Déjà trop tard pour échanger des fonctionnalités entre LibreOffice et OpenOffice.org ?
Un développeur de Novel compare les deux bases de code
Michael Meeks est un développeur open source dédié aux projets LibreOffice et Gnome par son employeur Novel.
Sur son blog, il vient de publier les résultats d'une comparaison entre les sources de LibreOffice né d'un fork d'OpenOffice.org et la base de code de ce dernier, cédé par Oracle à la fondation Apache après avoir provoqué la dispersion de la communauté en deux projets quasi identiques.
Quelques mois après cette scission, plusieurs millions de lignes de code différeraient entre les deux produits, rendant difficile l'échange de tout nouveaux codes entre eux.
Meeks explique que les utilisateurs s'attendent à ce que tout code apporté par la fondation Apache apparaisse « inévitablement et automatiquement sur LibreOffice ». Mais lui s'attend plutôt à ce que son équipe « finisse par picorer et porter seulement les choses qui justifient l'effort, quand il y a de telles choses » regrette-t-il.
Meeks fait savoir que les développeurs de LibreOffice ont retiré 526 000 lignes de code issues de OpenOffice.org et en ont ajouté 290,000, comme un filtre pour Lotus Word Pro et autre pour RTF, des améliorations de VBA et l'intégration de code de gtk3...
Autant d'ajouts sous licence GPL qu'OpenOffice.org ne pourra récupérer directement à cause des restrictions imposées par son nouvel hôte qui n'accepte que du code sous licence Apache, au final plus permissive.
Les distributions Linux populaires ont changé leur suite bureautique installée par défaut à LibreOffice malgré le don fait d'OpenOffice.org à la fondation Apache en tant que projet entièrement open source où il est encore dans son programme d'incubation.
Quand OpenOffice.org acquerra le statut de projet prioritaire à part entière de la fondation Apache, les deux suites resteront condamnées à suivre chacune leur petit chemin, avec certes un léger avantage pour LibreOffice.
Une diversité de bon augure ou du beau gâchis regrettable ?
Source : blog de Michael Meeks
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