Seules 37% des filles envisagent de s’orienter vers une école d’informatique ou d’ingénieur, selon IPSOS

Citation:

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Envoyé par Escapetiger

Dans les pays du Maghreb, pas mal de filles se lancent dans des études scientifiques, notamment en informatique. Au Maroc, par exemple, j’ai l’impression que ce qui compte avant toute chose, c’est de faire des études, et peu importe le type d’études. Il n’y a pas de frein par rapport au type d’études que l’on entreprend. C’est pourtant un pays où la loi n’est pas égalitaire. Mais là-bas la société est à envisager à deux niveaux, et dans le cadre scolaire il s’agit plus de disparités sociales que de disparités de genre.

Dans les pays d’Europe de l’Est, les anciens pays communistes, la quête de l’égalité se retrouve dans l’éducation. Les filles sont exposées aux mathématiques et aux sciences dures, en général autant que les garçons.

En Amérique du Sud et en Inde, par contre, l’informatique est perçue comme un secteur pas très prestigieux. Beaucoup de filles suivent ces cursus car ils débouchent sur des métiers qui permettent de faire du télétravail, de rester à la maison et de pouvoir cumuler tâches domestiques et tâches professionnelles.
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- En France, il y a des "freins par rapport au type d’études que l’on entreprend"? Au contraire, on arrête pas d'encourager les filles à faire des études scientifiques, c'est un sujet récurrent dans les médias et je l'ai aussi constaté sur le terrain.
- En France, les filles sont moins exposées aux mathématiques et aux sciences dures que les garçons? Il me semble pourtant que tout le monde suit le même cursus scolaire.
- Concernant le "prestige" de l'informatique en France et en Inde, je ne me prononcerai pas, mais l'argument du télétravail vaut autant pour la France.

Mon sentiment est que la réalité dérange la dame et qu'elle essaye d'adapter les faits à ses croyances tant bien que mal.
La différence des pays riches d'avec les autres, c'est que justement les filles ont plus le choix en ce qui concerne leurs études. Et les faits montrent qu'elles choisissent moins les sciences que les garçons.

Oui Chezkele,

Je me permets de rappeler qu'il s'agit d'un entretien avec une informaticienne de haut niveau (cf. [https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne-Marie_Kermarrec), haut-niveau que je n'ai pas mais que je comprends avec le fil du temps ...

Et c'est justement pourquoi, je cite également Agnès Crepet ...

A titre personnel, ancien informaticien engagé militaire de l' Armée de l'Air, cette situation m'apparaît « choquante » de nos jours, sachant que nous avions environ 50 % de femmes dans le personnel dans les années 80 dans les disciplines Informatique et Techniques en général ( en incluant des officiers supérieurs féminins, cheffes de service ) ; y compris le respect que nous avons, ad vitam aeternam, aux pionnières de l'armée , de l'aviation :

:fleche: Femmes dans l'armée - wikipedia

:fleche: Catégorie:Pionnière de l'aviation

https://fr.wikipedia.org/wiki/Caroline_Aigle

https://www.youtube.com/watch?v=akvIsaYiX-0
FEMMES PILOTES DE CHASSE : DU RÊVE À LA RÉALITÉ - YouTube
de Jean-Baptiste Gallot, Stéphane Rodriguez et Vincent Daudey1h48min - 2009 - France 3
© Les films de l'OdysséeMontage Vincent Daudey et Jean-Baptiste Gallot

etc.

Code:

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Seules 37% des filles envisagent de s'orienter vers une école d'informatique ou d'ingénieur, contre 66% des garçons

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Comme quoi elles sont plus intelligentes que les garçons. :mrgreen:

surtout que l'informatique c'est pas un choix "judicieux".

