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Au Pied Levé - À Main Levée

III-5. BIBLIOGRAPHIE : ÉLOGE DE LA CHANCE ou l’art de prendre sa vie en main

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par , 01/04/2020 à 08h05 (232 Affichages)
APL-AML est une monographie fragmentée en plusieurs billets pour des raisons de volume.
Un billet SYNOPSIS et un billet SOMMAIRE agrègent tous les billets du blog via des liens hypertextes.

■ ■ ■ SOMMAIRE DU BILLET ■ ■ ■

  • Vivre en mode intuitif
  • Vivre en mode chance
  • Les cinq ingrédients pour une chance durable
  • Les quatre secrets
ÉLOGE DE LA CHANCE
ou l’art de prendre sa vie en main
(Philippe Gabilliet - 2012)

Notre spécialité, pour la plupart d’entre nous serait plutôt la concentration, c’est-à-dire la capacité à nous focaliser sur une idée, un travail ou une action, en faisant justement abstraction de tout ce qui entoure et pourrait nous distraire de la tâche entreprise. C’est en tout cas comme cela que nous avons été éduqués pendant nos années de formation, que ce soit à l’école ou à l’université. Et c’est encore souvent ce qui est attendu de nous dans notre vie professionnelle.

Vivre en mode intuitif

Face à notre conscient rationnel et logique, peut s’exprimer un inconscient de compréhension immédiate et d’adaptation - instinct ou intuition - situé dans une partie du cerveau impliquant des associations produites rapidement et dont résultent des jugements chargés d’affects qui nous font sauter directement aux conclusions sans passer par le raisonnement. En mode intuitif, notre esprit traite constamment de l’information et prend des décisions en fonctionnant à la manière d’un « geyser mental ».

« Le mouvement de lâcher-prise et l’état de disponibilité intérieure, qui sont la condition de l’intuition, permettent de faire le silence en soi pour écouter les signes qui sont habituellement négligés : sensations subtiles, pressentiment, impressions très fines, image, idée, pulsion irraisonnée, etc. » Claire Peugeot-Petitmengin, universitaire.

Vivre en mode chance

A la discipline et à la rigueur ainsi qu’au respect des règles qu’observent certains, d’autres opposent la créativité, l’innovation et l’esprit d’aventure, toutes qualités valorisant un parcours de vie hors des sentiers battus du conformisme et de la reproduction sociale ; toutes qualités émanant d’un esprit positif inné ou d’un comportement extrêmement adaptable face aux réalités du monde ; toutes qualités tirant profit de hasards heureux ou de coïncidences favorables que l’on appelle la chance.

Cette chance, comprise comme la capacité à tirer parti des circonstances, est aussi et avant tout une ressource. Sans doute moins maitrisable que d’autres, souvent plus impalpable, mais une ressource quand même, bien réelle et dotée d’une puissance extraordinaire pour qui sait en décrypter les promesses, en respecter les principes et les règles.

Véritable discipline de vie, authentique compétence de vie, façon spécifique de percevoir et d’agir, face aux aléas et aux imprévus de toute sorte, la chance se travaille, se développe et se cultive… à condition bien sûr de le vouloir et surtout d’être prêt à en respecter les règles de fonctionnement.

Vivre en mode chance, c’est savoir lire la vie, c’est regarder différemment sa propre façon d’être dans le monde, prendre les décisions adéquates, décider de faire ou ne pas faire les choses, anticiper la situation à venir, entrer ou non en relation avec les autres, être plus attentif que d’autres face à l’apparition des occasions favorables, fussent-elles issues du seul hasard.

La chance est bien évidemment totalement irrationnelle et choque à bon droit notre sens commun d’héritiers de la modernité et de l’esprit scientifique. Hasards et coïncidences sont en fait des rencontres accidentelles entre des évènements qui ressemblent furieusement à des rencontres intentionnelles.

C’est une écoute extérieure, un état d’esprit donné à un moment donné qui va fournir à l’événement fortuit son caractère providentiel. Pour que la machine à créer de la chance fonctionne, il faut qu’elle soit programmée et réglée en conséquence dans une direction donnée. C’est cette direction qui va donner un sens aux événements rencontrés. Et ce qui fera la chance, ce seront les intentions sous-jacentes qui vont permettre de la révéler.

