Le PDG d'Epic Games, Tim Sweeney dénonce le ralliement des PDG de la Tech derrière Donald Trump
Le PDG d'Epic Games, Tim Sweeney, fustige les dirigeants des Big Tech qui se sont ralliés à Trump : « après avoir fait semblant d'être démocrates pendant des années, ils font maintenant semblant d'être républicains »
Tim Sweeney, PDG d'Epic Games, critique ses pairs de la Silicon Valley qui se comportent comme des « girouettes politiques » alors que le vent tourne à Washington. Il les accuse notamment de faire semblant d'être républicains pour gagner les faveurs de Donald Trump, contourner les législations antitrust et, en fin de compte, arnaquer les consommateurs et écraser les concurrents. L'administration Trump pourrait se montrer plus souple dans les affaires antitrust, qui sont l'une des principales préoccupations de Tim Sweeney. De nombreuses entreprises technologiques ont fait don chacune d'un million de dollars pour l'investiture de Donald Trump.
Tim Sweeney dénonce le ralliement des PDG de la Tech derrière Donald Trump
« Après avoir passé des années à se faire passer pour des démocrates, les dirigeants des grandes entreprises technologiques se font maintenant passer pour des républicains, dans l'espoir de s'attirer les faveurs de la nouvelle administration. Méfiez-vous de la campagne des monopoles minables visant à vilipender le droit de la concurrence alors qu'ils arnaquent les consommateurs et écrasent leurs concurrents», a déclaré Tim Sweeney dans un message sur X.
Google et Apple font partie des nouveaux admirateurs de Donald Trump dans l'industrie technologique : tous deux ont fait un don d'un million de dollars pour l'investiture et le PDG d'Apple, Tim Cook, a apporté sa contribution personnelle. Tim Cook a noué des relations personnelles avec le président élu. En octobre 2024, Donald Trump a révélé que Tim Cook l'a appelé pour se plaindre des amendes antitrust infligées à l'entreprise par la Commission européenne.
Les propos de Donald Trump semblaient alors indiquer que Tim Cook l'appelait à défendre les intérêts d'Apple en Union européenne. « Cook m'a appelé. Il m'a dit que l'Union européenne venait de nous infliger une amende de 15 milliards de dollars. Et pour couronner le tout, l'Union européenne leur a infligé une amende supplémentaire de 2 milliards de dollars », avait-il déclaré lors de son passage dans le podcast PBD le 17 octobre 2024, peu avant les élections.
Donald Trump avait ajouté : « Cook a dit quelque chose d'intéressant. Il a dit qu'ils l'utilisaient pour gérer leur entreprise, ce qui signifie que l'Europe est leur entreprise. Et j'ai répondu : « c'est beaucoup ». Mais Tim, je dois d'abord me faire élire, mais je ne vais pas les laisser profiter de nos entreprises ; cela n'arrivera pas ». Cela suggère qu'il pourrait tenter de contraindre l'UE à ne pas punir les comportements anticoncurrentiels des entreprises américaines.
Ce changement soudain d'allégeance de la part de certains des dirigeants des entreprises technologiques les plus puissantes au monde n'est pas passé inaperçu dans la communauté. Plusieurs critiques, dont Tim Sweeney, dénoncent l'hypocrisie des leaders de la technologie qui s'alignaient auparavant sur les idéaux démocrates.
Le changement d'attitude des dirigeants du secteur technologique n'est pas passé inaperçu aux yeux de Donald Trump lui-même. En décembre 2024, le président élu a évoqué ce changement en déclarant : « au cours du premier mandat, tout le monde me combattait. Dans ce mandat, tout le monde veut être mon ami ».
Donald Trump pourrait alléger la réglementation antitrust au profit des Big Tech
La critique du PDG d'Epic Games trouve son origine dans les batailles judiciaires qui l'opposent à Apple et à Google au sujet de la distribution des logiciels pour smartphones. Tim Sweeney plaide depuis de nombreuses années pour la possibilité de vendre des jeux sur les appareils iOS et les appareils Android sans être contraint d'utiliser les boutiques d'applications officielles et les systèmes de traitement des paiements propriétaires de ces géants de la technologie.
Tim Sweeney estime que Google et Apple monopolisent illégalement le marché de la distribution des applications mobiles en rendant cette tâche très difficile. Le PDG d'Epic Games a fait quelques progrès en Europe, mais la situation aux États-Unis n'a pas beaucoup évolué. L'année dernière, Tim Sweeney s'est engagé à « continuer à se battre jusqu'à ce qu'il y ait une victoire finale » sur la « vision totalement erronée du monde » défendue par Apple et de Google.
Bien que le cabinet d'avocats Skadden prédise qu'il est peu probable que l'application agressive des lois antitrust disparaisse complètement au cours du second mandat de Donald Trump, la nouvelle administration devrait se montrer beaucoup plus souple dans les affaires antitrust, et la présidente sortante de la FTC, Lina Khan, a déclaré cette semaine qu'elle espérait qu'Amazon et Meta ne bénéficieraient pas d'un « accord de faveur » lors des prochains procès antitrust.
Par ailleurs, Amazon et Meta ont tous deux fait des dons d'un million de dollars pour l'investiture de Donald Trump. Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, a également assoupli les politiques de modération sur Facebook et Instagram dans une tentative évidente de plaire à la nouvelle administration.
