Comment manager les jeunes de moins de 30 ans ?
Et concilier la "génération Y" avec la culture de l'entreprise
Les spécificités de la Génération Y, souvent mal cernées, se font sentir au cœur des préoccupations des entreprises informatiques avec le déferlement des jeunes nés entre 1980 et 1995 comme majeure partie des recrutés en SSII, managés par des responsables issus d'une autre génération, la génération X.
Normann HODARA, Directeur des Opérations Île-de-France du Groupe GFI Informatique, retrace l’expérience de sa société dans le travail pédagogique à faire autour de la culture d’entreprise, la fidélisation des salariés, la politique d’accompagnement au cours des missions...etc.
Un travail d'autant plus utile, selon Normann Hodara, que l’intégration en entreprise de cette nouvelle génération « laisse une grande majorité de SSII perplexes ».
Les « Y » ont grandi à un moment de mutations sociales et technologiques importantes qui ont affecté profondément leur façon d’appréhender les rapports sociaux et qui changent parfois radicalement de la vision de leurs ainés, les « X ».
Ils sont d'après Hodara, surprotégés, optimistes, dotés d’une forte confiance en eux et développent un véritable esprit d’équipe.
Ils ont besoin d’être valorisés en permanence, et ce dès leur arrivée en entreprise. Ils n’attachent pas d’importance à la hiérarchie et s’attendent à être autonomes et reconnus dès le début de leur carrière.
Ils ont également besoin de comprendre ce qu’ils font et s’attendent à que ce soit conforme à leurs valeurs.
Issus du post baby-boom, les X en revanche aiment que l’entreprise évolue en adéquation avec leurs conditions. En effet, ils attachent beaucoup d’importance à la qualité du management, à l’expérience et aux résultats.
Ils sont en parallèle très attachés à l’équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée et sont donc très attentifs à la flexibilité que l’entreprise leur apportera.
Bref, deux mondes à concilier : un « challenge conséquent » pour les managers de la génération X qu'il est tout à fait possible de relever tout en respectant « ses principes de management propres à sa philosophie, en inculquant par exemple le respect du management compétent et méritant », affirme HODARA.
Ces managers X, qui ont souvent une vision à court et moyen terme et attendent une certaine vision sur leur carrière, ont selon Hodara intérêt « à savoir parler moyen et long terme ».
Pour y arriver, ils doivent apprendre à faire du management par projet. Avec des étapes collaboratives, « cela permettra à la fois au manager d’avoir une vision régulière sur l’avancement d’un projet, quand le managé Y se sentira impliqué dans chaque étape du projet, ce qui correspond à ses attentes »
Sans être gommée, estime-t-il, la hiérarchie, remise en question par les Y, doit être revue afin de montrer sa valeur ajoutée et faire preuve de partage et d’implication « plutôt que de s’imposer par le grade obtenu à l’expérience ».
Le manager doit faire preuve de « transparence et de franchise » afin d'impliquer le collaborateur Y dans les orientations et décisions prises par la hiérarchie.
Le travail d’équipe doit être enfin favorisé et les outils 2.0 intégrés au mieux. Le manager doit envisager ces outils comme une voie d'optimisation du travail, et non pas comme une contrainte ou une perte de temps.
« Cette démarche des X vers les Y est essentielle pour aider la société à fortifier sa culture d’entreprise et à fidéliser des jeunes diplômés », conclut Normann Hodara.
Source : My RH Line
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