Prédisposé voire programmé pour attirer le positif, le logiciel mental du chanceux se caractérise par un ensemble de traits de personnalité générateurs de comportements susceptibles d’attirer la bonne fortune : ouverture d’esprit, extraversion, optimisme, créativité, convivialité, intelligence relationnelle, intuition.

Les quatre types de chances

Selon la théorie du neurologue James H. Austin, la chance peut se présenter de 4 façons différentes :

  1. La chance aveugle : totalement accidentelle

  2. La chance tentée : accidentelle également (c’est l’occasion qui fait le larron)

  3. La chance opportune : l’opportunité nait d’une préparation mentale consciente, (Terrain intérieur favorable + événement fortuit)

  4. La chance provoquée ou quotidienne : forme souvent négligée d’intelligence, que l’on pourrait qualifier d’intelligence du fortuit ou d’intelligence de l’imprévisible, c’est l’aptitude à profiter de l’instant favorable. Pour cela, il faut être mentalement équipé pour percevoir l’opportunité qui se cache derrière des événements fortuits.

    C’est notre style de vie, nos centres d’intérêt, notre attitude générale face à l’existence (Agir, explorer, créer des liens), c’est notre manière spécifique de penser, de percevoir, de ressentir, et d’agir, tant vis-à-vis de soi-même que des autres ou du monde environnant qui vont stimuler notre capacité à créer des opportunités et nous libérer ainsi du poids des déterminismes.
    C’est ce caractère très volontariste qui fait flèche de tout bois, se nourrissant de toutes les expériences vécues, les connectant entre-elles et cherchant en permanence à créer des opportunités.

    C’est cette capacité très particulière qui conduit à recycler cette matière brute qu’est le hasard afin de la transformer en ce produit raffiné que l’on appelle une occasion favorable, laquelle peut se présenter sous forme d’un acte, d’une relation, d’une découverte, d’un incident. L’événement créateur d’opportunité constitue alors une sorte de carrefour de vie, une croisée des chemins du devenir, une bifurcation existentielle face à laquelle on va devoir se déterminer et décider comment réagir afin de la rendre la plus favorable possible.

    C’est sans doute dans ce 4ème type de chance que l’impact du hasard est le plus faible.

Les cinq ingrédients pour une chance durable :

  1. La rencontre opportune : c’est décider de rencontrer l’autre. Anticiper tout ce qu’une rencontre opportune pourrait représenter de positif. Notre vie est avant tout le produit des rencontres opportunes qui rythment la plupart de nos vies quotidiennes : prise de contact, mise en relation ou création de liens sociaux, de voisinage, professionnels amicaux ou amoureux...

  2. L’information clé : c’est l’information qui tombe à point nommé par rapport à telle ou telle de nos préoccupations du moment, porteuse d’un potentiel de changement grandement lié à ce que nous attendons et à ce que nous pourrions en faire.

  3. Le nouveau monde : c’est un nouveau lieu, un nouvel univers de la connaissance, de la technologie, de la culture, du sport, de la vie sociale, etc. autant de nouveaux mondes à explorer et à conquérir et susceptibles d’ouvrir des possibilités qui apparaitront ensuite comme autant de chances.
  4. La demande inattendue : c’est, une sollicitation surprenante ou une proposition de la vie en apparence fortuite et inespérée, formulée de façon plus ou moins explicite.

  5. L’incident providentiel : véritable incident, événement imprévu et perturbateur, c’est l’intrusion du romanesque dans le quotidien. La chance, d’une manière générale, ne semble guère apprécier la routine, le train-train, les habitudes répétitives et l’esprit de conformité.

Les quatre secrets :

  1. L’intention : préparer l’état d’esprit, le terrain mental de la chance à venir, programmer efficacement l’intention positive, orienter la boussole de la chance dans le sens le plus favorable à nos desseins.

    • Rechercher son désir fondamental : Il ne s’agit pas encore d’un véritable objectif mais plutôt d’une ligne de mire, d’un réglage de la boussole intérieure vers un certain type de destin, vers un certain type d’histoire de vie.

