les sociaux-démocrates (SPD) et l'Union sociale chrétienne (CSU), sera votée.
« La proposition vise à garantir qu'au plus tard à la fin de 2020, un nouveau client de base Windows sera le client standard de la ville », a déclaré un porte-parole du conseil municipal de Munich.
Cependant, il semble que LiMux et d'autres logiciels open source pourraient encore être utilisés jusqu'à ce que le client Windows soit en place. « Durant la période de transition, les départements et les unités d'affaires pourront utiliser ce nouveau client basé sur Windows avec des produits standard ou continuer à utiliser une architecture client mixte de Windows et Linux selon leur situation individuelle », suggère la proposition.
L'utilisation du client de messagerie libre Thunderbird ainsi que la suite LibreOffice sont également concernées par ces mesures d’abandon pour une utilisation de « produits standards du marché » offrant la « plus grande compatibilité possible » avec les logiciels externes et internes.
Bien entendu, la Free Software Foundation Europe (FSFE) a invité tous les membres du conseil à voter contre la proposition. « La proposition actuelle est une mauvaise plaisanterie. Ils ne savent pas exactement ce qui serait impliqué s’ils abandonnent LiMux », a déclaré Matthias Kirschner, président du FSFE. « Ils ne savent pas combien de temps cela prendrait et combien cela coûterait. Néanmoins l'OB [Oberbürgermeister] Reiter veut passer à Microsoft, quoi qu'il arrive », a-t-il continué.
Un retour vers Windows ? Oui, mais pourquoi ?
La conseillère Anne Hübner, porte-parole du département informatique du SPD, a avancé que « pour le moment, dans de nombreux cas, il faut beaucoup trop de temps et cela coûte beaucoup trop cher pour que la ville implémente un logiciel disponible en standard sur le marché. Cela doit changer pour que la ville reste compétitive dans une société de services de plus en plus numérique ».
Les premiers jours qui ont suivi la fin de la migration vers LiMux, le conseil a déclaré que la majorité des utilisateurs n'avaient pas de problèmes importants avec le système d’exploitation, mais que certains départements de la ville ont critiqué LiMux lors d’une enquête menée l'année dernière. Le département des ressources humaines de la ville (POR) a déclaré que depuis 2006, lorsque le POR a commencé à utiliser LiMux et OpenOffice, puis est passé à LibreOffice, « l'efficacité et la productivité des lieux de travail soutenus par POR ont sensiblement diminué ».
Pourtant, Kirschner a souligné qu’une étude de consultants a mis l'accent sur les questions organisationnelles comme étant à l'origine des problèmes avec les TIC du conseil et non des problèmes avec les logiciels open source.
Paradoxalement, la proposition indique également que le but ultime devrait être que les logiciels utilisés par la ville fonctionnent « indépendamment du système d'exploitation de la machine de l'utilisateur final », suggérant entre autres l'utilisation d'applications web, de virtualisation, etc.
Source : Europa
Et vous ?
Qu'en pensez-vous ? Coup dur pour le monde du libre ?
Les arguments avancés sont étranges, aujourd'hui on privilégie de plus en plus les interfaces web et il n'est pas compliqué de virtualiser quelques postes nécessitant absolument un OS windows.
En clair, la proposition a débarqué parce qu'une minorité d'utilisateurs ayant de l'influence (les RH), n'ont pas cherché à changer leurs habitudes.
Incroyable de voir des gens prôner un retour à Windows au nom du respect des standards et de la compatibilité.
Tout aussi stupide de voir des gens à la fois proposer un changement d'OS et l'utilisation d'applications web.
Bref, ça sent soit l'incompétence incapable de changer ses habitudes, soit le lobbyisme bien placé, ou un peu des deux.
Faut aussi trouver les ressources qui dev sur Linux, surtout si c'est des applications desktop.
Je travaille pour une administration et les utilisateurs sur le terrain qui n'ont rien à voir avec le domaine de l'informatique ont du mal à s'adapter à la nouvelle application qui vient en remplacement d'une très vieille application, certaines fonctionnalités dont on pourrait se passer ont été implémentée pour par trop dérouter l'utilisateur, et on se rend compte que pleins de bugs n'ont pas été remarqué par les utilisateurs parce qu'ils n'utilisent pas certaines fonctionnalités de l'application.