Le PDG de Nvidia, Jensen Huang, a récemment déclaré qu'il aimerait féliciter personnellement Donald Trump, ajoutant que le fabricant de GPU ferait tout ce qui est en son pouvoir pour « aider cette administration à réussir », bien que Nvidia n'ait pas encore annoncé son intention de faire un don à l'occasion de l'investiture.
En attendant, des inquiétudes subsistent quant à l'impact potentiel de l'alliance entre les Big Tech et l'administration Trump sur l'application de la législation antitrust. Un assouplissement de la réglementation antitrust renforcerait la position de ces entreprises, ce qui nuirait aux concurrents et aux consommateurs.
L’implication personnelle de Sam Altman et les impacts sur le secteur de l'IA
L'un des gestes les plus remarqués est celui de Sam Altman, PDG d’OpenAI, qui a annoncé une contribution personnelle d’un million de dollars. Sam Altman, un acteur majeur dans le domaine de l'IA, a justifié sa démarche en affirmant vouloir soutenir les efforts de l’administration Trump pour maintenir la position dominante des États-Unis dans la course mondiale à l’innovation technologique. Une déclaration qui fait toutefois l'objet de controverse.
Sam Altman a souligné que, bien qu'il ait des divergences politiques avec Donald Trump, il considère crucial que le gouvernement travaille étroitement avec le secteur privé pour accélérer le développement et la régulation de l’IA. Mais ses détracteurs voient ce pragmatisme comme une forme de complaisance vis-à-vis d’un président controversé. Selon les critiques, Sam Altman chercherait plutôt à influencer la réglementation tant attendue sur l'IA.
Sam Altman est en pleine bataille judiciaire avec Elon Musk, qui est devenu l'un des plus grands soutiens de Donald Trump et qui est sur le point de jouer un rôle important dans sa deuxième administration. En novembre dernier, Donald Trump a nommé Elon Musk à la tête du nouveau ministère de l'« efficacité gouvernementale ». Toutefois, Sam Altman a déclaré qu'il n'était pas si inquiet de l'influence d'Elon Musk au sein de la nouvelle administration.
En mars 2024, Elon Musk a intenté un procès à OpenAI (et aux cofondateurs Sam Altman et Greg Brockman) en invoquant une rupture de contrat et une obligation fiduciaire. Il a affirmé que le projet avait été transformé en une entité à but lucratif largement contrôlée par l'actionnaire principal, Microsoft, et qu'il avait intenté un procès pour contrecarrer ce changement de structure. Il avait retiré la plainte dans un premier avant de la relancer vers la fin de l'année.
OpenAI a répliqué, affirmant dans un billet de blogue, intitulé « Elon Musk voulait une OpenAI à but lucratif », qu'en 2017, « Elon Musk voulait non seulement , mais a en fait créé une société à but lucratif pour servir de nouvelle structure proposée par l'entreprise ». OpenAI poursuit son plan de restructuration.
Début janvier 2025, la Federal Trade Commission (FTC) et le département de la Justice (DOJ) des États-Unis ont soutenu en partie les allégations d'Elon Musk, indiquant que certaines pratiques entre OpenAI et Microsoft pourraient être anticoncurrentielles. Microsoft a investi plusieurs milliards de dollars dans OpenAI.
Source : Tim Sweeney, PDG d'Epic Games
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Voir aussi
:fleche: Google fait un don d'un million $ au fonds d'investiture de Trump, rejoignant d'autres géants de la technologie, après que Trump a annoncé qu'il n'excluait pas l'application de la législation antitrust
:fleche: Tim Cook est le dernier dirigeant du secteur technologique à embrasser l'anneau, il donne personnellement 1 million de dollars pour l'investiture de Donald Trump
:fleche: Meta met fin à la vérification des faits sur Facebook et Instagram pour rétablir la liberté d'expression avant le retour de Trump, et permet désormais de dire que les transgenres souffrent de maladie mentale
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Meta bloque un concurrent décentralisé
Après s'être engagée en faveur de la liberté d'expression, Meta bloque un concurrent décentralisé en supprimant de force tous les liens vers des plateformes concurrentes et en les qualifiant de "spam"
Après s'être engagé en faveur de la liberté d'expression au début de janvier 2025, Meta bloque un concurrent décentralisé. L'entreprise de Mark Zuckerberg supprime de force tout lien vers des plateformes concurrentes, ce qui soulève la question de savoir si l'entreprise est sincère dans sa volonté de réduire la censure.
Le 7 janvier, Meta a publié un communiqué de presse intitulé "Plus de liberté d'expression et moins d'erreurs." Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, y promettait que l'entreprise "reviendrait à ses racines en matière de liberté d'expression". En plus de réduire la modération, Meta a annoncé supprimer la vérification des faits sur Facebook et Instagram et la remplace par un modèle de notes communautaires similaire à celui de la plateforme X, anciennement Twitter.
Un nouveau rapport révèle que Facebook, qui appartient à Meta, bloque les liens vers une plateforme concurrente. Facebook aurait activement supprimé les liens vers un concurrent décentralisé d'Instagram connu sous le nom de Pixelfed. Tous les liens vers pixelfed.social ont été qualifiés de "spam" et supprimés immédiatement.
La censure apparente de Pixelfed a été initialement identifiée par AJ Sadauskas sur Bluesky, un concurrent de X fondé en 2019 par l'entrepreneur Jack Dorsey. Sadauskas a partagé des captures d'écran montrant des liens Pixelfed sur Facebook supprimés "en quelques secondes".
