Ouais, enfin quand Israel a utilisé des armes au phosphore, ça a pas gueulé des masses...Envoyé par pmithrandir
Obama est le moins obsédé par le Moyen Orient des présidents américains. Il ne pouvait pas ne pas réagir à l'affaire des armes chimiques, et il l'a fait. Le problème, c'est comment y aller :
- pas avec l'ONU, les russes et les chinois ne veulent pas en entendre parler
- pas avec l'OTAN, les britanniques ne sont plus dans le coup
Il lui restait l'improbable "coalition of the willing", avec Hollande comme fer de lance (et personne d'autre en Europe, note). Sachant que la France est déjà engagée au Mali, et que Hollande n'a pas l'air d'être le meilleur pote d'Obama, il a peut être hésité (cet ingrat, quand on pense que sans nous et Lafayette, hein?)
Du coup, la seule solution est d'y aller au nom de l'Amérique, mais pour cela, il lui faut l'appui du Congrès. Ca a également une vertu politique, parce que ca met les républicains face à leurs responsabilités (la Syrie c'est le moyen orient, une menace pour Israel, et une pierre dans le jardin de Poutine...)
La position d'Obama me parait assez claire, en fait.
Ca se complique déjà. Au départ, tant qu'on y allait avec Cameron et Obama, on allait avoir beaucoup de gloire et peu de boulot. Sans Cameron, il va falloir bosser un peu, c'est moins bien. Et maintenant qu'Obama nous dit qu'il va plutôt attendre le vote du congrès, ça tourne à l'imbroglio.
Du coup, Hollande fait du Hollande, il tergiverse sur le vote du parlement, il envoie Ayrault, se répand en "off", va passer à la télé... Une vraie tête de vainqueur, quoi.
Sinon, suis je le seul à sourire en voyant les annonces de petits cadeaux se succéder (on va revaloriser les petites pensions, on réindexe l'impot, on pourrait compenser une partie de la hausse des cotisations retraite, et peut être même revenir sur la défiscalisation des heures sup), sachant que d'ici un mois on a la loi de finance, et son cortège de hausses, puis le financement de la sécu... On va avoir un grand moment de cohérence, je sens... (et en plus la réforme pénale, censée polariser l'opinion, rassembler les gentils contre les méchants, a l'air de faire pschitt, en dépit des beaux efforts de madame Taubira, qui répète dans l'indifférence générale qu'elle veut aller vite, ah ben c'est bête ça)
Francois
Tu as peut-être raison, en effet.
C'est clair que ça tourne à la cata.
A sa décharge, normalement, le parlement n'a pas à être consulté sur ce point. D'un autre coté, comme Cameron s'est fait débouté et qu'Obama demande l'accord du Congrès, ça parait normal de demander. A noter que la Droite demande le vote, alors que ni Chirac, ni Sarkozy ne l'ont fait en leur temps (oui mais le PS...)
Non, ça ne me fait pas sourire. Comme je l'avais dit au début de ce débat, "on verra dans quelques mois, les réels dégâts de la politique de Sarko", et on y est. Même la droite commence à s'en rendre compte. On veut faire un "bilan du Sarkozisme" à l'UMP, et y a que Morano qui croit que ça va être l'éloge de "NICOOOOO" ! Il suffit de voir le sourire mesquin de Copé quand il en parle, ou d'écouter Wauquiez quand il critique ce qui n'a pas été fait (belle pirouette pour critiquer sans le dire ce qui a été fait).
Le problème c'est que ce gouvernement (et ce Président) n'est pas à la hauteur face à l'ampleur des dégâts. Donc, ça patauge là ou ça devrait balayer (au Karsher ?).
Je me souviens qu'il y avait eu un vote en 91, au moment de la guerre du Golfe, mais il n'y en a pas eu pour le Mali (ni la Libye). A priori, ça fait partie des fonctions régaliennes, et le Président est légitime dans ce rôle, mais l'idée qu'il faut avoir l'aval du Parlement a souvent été défendue à gauche. Les deux positions se tiennent, à mon avis, mais il faut en choisir une...
Là où ca devient cocasse, c'est quand on dit qu'on y va, puis qu'on s'arrête parce que les autres n'y vont pas, puis qu'on dit que ceux qui veulent un vote sont rien que des gros munichois, puis que le lendemain ce sont les alliés du gouvernement qui veulent un vote, puis qu'on annonce qu'on va peut être voter, enfin on verra.
Ceci dit, à mon avis, proposer un vote dès le début (avant que la droite le demande) aurait été une bonne idée. C'est ce qu'avait fait Mitterand en son temps.