Il est envisagé de mettre certains services sur le Web mais les utilisateurs sont contre et veulent l'avoir directement dans leur application, une discussion est en cours entre le DSI et les utilisateurs, en tout cas c'est pas simple de changer les habitudes des utilisateurs, il faut essayer de se mettre à leur place, c'est des gens qui n'ont pas forcément de connaissance en informatique à qui on impose un outil, alors qu'ils avaient déjà du mal à maîtriser l'ancien et quand ils commencent à le comprendre on leur change leurs habitudes ...
C'est le problème de tous les progiciels mais c'est indépendant de l'OS.
Ici il s'agit certainement de "stratégie politique" et de lobbying. L'excuse du mécontentement d'une partie du personnel n'est pas crédible : les administrations n'en ont déjà rien à faire de leurs clients alors de leur personnel...
Et puis il ne faut pas inverser les rôles non plus... Je comprends l'appréhension des utilisateurs face à un projet informatique (qui peut être vachement atténuée par la communication interne au passage) mais ce n'est pas leurs habitudes qui doit faire la politique de la boite...
La plupart du temps ce n'est pas le manque de compétence informatique le problème mais l'absolus manque de volonté de comprendre l'utilisation.
Ceux qui n'on aucune compétences en informatique sont en fait des personnes qui arrêtent de réfléchir car c'est de l'informatique!
Il y a trop de monde qui hors de leur zone de confort intellectuel sont des idiots finis, tant que tu n'enregistre pas les modifications faire des essais n'est pas un problème
En fait, dans le secteur publique, (et je connais bien j'y ai travaillé et ce sont des clients maintenant) et à tous les niveaux locaux, regionaux, nationaux ou supra-nationaux, les utilisateurs sont tout puissant. Ils peuvent dire : "non" et dans ce cas tu fais quoi ? Ben tu ne peux rien faire, il faut les convaincre et leur hierarchie n'y peut rien non plus. C'est un des parametres les plus complexes à gérer dans les projets pour les secteurs publiques, si la hierarchie (et oui on ne parle pas de management, ça fait partie des notions honnies) veut faire quelque chose mais que la base ne veut pas, ben tout tombe à l'eau.... cela impose des heures et des heures de discussions pour les convaincres du changement et leur montrer ce qu'ils ont a y gagner.
Dans le privé, les employés qui résistent au changement, on les pousse à la démission ou à la retraite, on ne s'amuse pas à changer tout le SI pour leur faire plaisir, surtout pour un coût pareil.
Ce qui n'est pas dit dans l'article ici.
En 2011, Microsoft a lancé un TechCenter à Munich:
https://www.microsoft.com/en-us/mtc/...ns/munich.aspx
Le lien : https://mspoweruser.com/microsoft-ge...-headquarters/
politiquement et économiquement, je pense que çà doit surpasser les motivations techniques.
Il est clair que pour Microsoft, Munich est une belle aiguille dans le pied (en Europe). Que Microsoft fasse tout pour inciter Munich à faire machine arrière, personne ne peut raisonnablement en douter. Y compris avec quelques pots de vin bien placés et des promesses de tarifs totalement imbattables ... dans un premier temps. C'est pas propre à Microsoft, Boeing et Airbus font exactement la même chose dans le domaine aéronautique.
Il est clair que le libre/OpenSource ne peut pas lutter dans la mesure où ils ne peuvent acheter personne. Par contre, la Chine ou la Russie (mais pour des raisons purement politique) peuvent faire ce qu'une ville seule ??? (même allemande) a des difficultés à imposer.
Oui mais là-bas les utilisateurs n'ont pas leur mot à dire. ^^
Et puis c'est effectivement une volonté politique à l'échelle de la nation, c'est quand même différent.
Pendant ce temps là chez nous, on signe des contrats avec Microsoft pour alimenter tout notre système éducatif contre quelques tablettes...
C'est bien pire que ça. Microsoft Deutschland vient d'installer son nouveau siège social à Munich. Un petit article sur l'inauguration du nouveau siège, en allemand, sur le site officiel de la ville de Munich :
https://www.muenchen.de/rathaus/Stad...-zentrale.html
Edit : en fait c'est ce que dit aussi ton deuxième lien.
Quelle idée idiote!!! si les décideurs devaient écouter les bugs entre la chaise et le clavier, les projets ne pourraient pas avancer.
Vous avez un bloqueur de publicités installé.
Le Club Developpez.com n'affiche que des publicités IT, discrètes et non intrusives.
Afin que nous puissions continuer à vous fournir gratuitement du contenu de qualité, merci de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicités sur Developpez.com.
Partager