Big Data : les entreprises sont-elles préparées au boom annoncé des volumes de données ?
La France se classe 5ème dans une étude d’Oracle
Une récente étude d’Oracle montre que de nombreuses entreprises semblent avoir été surprises par le boom des volumes de données (les « Big Data ») provoquées par des facteurs comme l'augmentation des interactions entre les consommateurs et les marques, les terminaux mobiles, la forte augmentation des communications entre machines ou la multiplication des informations manipulées par les processus opérationnels internes des entreprises.
« La maîtrise des Big Data va devenir le défi informatique numéro un pour les entreprises au cours des deux prochaines années, » a ainsi déclaré Luigi Freguia, Senior Vice President d'Oracle, lors de la présentation de ces résultats. « A la fin de cette période, soit elles auront su faire face, soit elles seront en total décalage par rapport à leur propre activité – sans parler des risques et des opportunités que représentent les Big Data. »
Face à cette situation, les entreprises augmenteraient à court terme le recours aux datacenters externalisés et aux services de cloud, tout en planifiant à plus long terme la constitution de leur propre datacenter interne.
Il semble par ailleurs que les conseils d'administration s'intéressent de plus près à la question des données, ce qui tendrait à prouver qu’elles commencent à être reconnues comme ayant une valeur intrinsèque.
Résultat, « les entreprises accordent de plus en plus d'attention et d'investissements à leur stratégie de datacenter, notamment en réaction au phénomène des Big Data ». Pour appuyer son propos, Oracle cite son indice qui mesure de façon synthétique à quel niveau se situe une entreprise dans l'utilisation des technologies de datacenter. Ce Next Generation Data Centre Index montrerait que « tous les pays, tous les secteurs d'activité et toutes les rubriques voient leur indice ».
Dans le détail, la proportion des entreprises qui possédent des datacenters exclusivement internes est en baisse (de 60% à 44%). Et celles qui utilisent des datacenters externes a augmenté (de 40% à 56%).
Seuls 8% des répondants (à comparer aux 17% précédemment) ont déclaré qu'ils n'auraient pas besoin d'un nouveau datacenter dans un avenir prévisible. Et 38% affirment en avoir besoin dans les deux ans (contre 27% précédemment).
Autre enseignement, la durabilité fait à nouveau partie des préoccupations majeures des décideurs. La proportion des responsables de datacenters qui reçoivent une copie de la facture énergétique est par exemple passée de 43,2% à 52,2%. Mais plus d'un tiers (36%) des responsables de datacenters n'ont toujours aucune visibilité sur leur consommation énergétique, tandis que près de 10% doutent fort que quelqu'un d'autre jette un œil sur la facture énergétique du datacenter.
Quant à la France, elle est toujours au 5ème rang dans les notes globales de cet indice.
Ses professionnels auraient « déjà pris conscience de la nécessité des nouveaux datacenters, mais les motivations qui suscitent ces investissements ont changé ». Comme pour la plupart des autres pays, « accompagner la croissance de l'activité » est descendu dans la liste et le besoin de consolidation ainsi que l'ancienneté et les limitations des ressources existantes ont pris le dessus pour constituer aujourd'hui les principales raisons de ces investissements.
« Le défi exceptionnel des Big Data constitue l'horizon de nombreuses évolutions informatiques. La croissance des applications, des équipements, des systèmes et des individus connectés, aussi bien dans le grand public que dans le monde de l'entreprise, va générer d'énormes quantités de données structurées et non structurées à partir de toutes leurs actions. L'exploration et la compréhension de ces données constituent la clé de la réussite, et ce processus commence dans le datacenter », conclue Luigi Freguia pour qui « les résultats de cette étude suggèrent que les entreprises commencent à en prendre conscience et s'efforcent de faire face rapidement à leurs besoins de données à court terme et à long terme. »
La mutation du Big Data ne fait donc que commencer.
Téléchargez le rapport Oracle Next Generation Data Centre Index
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