Johan Vandevelde, un autre utilisateur de Bluesky, a déclaré que les suppressions automatiques ne se limitaient pas à Pixelfed, mais incluaient d'autres concurrents de Facebook. "Quelqu'un demandait des alternatives [à Facebook] et j'ai donné un lien vers Mastodon. Mon commentaire a été immédiatement supprimé, également pour cause de 'spam'", a déclaré Vandevelde.
Pour rappel, depuis que Meta a supprimé la vérification des faits, un rapport a montré que de nombreux utilisateurs cherchent maintenant comment supprimer Facebook et Instagram. Le rapport indique que "les recherches Google pour des termes tels que « comment supprimer définitivement Facebook » ont atteint un score maximum de 100 - le plus haut niveau d'intérêt possible sur Google Trends".
Le rapport ajoute que les données de Google Trends montrent une forte augmentation des recherches telles que « comment supprimer toutes les photos sur Facebook », « alternatives à Facebook », « comment quitter Facebook », « comment supprimer un compte Threads » et « comment supprimer un compte Instagram sans se connecter ». Ces termes ont connu une hausse de popularité explosive, augmentant de plus de 5 000 % par rapport aux périodes précédentes. Pour beaucoup, la suppression des mesures de protection compromet l'intégrité des informations partagées sur les réseaux de Meta, bien loin de la liberté d'expression promise.
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Voir aussi :
:fleche: Fuite des règles de Meta : Les utilisateurs sont libres de poster « Les trans sont immoraux » ou « Je suis un fier raciste ». Profitez de votre "nouvelle liberté d'expression" par Mark Zuckerberg
:fleche: Pourquoi Bluesky, et non Meta de Facebook, devient une alternative à X qui séduit au Brésil ? L'augmentation rapide du nombre d'utilisateurs conduit certains à rencontrer une erreur «Ressources insuffisantes»
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Meta ne met pas encore fin à la vérification des faits en dehors des États-Unis
Meta ne met pas encore fin à la vérification des faits en dehors des États-Unis, mais ses tentatives sont insuffisantes pour le Brésil, le pays a dénoncé ces mesures qui favorisent un "Far West numérique".
Meta ne met pas encore fin aux vérifications des faits en dehors des États-Unis, mais ne parvient pas à apaiser le Brésil. Ses tentatives pour clarifier ses nouvelles politiques en matière de médias sociaux sont restées lettre morte, le pays latino-américain ayant dénoncé des mesures qui favorisent un "Far West numérique". Pour rappel, la Cour suprême du Brésil a adopté une position ferme sur la réglementation des plateformes de médias sociaux.
Au début de l'année 2025, Meta a annoncé abandonner la vérification des faits par des tiers sur ses plateformes de médias sociaux. La plateforme la remplacera par un système axé sur la communauté, similaire aux notes communautaires de X d'Elon Musk. L'entreprise affirme que cette mesure vise à "encourager la liberté d'expression sur ses plateformes".
Ces changements suggèrent que les dirigeants de Meta cherchent à s'attirer les faveurs de Donald Trump, qui accuse régulièrement l'entreprise de censure. Mais en dehors des États-Unis, ce changement n'est pas forcément apprécié. Au Brésil notamment, le gouvernement avait donné à Meta un délai de 72 heures pour expliquer sa politique dans le pays.
En réponse, Meta vient d'annoncer au Brésil qu'il ne mettrait pas encore fin aux vérifications de faits en dehors des États-Unis. Le géant des médias sociaux a assuré au Brésil que sa politique ne s'étendrait pas à d'autres pays tant que Meta n'aurait pas entièrement testé un nouveau système de "notes communautaires" qui remplacera les vérificateurs de faits tiers.
"Meta tient à préciser qu'il ne met actuellement fin à son programme indépendant de vérification des faits qu'aux États-Unis, où il testera et affinera Community Notes avant de l'étendre à d'autres pays", peut-on lire dans la réponse de l'entreprise. Ce système permet aux utilisateurs ordinaires de laisser des notes sur des messages potentiellement trompeurs, selon un modèle similaire à celui popularisé par X.
Le Brésil, qui compte plus de 200 millions d'habitants, est l'un des pays les plus préoccupés par la décision de Meta d'affaiblir les contrôles de la désinformation. Le bureau du procureur général (AGU), qui a lancé l'ultimatum à Meta sous la menace de mesures juridiques, s'est déclaré "très préoccupé" par certains aspects de la réponse de l'entreprise.
Meta a confirmé que des restrictions plus souples sur des sujets tels que le genre et l'identité sexuelle s'appliqueraient au Brésil, afin de permettre "un débat et une conversation plus larges sur des sujets qui font partie des discussions actuelles dans la société". L'AGU a déclaré que cela "pourrait effectivement permettre de graves violations des droits de l'homme dans le pays". "Les changements signalés par Meta ne sont pas conformes à la législation brésilienne et ne suffisent pas à protéger les droits fondamentaux des citoyens."
En conséquence, le bureau du procureur général, le ministère de la justice, le ministère des droits de l'homme et le service de communication de la présidence organiseront une audience publique pour discuter de la nouvelle politique de Meta. Initialement prévue pour le 16 janvier, l'AGU a déclaré par la suite qu'elle aurait besoin de plus de temps pour "organiser et confirmer les participants".
