C'est pas totalement idiot. En fait l'ultralibéralisme actuel est une menace même pour eux. On est plus dans le libéralisme à papa. Les grands satrapes modernes de l'ubérisation ne veulent plus s'emmerder avec des salariés. Ils ne veulent même plus s'emmerder avec des entreprises. Il en restera toujours, des grands groupes internationaux, mais au mains de beaucoup moins de personnes.Envoyé par Grogro
Prenez Uber par exemple. Un Uber à la papa (dont les chauffeurs sont salariés) aurait des bureaux dans chaque pays, chaque ville où ils sont présents, avec à chaque fois un responsable de site, un RH, un service compta, juridique, mais aussi des ateliers pour les bagnoles (genre une filiale Uber Motor), tout un tas de cadres intermédiaires pour gérer tout ça etc. Bref, en plus de l'avantage indéniable pour les chauffeurs d'être salariés, cela entraîne la nécessité d'un certain nombres de postes à plutôt hauts revenus.
Alors que le vrai Uber, c'est des bureaux dans chaque pays mais uniquement pour le marketing, un peu le juridique et c'est tout (la compta est dans un paradis fiscal de toute façon).
Autre vision cauchemardesque (enfin, pour ceux qui pensent qu'on doit encore travailler) : il y a quelques jours un convoi de poids lourds automatiques a traversé l'Europe. C'est quoi l'avenir du transport routier ? C'est qu'il n'y a plus de transporteur routier. L'expéditeur emmène ses fruits dans un relais Google/Uber où il ne croise personne à part éventuellement un vigile, les mets dans des caisses dans un entrepôt avec un QR Code qui dit où ça doit aller et la date limite. Quand il y a assez de marchandises pour remplir un camion, un robot charge le camion et le camion part. Un robot décharge à l'arrivée et le destinataire reçoit un SMS.
Donc ouais, au delà de la concurrence déloyale, je comprends que ça puisse faire flipper le patron lambda ou le cadre sup de droite qui deviennent tout simplement inutiles.
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