Les problèmes sont connus depuis 18 mois au moins. Mais pendant la campagne Hollande ne voulait pas les voir (on allait renégocier le traité, décrèter la concertation, défaire ce qu'avait fait sarko, et tout rentrerait dans l'ordre), et puis après l'élection, ben il y avait les législatives, et puis trois mesures symboliques et les vacances, et puis après il ne fallait pas employer le mot austérité, c'était rien que de la justice, et les classes moyennes allaient être préservées, et puis ensuite on a donné des gages au peuple, en faisant dans l'idéologique, et puis on a expliqué que ca y était, la reprise était devant nous....
Bref, 18 mois plus tard, on a augmenté les impots comme jamais, chacun le voit avec le troisième tiers qui tombe et les taxes locales qui arrivent. Les grandes réformes ont toutes fait pschitt, et même les annonces tonitruantes de valls et taubira ne fonctionnent plus. Et comme on n'a même pas réduit le déficit en échange, parce que la réduction des dépenses était gagée sur une hypothèse de croissance fantaisiste, on va devoir continuer l'an prochain, et ça va drolement râler.
Alors on essaie d'annoncer des bonnes nouvelles, n'importe lesquelles... Le tabac ne va pas augmenter, le tourisme s'est bien porté (les étrangers ont compensé les français qui ne sont pas partis, ah ben chouette alors), et on réfléchit à revenir sur une partie des mesures symboliques, en espérant que ca marche.
Moi je veux bien que ce soit tout de la faute à Sarko, mais j'ai l'impression que le discours de l'équipe au pouvoir, expliquant contre toute évidence qu'il n'y avait pas rigueur, que les hausses d'impot ne concernaient que les plus riches, que la reprise était là, qu'on allait redonner espoir à la jeunesse, et n'ayant comme seul levier politique les taxes, impots et autres cotisations, qu'on essaie de saupoudrer en espérant que ca ne se voit pas, n'a pas exactement aidé. Et après plus d'un an, et face à un Sarkozy terriblement absent, le "oui mais sarko" marche de moins en moins (c'est de la vaseline pour vieux militants PS...)
Autour de moi, j'entend plutôt les gens grogner contre Hollande, et tourner en dérision le discours irréaliste de nos gentils hauts fonctionnaires devenus ministres. Sont cons, les gens, ils comprennent même pas que c'est la faute à Sarko. Manquerait plus qu'ils votent à droite aux municipales, tiens...
Francois
Donc autant les laisser régler leur problème eux même plutôt que jeter de l'huile sur le feu. Les arabes sont en conflit permanent depuis des dizaines d'années et c'est pas prêt de se résoudre.
Nous avons eu aussi pas mal de guerres avec les autres peuples européens, les anglais pendant des centaines d'année. Finalement ça s'est résolut, ça va peut être rebasculer on ne sait pas, bref c'est la vie. En tout cas je ne pense pas qu'allé aider un camps ou l'autre dans cette guerre soit d'une quelconque utilité dans la résolution du conflit.
Et puis ça ne s'arrête plus depuis la Lybie, et après la Syrie ça sera à qui le tour ?
Pour le business des armes, les américains ou les anglais je ne sais plus avaient aussi fait du business avec les allemands pendant les 2 guerres mondiales, nous vendons des armes... quelles est la différence que tu vois entre nous et eux ? Il faudrait que la vente d'arme soit interdite, la au moins ça serait quelque chose d'utile. Autrement au nom de quoi devons nous intervenir pour régler les problèmes de ces pays ? Surtout que ça ne règle pas le problème comme vue avec la Lybie etc... Ils ont leur système, leur loi, leur histoire, leur culture et leurs valeurs qui sont à des milliers de kilomètres des nôtres. Il est impossible pour nous de comprendre quoi que ce soit à leur conflit, donc comment le résoudre ? En bombardant, voila la seule réponse que nous sachions donner. Si c'est pour donner ce genre de réponse autant s'abstenir de faire quoi que ce soit.
@ fcharton, a la décharge de hollande, en 2002 quand la gauche a perdu le pouvoir, la dette était de 850 milliards d'euros. contre 750 milliard 5 ans plus tot.
10 ans plus tard avec les politiques que l'on connait et la méchante crise qui a bon dos, on est a : 1 833 milliards...
Or, on ne peut pas gouverner de la même façon dans un cas que dans l'autre... l'expérience accumulée 10 ans plus tot avec un niveau de dette faible, et aucune menace des financier sur les interets demandés au pays... c'était assez facile.