Dans sa réponse, Meta avait déclaré qu'elle "s'engageait à respecter les droits de l'homme" et qu'elle "continuerait à supprimer les contenus qui incitent à la violence ou la facilitent, ainsi que les menaces crédibles pour la sécurité publique ou la sécurité personnelle".
Le nouveau ministre brésilien des communications, Sidonio Palmeira, a déclaré lors de sa prise de fonction le 14 janvier que les nouvelles mesures de Meta "violent les droits fondamentaux et la souveraineté nationale, en promouvant un Far West numérique". "La défense de l'intégrité de l'information est essentielle à la survie des démocraties d'aujourd'hui. La vérité, aussi lente qu'elle puisse paraître, est le seul antidote à la vitesse des mensonges."
Mark Zuckerberg, PDG de Meta, a défendu sa décision, affirmant que les vérificateurs de faits étaient "trop politiquement biaisés", et a ajouté que le programme avait conduit à "trop de censure". Sa décision a été largement perçue comme une tentative d'apaisement du président élu Donald Trump, dont la base de soutien conservatrice se plaint depuis longtemps que la vérification des faits sur les plateformes technologiques est un moyen de restreindre la liberté d'expression et de censurer les contenus de droite.
L'International Fact-Checking Network a mis en garde contre les conséquences dévastatrices si Meta élargit son changement de politique au-delà des frontières américaines, aux programmes de l'entreprise couvrant plus de 100 pays. En effet, un rapport révèle qu'à la suite de ce changement, les utilisateurs de Facebook, appartenant à Meta, ont plus de liberté pour publier un large éventail de remarques désobligeantes sur les races, les nationalités, les groupes ethniques, les orientations sexuelles et les identités de genre.
En outre, face à cette situation, de nombreux utilisateurs cherchent maintenant comment supprimer Facebook et Instagram. Un rapport de Google Trends montre que les utilisateurs cherchent des alternatives. "Les recherches Google pour des termes tels que « comment supprimer définitivement Facebook » ont atteint un score maximum de 100 - le plus haut niveau d'intérêt possible sur Google Trends". Ces termes ont connu une hausse de popularité explosive, augmentant de plus de 5 000 % par rapport aux périodes précédentes.
Fait intéressant concernant le Brésil, la Cour suprême du Brésil a adopté une position ferme sur la réglementation des plateformes de médias sociaux. En 2024, le juge Alexandre de Moraes a bloqué la plateforme X d'Elon Musk pendant 40 jours pour ne pas s'être conformé à une série d'ordonnances judiciaires contre la désinformation en ligne.
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Voir aussi :
:fleche: « Meta crée un monde sans faits et une période dangereuse pour le journalisme », déclare la lauréate du prix Nobel de la paix en 2021, zprès que Meta a mis fin à la vérification des faits par des tiers
:fleche: Pourquoi Bluesky, et non Meta de Facebook, devient une alternative à X qui séduit au Brésil ? L'augmentation rapide du nombre d'utilisateurs conduit certains à rencontrer une erreur «Ressources insuffisantes»
:fleche: Levée de l'interdiction de X au Brésil : la Cour suprême autorise le rétablissement du service de la plateforme, qui s'est pliée à toutes les exigences du juge Alexandre de Moraes
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Zuckerberg demande à Trump d'empêcher l'UE d'infliger des amendes aux entreprises technologiques américaines
Mark Zuckerberg demande à Donald Trump d'empêcher l'UE d'infliger des amendes aux entreprises technologiques américaines,
après avoir pris des mesures pour se réconcilier avec l'administration entrante
Le gouvernement américain, sous la présidence de Donald Trump, devrait intervenir pour empêcher l'UE d'infliger des amendes aux entreprises technologiques américaines pour avoir enfreint les règles antitrust et commis d'autres violations, a déclaré Mark Zuckerberg, directeur général de Meta, vendredi dernier. « Je pense que c'est un avantage stratégique pour les États-Unis d'avoir beaucoup d'entreprises parmi les plus fortes du monde, et je pense que cela devrait faire partie de la stratégie américaine à l'avenir de défendre cela », a déclaré Zuckerberg lors d'une apparition sur le podcast Joe Rogan Experience.
Contexte
Donald Trump s'est toujours opposé à Mark Zuckerberg et à Meta, qualifiant une fois Facebook de « véritable ennemi du peuple » et accusant à plusieurs reprises le géant des médias sociaux de censure et d'ingérence dans les élections. Cependant, Zuckerberg a pris plusieurs mesures pour se réconcilier avec l'administration entrante, notamment en nommant un républicain à la tête de la politique de l'entreprise, en mettant fin aux programmes de vérification des faits et en supprimant les initiatives de diversité, d'équité et d'inclusion (DEI). qui ont longtemps irrité les conservateurs.
Une bataille juridique et économique
Depuis plusieurs années, l’UE impose des amendes massives aux géants de la tech américains pour des violations des lois européennes sur la concurrence, la fiscalité et la protection des données. Parmi les cibles principales figurent Meta, Google, Apple, et Amazon. Ces entreprises, accusées de pratiques anticoncurrentielles ou d’utilisation abusive des données des utilisateurs, se voient infliger des sanctions s’élevant parfois à plusieurs milliards d’euros.
