Si l'on veut être ni basique, ni simpliste, et sortir des oppositions binaires absurdes et débilitantes, alors on n'est ni de droite, ni de gauche. On pense hors des sentiers battus loin du système des partis.
Pendant ce temps, on aura fait payer les responsables en place, on les aura proprement dégagés à coup de pieds dans l'oigne (foutus en taule avec indignité nationale et confiscation des biens volés au peuple, voire plus radical), et la morale sera enfin sauve. Comme disait Rorschach dans Watchmen : pas de compromis, même face à Armageddon.Ca me parait assez fantaisiste. L'idée serait que les nouveaux en politique seraient, forcément, moins corrompus que leurs prédécesseurs. J'ai l'impression que cela produira l'inverse : la possibilité de carrières rapides (puisque plus de vieux), qui va attirer tout ce qui a les dents longues et peu de morale.
Et alors, c'est nouveau peut-être ? Tu te souviens de la campagne de 2007 avec Sarkozy le candidat-spectacle de télé-réalité ultra médiatisé depuis 2002, la totalité des médias à sa botte, désigné comme choix évident par la totalité des éditocrates et des idéologues à la Attali, Minc, Le Boucher qui font la pluie et le beau temps depuis 30 ans ? C'était déjà le sommet de l'ère des communicants, ère entamée depuis la campagne de Mitterrand en 88 emmenée par Séguéla (le même qui fut responsable de la campagne du nabot totalitaire). Tu te souviens de 2012, la crucifixion de l'ancien Homme Providentiel des médias au profit du candidat de la French-American Foundation ? Qui lui-même a été rapidement voué lui aussi aux gémonies par la même presse-système, pour engendrer un nouveau spectacle et un nouvel écran de fumée ? Combien de mois avant que le nouveau candidat des médias, l'homme de paille des Rothschild, ne soit à son tour sacrifié par la même presse quand le spectacle ne prendra plus ?Ce qui me gêne surtout, c'est qu'en sortant cette affaire (qui porte sur des faits anciens) aussi près des élections, les médias sont en train de nous démontrer que l'élection présidentielle ne consiste pas à donner la parole au peuple, pour qu'il choisisse, sur la base d'un programme, le candidat dont les idées le représentent le mieux, mais est devenu une sorte de série TV, dont les acteurs sont journalistes et conseillers en communication, où le peuple est spectateur.
Tu te souviens de la campagne de 2002 et de l'hystérie extrême des télévisions à la botte du RPR montant en épingle une insécurité inexistante face à un premier ministre qui avait le meilleur bilan économique depuis les années Pompidou ?
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