    • Élaborer des attentes limitées et précises : Il s’agit de favoriser l’alignement, la cohérence entre notre socle (le Désir) et les objectifs concrets qui vont l’incarner.

    • Alimenter sa tête chercheuse mentale : Il s’agit d’entretenir la puissance d’attraction de l’intention, d’adopter une stratégie (relaxation, visualisation mentale, écriture, enrichissement de ses connaissances, etc.) pour trouver de nouveaux points d’appui, voire de nouvelles occasions de croiser des événements favorables.

  2. La disponibilité intérieure : être attentif, maintenir l’ensemble de nos capteurs mentaux et sensoriels en éveil pour percevoir tous les signaux, rester disponible psychologiquement, prêt à accueillir les événements afin de les transformer en opportunités.

    • L’attention : être attentif, c’est entretenir sa disponibilité intérieure par l’ouverture consciente, garder une attitude détendue à l’égard de la vie, garder l’ensemble de nos capteurs mentaux et sensoriels en activité face aux expériences nouvelles, au potentiel des événements à venir.

      Attention et concentration semblent à juste titre exclusives l’une de l’autre car être attentif, c’est se situer dans une posture de non-concentration. La disponibilité attentive doit cependant faire bon ménage avec la concentration car trop attentif, on a du mal à se concentrer ; trop concentré, on peine à ouvrir son attention.

    • Attention <=> Concentration : la stratégie du switch chère à certains préparateurs mentaux d’athlètes de haut niveau, c’est cette capacité de passer rapidement et en toutes circonstances d’un état mental extrême à un autre. Cette stratégie de flexibilité psychologique conduit le gagneur à s’adapter en permanence, et très rapidement, aux fluctuations permanentes des situations et du milieu, à switcher entre disponibilité et décision, entre vigilance et passage à l’action.

    • Sérendipité-Happenstance : fruit de la rencontre entre le hasard et l’action humaine, c’est l’aptitude à faire preuve de perspicacité dans des occasions imprévues, c’est la disponibilité intérieure associée à la convivialité, à l’intelligence relationnelle.

    • La disponibilité intérieure en pratique : Pour pouvoir se déployer, la chance a besoin d’espaces de possibilités, d’interstices d’opportunités entre lesquels elle peut venir se glisser. Pour que nos capteurs d’opportunités restent opérationnels face aux caprices des coïncidences et du hasard, il convient de relativiser perfectionnisme et plans d’action préétablis, de préparer le terrain de l’intuition juste, d’entretenir sa disponibilité intérieure en se ménageant des moments privilégiés de déconnexion.

  3. Le recyclage positif : optimiser ses malchances, revers ou accidents de parcours. On ne sait jamais si tel évènement est chance ou malchance ; il faut attendre la fin de l’histoire et peut-être la fin de la vie.

    • Éloge de l’accident de parcours : Les vies les plus intéressantes sont toujours jalonnées d’accidents de parcours. Faire l’éloge de la chance, c’est aussi faire l’éloge des accidents de parcours. En fin de compte, c’est bien l’action et non le hasard, qui fait qu’un évènement initialement défavorable se transforme progressivement en opportunité, voire en occasion inespérée. Vouloir vivre dans un monde figé, pétrifié, ne laisse aucune place à la chance.

    • L’art de tomber plus haut : Les individus les plus chanceux disposent d’une capacité (intelligence intérieure, niveau élevé de résilience) qui leur fait recycler - soit par un rebond positif, soit par un renoncement tactique - la plupart de leurs malchances en une sorte de nouvelle matière première d’opportunités, littéralement enrichie par l’épreuve.
      Le rebond positif consiste à interpréter les évènements malheureux dans un sens positif et créateur d’énergie.
      Le renoncement tactique consiste à savoir distinguer une situation sans issue, et donc à préférer se retirer à temps, fût-ce au prix d’une blessure narcissique. Quitters are Winners (Ceux qui abandonnent gagnent).

    • La chance des optimistes : L’optimiste, habité par un immense sentiment de confiance dans l’immensité du possible tend à raisonner prioritairement autour de la quête de solutions, fussent-elles partielles et temporaires, à rechercher en toutes circonstances les point forts et les points d’appui, créant ainsi à l’intérieur et autour de lui-même les conditions idéales du rebond face aux revers et aux coups du sort.