Mark Zuckerberg a exprimé ses inquiétudes concernant les répercussions économiques et stratégiques de ces sanctions, estimant qu’elles affaiblissent la compétitivité des entreprises américaines sur le marché mondial.
Lors d'une apparition sur le podcast Joe Rogan Experience, Zuckerberg s'est plaint du fait que l'UE avait forcé les entreprises technologiques américaines opérant en Europe à payer « plus de 30 milliards de dollars » de pénalités pour des violations de la loi au cours des deux dernières décennies. En novembre dernier, le conglomérat Meta du chef de la technologie, qui exploite Facebook, Instagram, WhatsApp et d'autres plateformes de médias sociaux et de communication, a été condamné à une amende de 797 millions d'euros pour avoir enfreint les règles antitrust de l'UE en imposant des conditions commerciales déloyales aux fournisseurs de services publicitaires.
Zuckerberg a affirmé que l'application des règles de concurrence par la Commission européenne était « presque comme un droit de douane » pour les entreprises technologiques américaines et a déclaré que l'administration sortante du président américain Joe Biden n'avait pas su faire face à la situation. Mark Zuckerberg parle de la taxe imposée par un gouvernement sur les biens et services importés d'autres pays, qui sert à augmenter le prix et à rendre les importations moins souhaitables, ou, du moins, moins compétitives, par rapport aux biens et services nationaux.
Les gouvernements imposent des droits de douane pour augmenter leurs recettes, protéger leurs industries nationales ou exercer une influence politique sur un autre pays. Les droits de douane ont souvent des effets secondaires indésirables, tels que l'augmentation des prix à la consommation. L'histoire des droits de douane est longue et controversée, et le débat sur la question de savoir s'il s'agit d'une bonne ou d'une mauvaise politique fait toujours rage.
Vient alors Donald Trump... le potentiel sauveur des entreprises technologiques américaines, selon Zuckerberg
Selon Mark Zuckerberg, le président élu Trump devrait s'opposer aux efforts déployés par l'Europe et d'autres pays pour sévir contre l'industrie technologique américaine. Zuckerberg, qui s'est efforcé de se rapprocher de Trump depuis la victoire de ce dernier à l'élection présidentielle de 2024, a plaidé en faveur d'un soutien plus important de la part du gouvernement.
« Et c'est l'une des choses sur lesquelles je suis optimiste avec le président Trump », a-t-il ajouté. Le président élu des États-Unis a participé à la même émission à la veille de l'élection présidentielle américaine de novembre et a cité l'appui de Rogan comme un facteur de soutien parmi les électeurs. « Je pense qu'il veut simplement que l'Amérique gagne », a déclaré Zuckerberg à propos de Trump.
« Si un autre pays s'en prenait à un autre secteur qui nous tient à cœur, le gouvernement américain trouverait probablement un moyen de faire pression sur lui, mais je pense que ce qui s'est passé ici est en fait tout à fait l'inverse », a-t-il déclaré. « Le gouvernement américain a mené l'attaque contre les entreprises, ce qui a permis à l'UE d'être libre de s'en prendre à toutes les entreprises américaines et de faire ce qu'elle veut ».
L'apparition de Zuckerberg dans le podcast de Rogan intervient quelques jours seulement après qu'il a annoncé que Meta mettrait fin à son programme de vérification des faits par des tiers et passerait à un modèle dit de « notes communautaires ». Cette décision a été largement interprétée comme une tentative de Zuckerberg de s'attirer les faveurs de la future administration Trump, qui dénonce depuis longtemps la politique de modération comme une censure avec un parti pris de gauche.
Reconnaissant l'évolution du « paysage juridique et politique », Meta a également déclaré vendredi qu'elle mettrait fin à ses programmes de diversité, d'équité et d'inclusion (DEI).
Une critique des propos de Mark Zuckerberg
La demande de Mark Zuckerberg à l'administration de Donald Trump de s’impliquer dans les relations transatlantiques soulève des interrogations sur le rôle des entreprises technologiques dans la sphère politique. Bien que l’on puisse comprendre l’inquiétude des géants de la tech face aux sanctions européennes, cette démarche met en lumière une série de problématiques.
Une ingérence problématique ?
L’intervention de Zuckerberg illustre la puissance considérable des entreprises technologiques, qui ne se contentent plus de jouer un rôle économique, mais cherchent également à influencer les décisions politiques à l’échelle internationale. Cette situation pose la question de l’équilibre des pouvoirs : les entreprises privées devraient-elles pouvoir peser sur les relations diplomatiques au même titre que des États souverains ? Une telle influence pourrait fragiliser la légitimité des institutions démocratiques en donnant à ces entreprises un rôle disproportionné.
L’argument du protectionnisme : un écran de fumée ?
Les critiques adressées à l’UE, accusée de protectionnisme, méritent une analyse nuancée. Certes, les sanctions touchent principalement des entreprises américaines, mais cela résulte davantage de leur domination sur le marché européen que d’une volonté explicite de cibler un pays ou une région. L’UE, en défendant ses consommateurs et en cherchant à encadrer des pratiques jugées abusives, adopte une posture légitime de régulateur. L’accusation de protectionnisme pourrait donc servir d’argument rhétorique pour détourner l’attention des problèmes structurels posés par les pratiques des géants de la tech.
Innovation ou irresponsabilité ?
