La durée de cotisation, c'est à partir de 2020 et jusqu'en 2035... C'est une promesse d'ivrogne ou je ne m'y connais pas. Note aussi le côté cocasse de dire qu'on devra cotiser 43 années pleines, mais qu'on pourra partir à 62 ans, à l'époque où presque tout le monde commence à travailler après 20 ans.
On pourra partir à 60 ans, aussi... si on a commencé à 17 ans, et qu'on a une carrière complète... en 2035, je sens que cette mesure va faire beaucoup d'heureux.
Bref, on vient de passer quatre mois de palabres, pour finalement décider
- de ne pas toucher aux fonctionnaires et aux régimes spéciaux (qui représentent pourtant les 2/3 du problème de financement de l'assurance vieillesse)
- d'augmenter les cotisations sociales
- de reporter les décisions sur la durée de cotisation à 2020
Tout ça pour ça! Comme le disait Marisol Touraine, c'est une réforme courageuse, ambitieuse et audacieuse... Elle fait bien de le dire d'ailleurs, parce qu'on ne l'aurait pas cru.
Enfin bon, hier, on apprenait également que sur les trois premiers mois, on avait célébré 600 mariages homo, soit 1% des mariages. Il y a donc une tendance...
Pas tout à fait. Ton salaire est négocié en brut, donc quand l'Etat augmente la part patronale, ton salaire ne change pas en fin de mois (mais tu coutes plus cher à l'entreprise). Inversement, quand il augmente la part salariale, c'est pour ta pomme.
Là, on a en apparence un peu des deux, mais dans le même temps, l'Etat a promis aux entreprises de baisser les cotisations familiales à l'automne (qui sont entièrement patronales), d'un montant supérieur à cette hausse. Comme il va bien falloir compenser cette baisse, les ménages vont certainement payer l'ensemble (et vu qu'on a déjà joué sur le quotient familial, si on le baisse encore, ce sont tous les ménages moyens et pauvres qui vont subir).
C'est de la politique de Gribouille: on taxe un peu les patrons, un peu les salariés (enfin, les moins bruyants, la CGT grogne pour la forme, mais vu qu'elle a obtenu le statu quo sur les deux branches qui font le gros de ses cotisants : régimes spéciaux et fonction publique, elle est en fait ravie), mais en promettant qu'on remettait cela sur le tapis à l'automne; et là, il y aura à nouveau un cocu : soit les entreprises qui n'auront pas la baisse de cotisation promise, soit les salariés qui devront financer cette baisse.
Plus je regarde Ayrault, plus j'ai l'impression que le gouvernement n'a plus aucun autre objectif que gagner du temps, en espérant un miracle en provenance de la statistique publique...
Ah oui mais Sarko, je sais, je sais...
Francois
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