    • Le recyclage positif en pratique : Pour qui vit en mode chance, celle-ci réside moins dans ce qui lui arrive que dans ce qu’il va faire avec ce qui va arriver. Pour lui, un hasard malheureux - fortuit et inexplicable en apparence - est peut-être aussi un message d’alerte que lui envoie son environnement, voire qu’il s’envoie à lui-même ; à lui de voir ce qu’il va en faire.

      Son savoir-faire-avec-les-difficultés consiste :
      • à relativiser les accidents de parcours en se réappropriant sa malchance afin de rebondir en lui donnant un sens.
      • à se poser la bonne question face à la malchance : qu’est-ce que je vais pouvoir faire de cette malchance ?
      • à relancer la machine à opportunité en cherchant de nouvelles portes à ouvrir sur le champ des possibles ; en explorant les possibilités qu’il n’avait pas oser envisager jusqu’à présent, en réactualisant ses désirs, en posant des intentions nouvelles et, pourquoi pas, en réajustant sa « ligne de mire intérieure ».

  4. La connexion :
    • La chance, c’est les autres : Les rencontres sont la première source d’opportunités. Elles font circuler la chance qui se nourrit avant tout de liens, qu’on les tisse avec les autres ou avec le monde.

    • S’employer à porter chance : La meilleure façon de rencontrer des opportunités… c’est déjà d’en être une soi-même. On atteint ses objectifs en aidant ceux dont on a besoin à atteindre les leurs. Être présent, par exemple, aux côtés de l’autre en cas d’incident de parcours, afin de l’aider à le transformer en accident providentiel. Se poser la question : « Quand pour la dernière fois ai-je vraiment été une chance pour quelqu’un ? ».

      On devient un attracteur de chance, un passeur d’opportunités, un créateur de liens sociaux en faisant circuler activement des choses utiles aux autres, que ce soit de la relation, de l’information ou du lien social.

    • Magnétisme social : notre « champ de communication » (ouverture d’esprit, extraversion, optimisme, bonne humeur, créativité, convivialité, intelligence relationnelle, intuition, tempérament agréable, langage corporel ouvert, etc.) constitue le terrain psychologique sur lequel l’intention positive va germer et se déployer.

    • Activer son réseau de contacts : nourrir son réseau de contacts, sans instrumentaliser outre mesure la relation humaine ; s’investir, oser demander aux autres sans avoir d’attentes, dans l’esprit d’un échange de valeur et d’utilité sont des principes de générosité qui permettent à la chance d’agir en toute autonomie.

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« Personne n’est né sous une mauvaise étoile, mais nombreux sont ceux qui ne savent pas lire le ciel. »
Dalaï-lama

« Nous faisons notre fortune et appelons cela le destin. »
Distraeli, ancien Premier ministre britannique (1804-1881)

« Si un homme regarde très attentivement, il verra la chance ; car si elle est aveugle, elle n’est pas pour autant invisible »
Francis Bacon, Homme d’État et philosophe anglais (1561-1626)

« Dis-moi ce que tu attends, dis-moi ce que tu anticipes, et je te dirai les occasions que tu vas peut-être rencontrer. »
Maxwell Maltz, chirurgien esthétique et écrivain américain (1899-1975)

« Toutes choses ne sont qu’accidents sans signification, œuvre du hasard, à moins que votre regard émerveillé qui les sonde, les connecte et les ordonne, ne les rende divines. »
Wilhelm Willms, auteur allemand (1930-2002)

« Le hasard ne favorise que les esprits bien préparés. »
Louis Pasteur, scientifique français (1822-1895)

« L’optimiste crée sa chance alors que le pessimiste lui fait peur. »
Étienne Rey, La Chance, Hachette (1928)

III BIBLIOGRAPHIE

▲ III-4. BIBLIOGRAPHIE : LA POULPE ATTITUDE
► III-5. BIBLIOGRAPHIE : ÉLOGE DE LA CHANCE ou l’art de prendre sa vie en main
▼ III-6. BIBLIOGRAPHIE : CHANGER D’ALTITUDE - Quelques solutions pour mieux vivre

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Mis à jour 24/02/2024 à 05h05 par APL-AML

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