L’une des critiques majeures envers les entreprises technologiques est leur propension à repousser les limites de la légalité pour maximiser leurs profits. En se plaignant des sanctions européennes, Zuckerberg et d’autres PDG semblent éluder leur propre responsabilité dans ces situations. Les régulateurs européens ne punissent pas l’innovation, mais des comportements spécifiques : abus de position dominante, évasion fiscale, ou exploitation massive des données personnelles. Plutôt que de chercher à influencer les gouvernements, les entreprises devraient se concentrer sur des pratiques plus transparentes et conformes aux attentes sociétales.
Une régulation nécessaire dans un monde globalisé
Enfin, il est essentiel de rappeler que les sanctions européennes s’inscrivent dans une tentative plus large de créer un cadre mondial pour encadrer les activités des multinationales technologiques. Dans un monde globalisé où ces entreprises opèrent au-delà des frontières, des régulations strictes sont indispensables pour éviter des déséquilibres économiques et protéger les droits des citoyens. Cependant, l’UE devra veiller à ce que ces régulations ne deviennent pas excessives, sous peine de freiner l’innovation et d’encourager les entreprises à se détourner du marché européen.
La position de Donald Trump
Durant son mandat, Donald Trump avait adopté une position protectionniste, se montrant souvent critique envers les partenaires commerciaux des États-Unis, y compris l’UE. Cependant, son soutien envers les géants de la tech n’a jamais été inconditionnel. Trump a fréquemment critiqué les grandes entreprises technologiques pour leur supposée partialité politique et leur influence démesurée sur l’opinion publique.
Malgré ces différends, il est probable que Trump ait vu dans les sanctions européennes une tentative de l’UE de contester la domination économique et technologique américaine. Un tel contexte pourrait expliquer pourquoi Zuckerberg aurait estimé qu’il était possible de rallier Trump à sa cause.
L’Europe, fer de lance de la régulation numérique
De son côté, l’UE se positionne depuis des années comme un leader mondial en matière de régulation numérique. Les lois telles que le Règlement général sur la protection des données (RGPD) ou la législation sur les marchés numériques (DMA) visent à créer un cadre plus équitable et transparent pour les entreprises opérant en Europe. Les régulateurs européens affirment que les sanctions financières sont nécessaires pour garantir le respect de ces règles.
Cependant, ces politiques divisent. Si certains saluent l’effort européen pour protéger les consommateurs et promouvoir la concurrence, d’autres dénoncent des mesures punitives qui ciblent principalement les entreprises américaines.
D'autres dirigeants sont entrés dans la danse
Zuckerberg n'est pas le seul dirigeant de Big Tech à avoir pressé Trump de s'exprimer sur les mesures d'application de la loi prises par l'Europe. En octobre dernier, Trump a déclaré avoir reçu un appel du PDG d'Apple, Tim Cook, qui se plaignait que le fabricant de l'iPhone ait dû payer des milliards de dollars d'amendes à l'étranger.
« Il y a deux heures, trois heures, il (Cook) m'a appelé », a déclaré Trump au podcasteur Patrick Bet-David à l'époque. « Il m'a dit que l'Union européenne venait de nous infliger une amende de 15 milliards de dollars. ... Et en plus, l'Union européenne leur a infligé une amende de 2 milliards de dollars supplémentaires », a ajouté Trump.
Au cours de son entretien de près de trois heures avec Rogan, Zuckerberg a déclaré que des fonctionnaires de Biden avaient téléphoné à des cadres de Meta pour leur « crier dessus » et les « insulter », tandis qu'ils exigeaient la suppression de tout message négatif sur le vaccin contre le coronavirus sur Facebook. Il a également critiqué Apple, le rival de Meta, en affirmant que l'entreprise n'avait « pas vraiment inventé quelque chose de grand depuis un certain temps ».
Les réseaux sociaux Facebook et Instagram de Meta font l'objet d'une enquête pour violation des règles DSA de l'UE
Facebook et Instagram de Meta Platforms font l'objet d'une enquête pour violation potentielle des règles de l'UE en matière de contenu en ligne concernant la sécurité des enfants, ont déclaré les régulateurs de l'UE, une décision qui pourrait conduire à de lourdes amendes.
Les entreprises technologiques sont tenues de faire davantage pour lutter contre les contenus illégaux et préjudiciables sur leurs plateformes en vertu de la loi historique de l'Union européenne sur les services numériques (DSA). La Commission européenne a déclaré qu'elle avait décidé d'ouvrir une enquête approfondie sur Facebook et Instagram parce qu'elle craignait qu'ils n'aient pas suffisamment pris en compte les risques pour les enfants. Meta a présenté un rapport d'évaluation des risques en septembre.
« La Commission craint que les systèmes de Facebook et d'Instagram, y compris leurs algorithmes, ne stimulent des addictions comportementales chez les enfants et ne créent ce que l'on appelle des "effets de trou de lapin" », a déclaré l'exécutif de l'UE dans un communiqué. « En outre, la Commission est également préoccupée par les méthodes d'assurance et de vérification de l'âge mises en place par Meta. Les préoccupations de l'autorité de régulation concernent l'accès des enfants à des contenus inappropriés ».
Meta a déclaré qu'il disposait déjà d'un certain nombre d'outils en ligne pour protéger les enfants. « Nous voulons que les jeunes aient des expériences en ligne sûres et adaptées à leur âge et nous avons passé une décennie à développer plus de 50 outils et politiques conçus pour les protéger », a déclaré un porte-parole de Meta. « Il s'agit d'un défi auquel l'ensemble du secteur est confronté, et nous sommes impatients de partager les détails de notre travail avec la Commission européenne ».
