Quels mythes sur le métier de développeur se révèlent être vrais ?

**Idelways** · 07/02/2011, 18h26

Quels mythes sur le métier de développeur se révèlent être vrais ?
Un enseignant passe en revue quelques « non-mythes »

Dans une démarche peu habituelle, Mordechai Ben-Arin, professeur au département d'enseignement des sciences à l'institut Weizmann en Israël, s'est attaqué à ce qu'il qualifie de « non-mythes » sur le métier de développeur.

Ce sont, d'après lui, les mythes que les enseignants réfutent généralement pour encourager les étudiants à suivre des études de génie logiciel... alors qu'ils ne sont pas forcément faux.

Dans un document de 7 pages, Mordechai Ben-Arin (alias Moti) s'attache ainsi à démontrer la véracité de plusieurs lieu commun.

Comme le fait que « le développement est ennuyeux ». D'après lui, le métier de développeur peut l'être. Comme beaucoup d'autres métiers d'ailleurs. Même le chirurgien spécialiste s'ennuierait à force de refaire les mêmes gestes des milliers de fois. Moti dénonce au passage l'influence de la télévision sur la perception des étudiants qui s'attendent à ce que tout soit excitant et réglé en un rien de temps.

Le deuxième non-mythe est « qu'il faut passer toutes ses journées devant l'écran de l'ordinateur ». C'est vrai, et c'est un point commun avec de plus en plus d'autres métiers (comme agent de voyage, traders, etc.).

Autre lieu commun, incontestable pour lui, pour être développeur « il faut travailler durant de longues journées ». Là encore, notre professeur s'interroge pour savoir s'il existe de nos jours des métiers qui ne l'exigent pas.

Plus provocateur, « développer est un métier asocial ». Mordechai Ben-Arin affirme (à l'attention des étudiants qui disent préférer aider les autres directement, plutôt que de leur développer des outils) que personne ne communique avec ses clients. Les développeurs peuvent certes parler à leurs clients comme le font les médecins, mais cette discussion reste superficielle et asymétrique dans les deux métiers.

Enfin, l'affirmation « le développement nécessite un raisonnement logique » serait tellement vraie qu'il conseille fortement à ceux qui n'ont pas cette faculté d'embrasser une autre carrière que celle de développeur.

Tous les non-mythes de Moti (pdf)

Et vous ?

Quels sont les soi-disant mythes qui se sont révélés vrais durant votre carrière de développeur ?

Et êtes-vous d'accord avec les non-mythes de « Moti » ?

**NameX** · 07/02/2011, 18h43

Enfin, l'affirmation « le développement nécessite un raisonnement logique » serait tellement vraie qu'il conseille fortement à ceux qui n'ont pas cette faculté d'embrasser une autre carrière que celle de développeur.

C'est pour ça qu'il y a la filière réseau !!!

**pseudocode** · 07/02/2011, 19h00

Quels sont les soi-disant mythes qui se sont révélés vrais durant votre carrière de développeur ?

Les développeurs sont souvent des psychopathes métalleux jeuderolistes.

**Pacane** · 07/02/2011, 19h21

Pendant mes études, mes professeurs m'ont encouragé dans ma démarche pour devenir programmeur, en me disant que tout ces non-mythes étaient des mythes.

Après être entré sur le marché du travail (une société publique, et une privée ont été essayée dans mes expériences) et tout ce que ce papier dit est vrai pour ma part.

1. On passe énormément de temps devant l'écran.

2. Le milieu de travail est hyper asocial; les seuls moments où j'ai pu apprendre à connaître mes collègues furent lors des heures de diner, et encore. Tout le monde avait son iPod et programmait seul. En plus, de la façon dont le tout fonctionnait, chaque programmeur avait un analyste attitré, donc le programmeur ne parlait jamais au client, et l'analyste donnait le document au programmeur. Sans mentir, il m'est arrivé PLUSIEURS fois, de ne même pas avoir à parler à l'analyste pour remplir sa demande.

Les seuls moments [pour ma part] où le métier de programmeur n'est pas monotone, sont les moments où on apprend de nouvelles technologies, ou bien lorsqu'on doit réfléchir en équipe, se motiver en équipe. Hélas, je n'ai pas eu beaucoup d'occasions pour jouir de ces plaisirs.

**Traroth2** · 07/02/2011, 19h33

Les développeurs sont rarement des développeuses !

