Bientôt des disques durs à base d'Uranium ?
Pouvant stocker 1000 fois plus de données grâce à une nouvelle molécule-aimant
Si l'Uranium enrichi est très convoité pour ses capacités énergétiques, l'Uranium appauvri pourrait quant à lui conquérir nos disques durs.
Des chercheurs-ingénieurs de l'université de Nottingham ont mis au point une molécule de Di-Uranium pouvant conserver un état magnétique constant et stocker nettement plus de bits que les matériaux des disques durs usuels.
Ces molécules promettent d'augmenter par 1000 la capacité de stockage des disques, pour peu qu'un moyen soit trouvé d'industrialiser leur fabrication. Et qu'on les garde bien au froid.
C'est en tout cas le sujet d'une publication parue dans la revue Nature Chemistry, signée par l'équipe Notts menée par le Dr Steven Liddle.
Plus précisément, le produit de ces recherches est ce que Liddle appelle une « molécule aimant » formée de deux atomes d'Uranium reliés par une molécule-pont faite de toluène. Le tout répond au nom de (dyslexique s'abstenir) : bis(bis(N-trimethylsilyliminodiphenylphosphorano)méthane uranium dodo)toluenediide.
Cette molécule conserve son état magnétique dans les températures autour de 2 degrés en dessus du zéro absolu. Elle est par sa composition élémentaire des milliers de fois plus petite que les grains magnétiques de quatrième génération, utilisés par les disques durs à enregistrement perpendiculaire (PMR) commercialisés depuis 2005.
Cette publication n'explique toutefois pas comment un appareil électronique pourrait écrire dans ces molécules, ni si des variantes pouvant maintenir leur état magnétique à la température ambiante peuvent exister.
Source : Nature Chemistry
Et vous ?
Que pensez-vous de cette molécule ? Aura-t-elle une application pratique selon vous ?
Partager