Il y'a des avantages: ont trouve du taff dans toutes les villes et on peu changer facilement de boite mais c'est pas dans ce domaine ou les salaires sont les meilleurs et c'est pas la ou les carrières sont les plus épanouissantes/ambitieuse.

si tu veux te faire du fric devient pharmacienne et pas informaticienne. les autres ingé gagnent plus que nous (aéronautique, électronique par exemple).
Y'a pire comme boulot mais quitte à faire 5 ans d'études il y'a mieux aussi, l'informatique c'est pas l'eldorado !
La plupart font des missions de merde/sans grand intérêt chez un client, enfin on tous connu la mission pépère sans challenge, sans grand intérêt du style réécrire la macro vba d'excel en python pour le comptable Michel

Wow.
Vu les "pouces rouges" je ne dois pas être le seul : je trouve que beaucoup de propos ici sont choquants.

Il y a un constat, un état des lieux pas glorieux, il y a d'autres études sur les femmes dans l'IT...
et je vois une majorité de commentaires désobligeants, condescendants, insultants.
L'informatique est un milieu qui se vante d'être curieux, innovant, méritocratique...
mais qui ferme vite ses petites oeillères dès qu'on propose de se remettre en question.

Depuis quand on regarde un bug et des métriques et on dit "c'est comme ça, on peut pas le changer" ?
(merci pour les rares posts documentés et sourcés d'ailleurs)

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On peut penser ce qu'on veut, mais est-ce que ça vaut bien la peine de rajouter des réflexions désobligeantes ?
De se cacher parce que "le BTP sont pires" ou de refuser des initiatives en les traitant de cancer ?
Est-ce qu'on peut se permettre d'être condescendant parce que c'est de l'humour ?
Est-ce qu'on veut une image de communauté de professionnels ?

Vu du dehors, ça ne donne pas envie de rentrer dans le boys' club, et ça n'est pas la faute des parents ou des envies de carrière :
si c'est pour être accueilli comme ça, c'est pas la peine de venir. Et je ne parle même pas des réactions sur le post de 2019.

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On évolue dans un système complexe et il est distordu de toutes part, c'est normal, c'est la boucle de feedback rétroactive à toutes les étapes.
Visiblement l'étude parle du pipeline : la carrière n'est pas assez vécue comme viable à long terme.
Une fois les étudiantes arrivées au bac : les écoles et les métiers sont vues comme fermées.
Une fois le diplôme en poche il faut un job : annonces pleines de red flags, salaire des femmes en dessous. Ça ne fait pas rêver.
Une fois en poste il faut y rester : ambiance boys' club, blagues dans l'open space, harcèlements... la presse n'a fait que révéler ce qui se passe depuis 20 ans.
Une fois qu'on a une carrière il faut évoluer : les études sur le plafond de verre ne manquent pas.

Les jeunes femmes ne sont pas bêtes, elles voient comment ça se passe.

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Maintenant, est-ce qu'on souhaite changer les choses ?
Progresser sur l'inclusion d'une population, c'est réfléchir et progresser pour tout le monde. Ne pas laisser sur le carreau des talents dont on a bien besoin.
Dans un secteur qui soi-disant manque de candidat-e-s, c'est peut-être le moment de s'ouvrir et d'être exemplaires.

PS : je ne vais pas faire la révolution en un jour, mais à l'avenir peut-être que les modérateurs et modératrices souhaitent prendre position.
C'est comme ça que les communautés évoluent.

Citation:

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Envoyé par abelar_s

On évolue dans un système complexe et il est distordu de toutes part, c'est normal, c'est la boucle de feedback rétroactive à toutes les étapes.
Visiblement l'étude parle du pipeline : la carrière n'est pas assez vécue comme viable à long terme.
Une fois les étudiantes arrivées au bac : les écoles et les métiers sont vues comme fermées.
Une fois le diplôme en poche il faut un job : annonces pleines de red flags, salaire des femmes en dessous. Ça ne fait pas rêver.
Une fois en poste il faut y rester : ambiance boys' club, blagues dans l'open space, harcèlements... la presse n'a fait que révéler ce qui se passe depuis 20 ans.
Une fois qu'on a une carrière il faut évoluer : les études sur le plafond de verre ne manquent pas.