**abriotde** · 07/02/2011, 20h21

Oui mais contrairement à beaucoup il est possible d'évoluer assez simplement vers du management ou de la commercialisation... et on a du travail. ce qui n'est pas le cas de tous. J'en connais beaucoup qui se plaignent de ne plus développer mais d'avoir trop de réunions, de prospections...

**Teocali** · 07/02/2011, 21h06

Pour ma part, je pense que le coté "asocial" du developeur dépend grandement de la personne, mais également de l'ambiance qui regne au sein de la société. Concernant ce dernier point, je pense qu'être developpeur dans une société faisant de l'informatique, mais dont ce n'est pas le metier premier, aide énormément. Je n'ai que deux experiences dans ce genre de société : une société d'electronique a la base, et une société fabriquant des satellites. A chaque fois, j'ai été surpris de la différence avec les sociétés "pure info". L'ambiance est beaucoup plus "sociale". Pas forcément "meilleure", ou autre adjectif qualitatif, mais plus orientée vers le dialogue et le partage d'experience (avec un gros plus pour la société de satellite : entendre un veteran de la société décrire la salle de controle au Pays Bas lors de l'explosion d'Ariane 501 valait son pesant de cacahouete).

Concernant les société info "pure", il semblerait également qu'on s'oriente vers plus de sociabilité avec la montée en puissance des méthodes agiles. je dis bien "semblerait" car je n'ai pas encore eu d'experience prolongée de ces méthodes.

Teocali

**ctxnop** · 07/02/2011, 23h52

Envoyé par pseudocode

Les développeurs sont souvent des psychopathes métalleux jeuderolistes.

HAnnn, bah voila qui explique mon choix de carrière... A moins que ce ne soit mon choix de carrière qui a amené ces traits ?

**super_bus** · 08/02/2011, 00h08

Je ne vois pas ce qu'il y a de mythe dans cela. Car une définition du mythe serait : Chose dont on entend parler mais qu’on ne voit jamais.

Que les gens soient asociaux, c'est un fait. Pour la logique, c'est une hérésie, de croire que seul ces gens là sont aptes à faire de l'informatique.

Un mythe dont j'ai déjà entendu parlé en informatique est celui du programme qui se modifie tout seul.

Par contre un fait concernant les informaticiens, je dirais qu'ils attrapent tous la grosse tête.

**pseudocode** · 08/02/2011, 00h24

Envoyé par ctxnop

HAnnn, bah voila qui explique mon choix de carrière... A moins que ce ne soit mon choix de carrière qui a amené ces traits ?

Y en a quand meme qui ont voté négativement pour nos deux messages. Un autre non-mythe semble être que les développeurs n'ont pas le sens de l'humour.

**grunk** · 08/02/2011, 00h26

Le milieu de travail est hyper asocial

En même temps si tu veux voir du monde toute la journée faut faire commercial pas développeur

Plus sérieusement j'ai jamais eu ce sentiment d'ours devant son écran qui ne parle à personne. Alors effectivement quand ya un coup de pression on se met dans sa bulle , on entend et ne voit personne et on code , mais le reste du temps c'est quand même vachement plus agréable d'aller voir un collègue plutot que de googler au moindre problème.

**doublex** · 08/02/2011, 00h31

Envoyé par Idelways

Quels sont les soi-disant mythes qui se sont révélés vrais durant votre carrière de développeur ?

C'est marrant, je me posais la même question pour la SF.
Bah il se trouve que tous mes potes geeks aiment la SF (pour la fantasy, je n'ai pas fait de sondage IFOP)

**ctxnop** · 08/02/2011, 10h07

Envoyé par pseudocode

Y en a quand meme qui ont voté négativement pour nos deux messages. Un autre non-mythe semble être que les développeurs n'ont pas le sens de l'humour.

Je dirai que ça c'est plutôt une constante chez l'humain. Des gens qui n'ont pas d'humour il en existe très beaucoup dans toutes les disciplines, rien de spécifique aux développeur. En tout cas, avec mes collègues développeurs on rigole bien (ce qui aurait tendance a montrer qu'on est pas si asocial que cela).

