La meilleure solution contre les botnets serait un "vaccin digital" distribué par les gouvernements, avance un groupe de chercheurs
Les Pays-Bas ont mené une étude en 2009 en analysant 170 millions d'adresses IP uniques, qui provenaient d'un piège à spam qui a recueilli plus de 109 milliards d'e-mails de ce type entre 2005 et 2009.
Comme près de 90% des pourriels sont envoyés depuis des ordinateurs infectés, il a été admis que ces adresses étaient un bon indicateur en matière de machines compromises.
Ce sont les chercheurs de l'Université de Technologie de Delft qui ont réalisé ce travail, et leur première conclusion est que 5 à 10% des PCs européens appartiennent à un botnet.
Egalement, il a été démontré que la moitié des machines infectées dans le monde dépendaient de 50 fournisseurs d'accès à Internet (des faits qui se sont retrouvés à propos des PCs infectés par le ver Conficker.
Il semblerait que le nombre d'ordinateurs piratés sur chaque réseau soit stable dans le temps, malgré que le nombre globale de machines qui y soient reliées varie grandement.
Pour le professeur Van Eeten, les FAIs sont la clé de la solution. Son rapport explique qu'ils sont très important et peuvent être de vraie barrières anti-malwares. Mais, ils ne seront pas en mesure de décontaminer le parc informatique mondial seuls, une "aide centralisée" est nécessaire. Il donne l'exemple de la Hollande, où malgré de gros efforts, les fournisseurs d'accès n'ont nettoyé que 10% des ordinateurs infectés.
En revanche, d'autres pays comme l'Allemagne (où des centres d'appels nationaux publics aident les citoyens à supprimer les agents malveillants de leur système) et l'Australie (où des renseignements sur les infections sont fournis au FAIs par les organismes officiels) obtiennent de bien meilleurs résultats grâce à des aides gouvernementales.
Malheureusement, nos FAIs européens seraient gênés dans leur mission pour deux raisons : le manque d'informations à propos du nombre et de la localisation des PCs infectés ; le coût trop élevé qui est nécessaire pour prévenir les consommateurs et leur faire nettoyer leurs machines.
Pour conclure, l'étude compare les botnets aux terribles épidémies de jadis, qui généraient des campagnes de vaccination nationales de la part des autorités en place. Et de suggérer que la meilleure solution à nos problèmes actuels serait la création d'un vaccin digital, qui serait ensuite propagé à la population via un dispositif gouvernemental.
Source : L'étude du professeur Van Eeten
Que pensez-vous du vaccin numérique comme remède contre la prolifération des botnets ?
Pensez-vous que les gouvernements devraient s'investir davantage dans la protection numérique de leurs citoyens ? Comment ?
Partager