Des experts de l’Organisation des Nations unies (ONU) ont établi que
l’armée syrienne avait mené une attaque chimique à Qminas, dans la province d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie,
le 16 mars 2015. Il s’agit
du troisième cas d’utilisation d’armes chimiques par le régime attesté par les Nations unies. Le rapport a été transmis vendredi 21 octobre au Conseil de sécurité.
Samedi, le ministre français des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a réclamé que le Conseil de sécurité adopte une résolution prévoyant des « sanctions » contre les auteurs des attaques chimiques en Syrie, qualifiées d’actes « inhumains ».
Après un an de travail, une enquête conjointe de l’ONU et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) avait déjà établi, dans un rapport transmis en août, que des hélicoptères des troupes du régime étaient responsables de deux attaques au chlore dans deux villes de la province d’Idlib : à Talmenes le 21 avril 2014, et à Sarmine le 16 mars 2015.
Les enquêteurs n’avaient en revanche pas réussi à établir de responsabilité claire pour les six autres attaques, attribuées par les Occidentaux au régime de Damas. Ils n’avaient pas pu recueillir d’« informations suffisantes », ou les éléments étaient contradictoires. Il s’agissait d’événements signalés à Kafr Zita les 11 et 18 avril 2014, à Al-Tamanah les 29 et 30 avril puis les 25 et 26 mai 2014, à Qminas le 16 mars 2015, et à Binnish le 21 août 2015.
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