Conclusion
La posture de Zuckerberg met en lumière les tensions inhérentes à l’économie numérique mondiale. Si l’UE a raison de défendre ses intérêts et de protéger ses citoyens, les entreprises doivent assumer leurs responsabilités sans chercher à instrumentaliser la politique internationale pour échapper à leurs obligations.
Cet épisode soulève également des questions sur la responsabilité des géants de la tech : doivent-ils chercher à influencer les gouvernements pour protéger leurs intérêts ou s’adapter aux lois locales, même si cela compromet leurs bénéfices ?
Source : vidéo dans le texte
Et vous ?
:fleche: Les amendes infligées par l’UE sont-elles justifiées, ou constituent-elles une forme de protectionnisme déguisé contre les entreprises américaines ?
:fleche: Les sanctions financières sont-elles efficaces pour modifier les comportements des géants de la tech, ou faut-il privilégier d'autres approches comme l’encadrement plus strict des pratiques commerciales ?
:fleche: Est-il légitime pour des PDG comme Mark Zuckerberg de solliciter l’intervention politique pour protéger leurs intérêts ?
:fleche: Les géants de la tech ne devraient-ils pas anticiper ces sanctions en adoptant des pratiques plus respectueuses des régulations locales ?
:fleche: Dans quelle mesure l’intervention de leaders comme Donald Trump peut-elle réellement apaiser ou aggraver ces tensions ?
:fleche: Le modèle de régulation européenne peut-il s’imposer comme un standard mondial, ou risque-t-il d’être perçu comme trop restrictif pour l’innovation ?
Amazon met fin à certains de ses programmes de diversité, d'équité et d'inclusion
Amazon met fin à certains de ses programmes de diversité, d'équité et d'inclusion
Amazon, Meta et d'autres Big Tech tentent de s'aligner sur la politique anti-woke de la future administration Trump
Amazon a mis fin à certaines de ses initiatives en matière de représentation et d'inclusion. Le géant du cloud computing a informé le personnel que ses programmes sont obsolètes et leur suppression définitive était prévue pour la fin de l'année 2024. Amazon n'a pas précisé les programmes de diversité et d'inclusion qui prennent fin. Il s'est contenté d'indiquer qu'il mettra en place « des programmes ouverts à tous au lieu de laisser des groupes individuels mettre en place des programmes ». Tout comme Meta, Amazon tente ainsi de s'aligner sur la future administration Trump et le mouvement MAGA qui combat l'idéologie Woke et défend l'efficacité.
Amazon abandonne des programmes liés à la représentation et à l'inclusion
Dans un courriel interne adressé à des membres du personnel le 16 décembre 2024, Candi Castleberry, vice-présidente d'Amazon chargée des expériences et technologies inclusives, a expliqué que l'entreprise est en train de « mettre fin à des programmes et matériels obsolètes » dans le cadre d'un réexamen plus large de centaines d'initiatives. Le courriel laisse entendre qu'après un examen interne, Amazon n'est pas satisfait des résultats obtenus jusqu'ici.
« Plutôt que de demander à des groupes individuels d'élaborer des programmes, nous nous concentrons sur des programmes dont les résultats ont été prouvés, et nous visons aussi à favoriser une culture plus véritablement inclusive », a écrit Candi Castleberry dans la note adressée au personnel. Candi Castleberry a également ajouté que les plans d'Amazon consistaient à achever la suppression de certains des programmes obsolètes à la fin de l'année 2024.
La note ne précise pas les programmes que l'entreprise abandonne à la suite de son examen. Amazon publie généralement des données annuelles sur la composition raciale et sexuelle de son personnel et gère également des groupes de ressources pour les employés noirs, LGBTQ+, indigènes et vétérans, entre autres. En 2020, Amazon s'était fixé pour objectif de doubler le nombre d'employés noirs occupant des postes de vice-président et de directeur.
Le géant du cloud computing a annoncé le même objectif en 2021 et s'est également engagé à embaucher 30 % de Noirs supplémentaires pour les postes de chef de produit, d'ingénieur et d'autres fonctions au sein de l'entreprise. L'on ignore si ces engagements ont été respectés. Amazon est la dernière grande entreprise en date à modifier ses programmes de diversité, d'équité et d'inclusion face à l'attention croissante de la justice et du public.
La nouvelle du mémo de décembre survient quelques heures seulement après que Meta a confirmé un rapport détaillant les plans de l'entreprise pour éliminer complètement son programme de diversité et d'inclusion, citant notamment l'évolution du paysage juridique et politique aux États-Unis.
Meta tente de s'attirer les bonnes grâces de la future administration Trump
Au début de l'année 2025, Meta a annoncé des changements majeurs dans la modération de contenu sur ses plateformes de médias sociaux Facebook et Instagram. L'entreprise ne met plus en œuvre ses mesures de vérification des faits pour certaines publications sur ses plateformes depuis le 7 janvier 2025. Elle envisage de remplacer la vérification des faits par un système axé sur la communauté, similaire aux notes communautaires de X d'Elon Musk.
