Je ne vois pas pourquoi tu t'emportes. Mon seul propos est que même s'il est possible de trouver un ou des aspects positifs à un régime - et à condition de savoir à quel prix et au détriment de qui -, une dictature reste une dictature. Certes il existe des gradients, mais ce n'est pas parce que notre démocratie est imparfaite que cela justifie n'importe quoi ailleurs.
Le principe de la dictature ne repose pas tant sur un mode de gouvernance que sur le non respect des droits fondamentaux. Ne le prends pas personnellement, mais cette confusion est la pierre angulaire de la rhétorique des dictateurs de tous poils pour justifier leurs exactions : « vous ne pouvez juger pas notre société plusieurs fois millénaire avec vos conceptions occidentales, et nous imposer vos modèles ». C'est vrai, pour ce qui est du modèle de gouvernement ou des institutions, les exemples de l'Irak et de l’Afghanistan montrent suffisamment clairement qu'on ne crée pas une démocratie et une société civile ex nihilo, surtout par la force. Par contre, en ce qui concerne les droits fondamentaux, je ne vois pas quel legs historique ou culturel pourrait justifier, au XXIè siècle, la torture ou qu'on jette en prison quelqu'un sans procès. Ou alors, cela voudrait dire que selon sa nationalité ou son origine ethnique, on devrait fatalement renoncer aux principes énoncés dans la
déclaration universelle des droits de l'homme ?
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