Les jeunes femmes ne sont pas bêtes, elles voient comment ça se passe.

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quel est le rapport entre le domaine de l'it et ces remarques ?
c'est valable dans tous les domaines ce que tu dis et je préfere la réflexion de Ryu2000, ne pas opposer homme/femme mais riche/pauvre.

De ce que j'ai vu dans ma petite bubulle:
En école d'ingé et a l'iut les femmes étaient traité comme les hommes, pas de harcèlement ou de blague chelou. Elles n'avaient aucun probleme d'intégration.
Au boulot les femmes en info sont payé pareil que les hommes et ne sont pas harcelé ni de blague de mauvais gout. Alors oui j'ai conscience de n'avoir fait qu'une 10aines de boite et donc je manque surement d'une vision global du probleme, mais bon c'est compliqué pour moi d'imaginer un probleme sans jamais le voir meme en cherchant bien.

en revanche par 2 fois j'ai vu des bureaux occupé que par des femmes finir par s'entretuer.
au college/lycée meme chose, pas de harcèlement entre les hommes et les garcons mais tous le temps c'étaient les filles qui se battaient entre elles pour des conneries. Une fois 2 filles se sont expliqué en plein milieu d'un cours d'histoire géo c'était drôle.
Donc de mon expérience personnel au niveau de l'ambiance (je ne parle pas de productivité), en équipe des femmes et des hommes ca fonctionne bien, que des hommes sa fonctionne bien, que des femmes ca fini au carnage. Vous pouvez prendre cette remarque comme une remarque sexiste si vous voulez, c'est cadeau.

Je suis globalement d'accord avec l'axe riche/pauvre.
Je suis globalement d'accord avec le fait que la société a des problèmes de discrimination qui finissent par se voir dans les domaines dont l'IT et autres.
C'est de la sociologie, c'est documenté, je n'allais pas faire le pédant là-dessus. Si vous y tenez, la page Wikipedia "habitus" est super pour commencer.

En l'occurrence, l'étude et cette communauté sont basés sur un secteur spécifique donc c'est de ça que j'ai parlé.
Le rapport, c'est le système. Comme beaucoup de nos logiciels, il y a un effet de bord et une boucle de rétroaction.
Si on voit des étapes bouchées, elles vont forcément impacter les étapes d'après (conséquence directe) et d'avant (pour celles et ceux qui regardent avant de choisir un métier).

On peut aussi voir ces systèmes à l'oeuvre pour changer les équilibres, dans des ouvrages d'historien-ne-s de l'informatique. Je vous propose Mar Hicks, je ne m'étends pas.

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Après, si tu as eu un ressenti positif c'est super, je pense qu'une dizaine de boîtes c'est une belle expérience, et pourtant... les études et la presse disent globalement l'inverse.
Soit tu as été dans des environnements protégés, soit tu as toi-même un privilège, soit les problèmes se passaient dans des endroits peu visibles.
Ce n'est pas contre toi, ça arrive. Je ne nie pas ton expérience, il faut juste être conscient des mécanismes globaux et comment ils se mettent en oeuvre.

Je pense que l'anecdote des bureaux "de femmes" est un cliché qui circule souvent et qui ne sert à personne.
Là encore, je dis pas que tu ne l'as pas vécu, je dis que ces bureaux avaient peut-être d'autres problèmes ou que les bureaux d'hommes sont pas mieux.
Typiquement le harcèlement au collège existe pour les garçons, et le fait de dire que les filles se battent "pour des conneries" est condescendant.

Encore une fois, c'est une question de choix.
Parmi toutes les blagues ou expériences perso, parmi tous les experts et les études, lesquels on lit, lesquels on cite, lesquels on met en avant.