**Fenn_** · 08/02/2011, 11h24

Pour le côté asocial, je pense que ça dépend grandement de la boîte.
J'ai déjà eu une très mauvaise expérience dans une petite société de service qui, pour couvrir l'ensemble du territoire, recrute des gens un peu partout en France et les pose chez le client ou en télétravail. Ça a été plutôt désocialisant le temps que ça a duré: les devs sont livrés à eux-mêmes, les outils de communication ne sont pas très utilisés, la masse de travail fait que pour livrer dans les temps on ne pouvait rien faire d'autre que rester à bosser...
En ce moment je fais mon stage de fin d'études dans une petite structure type startup en expansion (une de celles qui ont marché et grossissent), qui fait à la fois le dev, le fonctionnel et le commercial... et ben l'ambiance n'est pas du tout la même. Tous les pôles se mélangent, on discute, on échange, on partage, on se fait des sorties... Les anciens employés et stagiaires repassent régulièrement, et la petite entreprise qui partage nos locaux se fait facilement embarquer avec nous.

Pour les aspects temps passé devant l'écran (avant je ne comprenais pas pourquoi certains codaient sur fond noir, maintenant je le fais et mes yeux m'en remercient)/quantité de travail (les 35H, ah, ah, même pas en rêve)/nécessité d'esprit logique je suis en revanche entièrement d'accord.

Quoique, pour "l'esprit logique", j'ai quand même côtoyé des gens qui en manquaient, mais possédaient par ailleurs des compétences faisant d'eux d'excellents éléments pour une équipe de dev.

[edit: ceci dit, pour les stats: je suis un psychopathe, métalleux entre autres choses, jeuderoliste et amateur de SF/Fantasy ;p ]

**fmdao** · 08/02/2011, 11h25

Peut-être faudrait-il mieux cerner le métier de développeur et d' "Informaticien" ?

Dans le grand public ? Chez les étudiants ? Dans l'entreprise ?

Quand à travailler devant un écran, à l'usage cela peut rendre idiot.

Dans leur entreprise, face à un nouveau projet, beaucoup de mes élèves (BTSIG) se jettent sur leur machine pour coder un prototype sans même débuter une analyse ( comme nous leur avons appris ). Le résultat est souvent catastrophique et pourtant l'entreprise est contente de leur travail.

**el_slapper** · 08/02/2011, 11h42

Et je vais encore faire une réponse d'ingénieur : ça dépend(réponse basée sur mon expérience, donc forcément subjective).

Si certains sont de toutes évidence la plupart du temps vrais(journée devant le PC, c'est la définition même du métier)(les gens doivent être logique,ben oui, sinon ils font du boulot de m***e), d'autres le sont parfois - et parfois pas du tout.

==>Les gens font de très longues journées. Bof. Moi je fais mes heures, en général. J'en ai vu faire du rab systématique, c'était loin d'être les plus productifs - à une exception près.

==>les gens sont asociaux. J'ai vu de tout. Un éditeur de logiciel ou les gens se retrouvaient tous les soirs pour se bourrer la gueule. Des équipes chacun pour soi. Des équipes ou quand un incident arrive, tout le monde se jette dessus, et on échange des infos. etc.....

**grunk** · 08/02/2011, 12h01

Les gens font de très longues journées. Bof. Moi je fais mes heures, en général. J'en ai vu faire du rab systématique, c'était loin d'être les plus productifs

C'est marrant hein , comme ceux qui sont en pause café , puis pause cigarette 4x par jours reste tard et donne l'impression d'être super dévoué, alors qu'au final ...

**Fenn_** · 08/02/2011, 12h38

Envoyé par el_slapper

Les gens font de très longues journées. Bof. Moi je fais mes heures, en général. J'en ai vu faire du rab systématique, c'était loin d'être les plus productifs - à une exception près.

Envoyé par grunk

C'est marrant hein , comme ceux qui sont en pause café , puis pause cigarette 4x par jours reste tard et donne l'impression d'être super dévoué, alors qu'au final ...

Perso je fais souvent du rab, mais c'est pas une question d'être super dévoué. C'est surtout parce que souvent, je suis en passe de résoudre un problème/je suis sur le finish d'une fonctionnalité/j'ai un bug qui m'a cassé les c**** la moitié de la journée, et je veux finir tant que je suis dans l'état d'esprit pour.
Je dois aussi reconnaître que je suis moins performant le matin, et que je trouve normal de compenser ça le soir.

**Marauder** · 09/02/2011, 08h37

Je n'ai pas saisi si l'article s'attachait à démontrer la non véracité des non mythes vrais ou au contraire celle des mythes faux, ou l'inverse. Qu'en est-il ?