Qui est responsable des bases de données ? Confusion au sein des entreprises européennes entre IT et métiers
Une étude d’Informatica montre que les approches concernant l’accès, la gestion et la maintenance des bases de données ne sont pas cohérentes
Informatica Corporation, leader mondial des fournisseurs indépendants de solutions d’intégration de données, a publié les chiffres d’une étude montrant la confusion des entreprises en matière de propriété des bases de données. En effet, de grandes différences existent quant à la responsabilité de l’entretien des données stockées dans leurs bases pour garantir leur exactitude. Dans le cadre de cette étude réalisée par Dynamic Markets, un organisme indépendant de recherches et d’études, en France, au Royaume-Uni et en Allemagne, 86 % des personnes interrogées déclarent que leur entreprise octroie l’accès aux bases de données hors département informatique. Elles sont près d’un tiers (32 %) à donner des droits d’accès et de modification à tous les employés.
Les résultats de cette même étude, réalisée auprès de plus de 600 responsables informatiques, marketing et commerciaux, montrent que pratiquement tous les responsables commerciaux et marketing (94 %) travaillent dans un département possédant au moins une base de données qu’ils gèrent et maintiennent eux-mêmes. Les entreprises pour lesquelles travaillent les personnes interrogées possèdent, gèrent et maintiennent en moyenne neuf bases de données différentes, le chiffre étant encore plus élevé dans les entreprises de plus 1 000 salariés.
« Même si elles accueillent au quotidien des masses considérables d’informations, la gestion pratique des bases de données d’entreprise, la définition des politiques sur leur exploitation ainsi que la gouvernance effective de ces données semblent ne suivre aucun modèle déterminé », confirme Mark Seager, Vice President Technology EMEA d’Informatica. « Au mieux, cela signifie que les entreprises passent à côté d’une opportunité de prendre de l’avance par rapport à leurs concurrents ; au pire, c’est une myriade d’opportunités clients manquées en perspective, ou d’ores et déjà manquées. »
Intitulée « The Data Ownership Dilemma », l’étude, suggère également que ces pratiques peuvent encourager d’autres mauvaises habitudes et donc créer un cercle vicieux destructeur pour l’informatique et les informations. En effet, 80 % des départements commerciaux et marketing avouent acheter des logiciels sans passer par les procédures officielles du département des achats ou du département informatique. Plus inquiétant encore, ce comportement paraît être toléré par près de 4 responsables sur 10 (38 %) exprimant le désir d’agir ainsi. En effet, 34 % des personnes de l’échantillon pensent que prendre directement des décisions d’achat permet d’éviter la bureaucratie interne.
L’étude révèle également que :
* Dans 37 % des entreprises, le top management a des droits de lecture et d’écriture sur les bases de données, alors que 25 % des entreprises accordent ces mêmes privilèges au personnel administratif général ;
* Les entreprises allemandes ont tendance à être plus ouvertes en accordant des droits d’accès et de modification à un plus grand nombre d’employés ;
* Les petites entreprises sont elles aussi enclines à autoriser un plus grand nombre d’employés à faire ce qu’ils veulent des bases de données de l’entreprise.
« Dans un contexte où personne ne tient les rênes et où beaucoup d’organisations souffrent de manques mal identifiés ou inconnus dans leurs données, les départements informatiques sont exposés au risque de perdre le contrôle d’un des actifs les plus précieux que possèdent les entreprises. Cela pose une question inquiétante : si le département informatique n’a pas le contrôle sur les données de l’entreprise, qui l’a ? », demande Mark Seager.
A cette question, seulement la moitié (52 %) des responsables commerciaux et marketing interrogés répondent en reconnaissant la primauté du département informatique (44 % au Royaume-Uni, 48 % en Allemagne, 63 % en France). 28 % pensent que la propriété des données revient aux autres départements de l’entreprise et 17 % que cette responsabilité incombe à l’ensemble des employés.
« Le plus choquant, c’est que les professionnels de l’informatique paraissent généralement d’accord : 50.% croient que la propriété des bases de données et des données relève du département informatique, mais 20 % pensent qu’elle incombe à tous les employés et 27 autres pour cent aux départements, individuellement. Ces résultats révèlent un sérieux décalage dans l’attitude des entreprises vis-à-vis de leurs précieuses données. Bon nombre d’entre elles paraissent avoir pris conscience de l’importance d’avoir des bases de données exactes et à jour, et d’utiliser les données qu’elles contiennent pour prendre l’avantage sur leurs concurrents. Cependant, sans mettre en place et imposer des règles claires pour gouverner la maintenance des données, aucune ne peut espérer récolter les bénéfices d’avoir une maison vraiment en ordre », conclut Mark Seager.
Pour plus d'informations, veuillez consulter le site www.informatica.com/fr
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