En outre, Meta accorde désormais à ses utilisateurs la liberté de publier un large éventail de remarques désobligeantes sur les nationalités, les groupes ethniques, les orientations sexuelles et les identités de genre. Par exemple, Meta autorise spécifiquement les utilisateurs de Facebook et Instagram à qualifier les personnes LGBTQ+ de « malades mentaux ». La société a également annulé ses programmes de diversité, d'équité et d'inclusion (DEI).
Il s'agit de la dernière d'une série de manœuvres politiques que le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, a effectuées pour aligner sa société de médias sociaux sur l'administration du président élu Donald Trump et sur le mouvement MAGA qui combat l'idéologie. Dans une note adressée au personnel, Meta a déclaré que le changement radical de politique est le résultat de l'évolution du paysage juridique pour les programmes de diversité et d'inclusion.
« La Cour suprême des États-Unis a récemment pris des décisions signalant un changement dans la façon dont les tribunaux aborderont la DEI. Le terme "DEI" est également devenu chargé, en partie parce qu'il est compris par certains comme une pratique qui suggère un traitement préférentiel de certains groupes par rapport à d'autres », a écrit Janelle Gale, vice-présidente des ressources humaines de Meta dans la note adressée au personnel.
« Meta n'aura plus d'objectifs de représentation basés sur la race ou le sexe et n'exigera plus un groupe de candidats diversifiés lors de l'embauche », a déclaré Janelle Gale. Au lieu de cela, la note indique que la société se concentrera sur « des programmes qui appliquent des pratiques justes et cohérentes qui atténuent les préjugés pour tous, quelles que soient les origines ». Meta met également fin à ses programmes de diversité des fournisseurs.
Elon Musk et Donald Trump engagés dans un combat contre l'idéologie woke
Elon Musk demande aux gens de ne pas faire de dons à Wikipédia après que des données financières ont montré que l'encyclopédie consacre 50 millions de dollars à des initiatives en matière de diversité, d'équité et d'inclusion. Dans un autre billet sur son réseau social X (ex-Twitter), Elon Musk critique Wikipedia en écrivant : « où va votre don à Wikipédia », pour souligner le fait que Wikipédia donnerait la priorité à l'idéologie Woke plutôt qu'à l'utilité.
Le terme anglo-américain « woke" (« éveillé » en français) fait référence à un état d’éveil. Est qualifiée de woke une personne sensible aux injustices sociales et aux iniquités raciales. Mais le terme woke peut également fait référence à une auto-injonction ou à une éthique personnelle qu'on se fixe en se disant, par exemple : « il faut que je reste éveillé vis-à-vis des discriminations envers les minorités ». Elon Musk est connu sa position anti-woke.
Elon Musk n'est pas du tout fan du mouvement woke. Cette position anti-woke a notamment poussé le milliardaire à développer sa propre IA, car il estime que l'IA populaire d'OpenAI ChatGPT est woke. Le PDG de Twitter était frustré par les garde-fous de ChatGPT qui tendent à faire passer le chatbot d'IA pour un partisan de la gauche américaine. Depuis, Elon Musk a fondé xAI, sa propre société d'IA, et a lancé son IA anti-woke appelée Grok.
Fait intéressant concernant l'IA Grok d'Elon Musk, de nombreux rapports ont souligné que le chatbot prétendument anti-woke s'est avéré à maintes reprises un gadget loufoque, partageant des infox et des vulgarités. Peu de temps après son lancement, Grok a même été pris en flagrant délit de plagiat du ChatGPT d'OpenAI, ce qu'Elon Musk a qualifié de « malheureusement tout à fait vrai ». Grok est profondément intégré au réseau social X d'Elon Musk.
Alors que Donald Trump s’apprête à entamer un second mandat présidentiel, plusieurs entreprises technologiques, longtemps perçues comme critiques ou en opposition à l'homme d'affaires, ont décidé de soutenir financièrement son fonds d’investiture. Parmi elles, on distingue Meta, Amazon, Apple, etc. Même le PDG d’OpenAI, Sam Altman, et le PDG d'Apple, Tim Cook, ont effectué des dons substantiels au fonds d'investiture de Donald Trump.
Elon Musk devrait être l'une des personnes les plus influentes de la future administration Trump. Dans cette position, le milliardaire pourrait potentiellement causer des maux de tête à OpenAI. Il pourrait influencer les réglementations qui favoriseraient ses entreprises au détriment de ses rivaux.
Et vous ?
:fleche: Quel est votre avis sur le sujet ?
:fleche: Que pensez-vous de l'abandon des programmes de diversité et d'inclusion par les entreprises technologiques ?
:fleche: Amazon semble remettre en cause les résultats de ses programmes. Selon vous, ces programmes étaient-ils efficaces ?
:fleche: Comment expliquez-vous ce virage des entreprises technologiques américaines ?
Voir aussi
:fleche: Elon Musk a écrit "arrêtez de faire des dons à Wokepedia" à la suite d'initiatives de 50 millions $ en faveur de la diversité, accusant Wikipédia de donner la priorité à l'idéologie Woke plutôt qu'à l'utilité
:fleche: Mark Zuckerberg a annulé les programmes de diversité, d'équité et d'inclusion de Meta pour aligner l'entreprise sur l'administration du président élu Donald Trump et le mouvement MAGA anti-"woke"
:fleche: Elon Musk demande aux procureurs généraux de Californie et du Delaware d'organiser une vente aux enchères pour déterminer la valeur marchande des actifs caritatifs d'OpenAI dans le cadre de sa restructuration