Là, même si il remet les choses en place, au mieux il stabilisera la hausse a un niveau moins haut... mais on ne peut décemment pas espérer de lui qu'il réussisse la ou tous les gouvernements ont échoués depuis 30 ans...
Or si avant une évolution modérée était raisonnable, avec une dette plus que doublée en 10 ans, c'est devenu insupportable, donc il doit couper dans le lard... chose presque impossible.
Si il baisse les dépenses, le peu de croissance disparait, il se fait assassiner par les marchés
Si il baisse les recettes, il se fait assassiner par les marchés
Si il augmente les recettes, les marchés sont content a court terme, mais ca affecte nos résultats, donc c’est pas bon non plus...
Bref, le statut quo est presque la meilleure solution, la moins dangereuse pour le pays, mais celle qui rapporte aussi le moins.
Il pourrait aussi avoir du courage politique et ruer dans les brancard, mais les marchés n'aimerait surement pas a court terme, et ça foutrait plus de boxon qu'autre chose dans 90% des cas...
En fait depuis 18 ans serait plus juste, mais bon...
Oui, la droite c'était le mot rigueur qui était interdit... Comme quoi, entre PS et UMP c'est une question de vocabulaire, essentiellement.
La faute de Sarko est évidente, tout comme le fait que Hollande et son équipe n'a pas de solutions. Hélas, je pense que l'UMP n'a pas de solutions non plus. Bref, il y a des solutions, mais comme ce serait très impopulaire auprès des syndicats et des associations humanitaires en tout genre, ben, d'un coté (PS) on augmente les impôts des sociétés, des riches et des classes moyennes, et de l'autre on augmente les impôts des classes moyennes et de tout le monde (dont les classes moyennes - x2). Dans tous les cas on l'a dans l'os.
Je le trouvais très présent avant que ne soient invalidés ses comptes de campagnes et que l'UMP se retrouve obliger de rembourser quelques millions d'euros. Depuis, visiblement, il n'a plus trop de soutien à l'UMP, il ne lui reste que Hortefeux, Morano et Estrosi (grosso modo), bonjour l'équipe !![]()
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La méchante crise n'a pas bon dos, la dette, c'est le résultat de politiques Keynésiennes, appliquées par la gauche COMME la droite, qui font qu'à chaque crise l'Etat s'endette.
Donc, en 2002, la dette n'a pas augmenté parce qu'il n'y avait pas de crise. Elle avait explosé un peu avant, parce qu'il y avait une crise. Et elle s'est relativement bien tenue au début des années 2000, parce qu'il n'y avait pas de crise, et elle à explosé en 2008 parce qu'il y avait une crise.
Une fois de plus, je veux bien tout ce qu'on veut (je n'ai voté Sarko ni en 2007, ni en 2012...), mais ce "la gentille gauche lutte contre la dette que la méchante droite lui lègue", c'est juste grotesque.
Maintenant, je ne vois pas comment cela décharge Hollande, ce qui lui est reproché n'est pas le niveau de la dette (ou son service, qui est très bas) mais le fait d'avoir raconté à peu près n'importe quoi pendant la campagne, d'avoir tenu ses promesses comme les contrats d'assurance tiennent les leurs, d'avoir remplacé une équipe pas terrible par une bande d'incapables comme on en voit peu, et surtout de plomber le pouvoir d'achat comme jamais, faute de courage politique...
Mais une fois de plus, ce n'est pas moi qu'il faut convaincre, mais les électeurs. On parie que le PS mettra plus de temps à se remettre d'Hollande qu'il n'en a mis à se remettre de Jospin (qui n'avait pourtant pas creusé la dette)?
Euh pardon m'sieur... Si on part du principe que l'Etat ne sert (presque) à rien, j'ai des suggestions d'amélioration. Par exemple, on pourrait ne pas avoir 38 ministres à 10K€ par mois l'unité, avec leur bataillon de conseillers. On pourrait ne pas avoir 36 000 communes, ou 1000 parlementaires. Et ca pourrait ne pas nous couter 56% de la richesse nationale.
Bref, soit ils servent à quelque chose, et ils ont une obligation de résultat. Soit ce n'est pas possible, et il y a des économies à faire (et une grande partie de nos problèmes sont résolus)
Je ne voudrais pas être cruel, mais si quelqu'un te tenait ce raisonnement au bureau, ce serait la porte, sans discussion. Mais comme ils ont fait l'ENA ca ne compte pas?
C'est la moins dangereuse pour les élus, ils vont tenir cinq ans, et pourront peut être garder leur poste sur un malentendu. D'ailleurs ca fait 30 ans qu'on fait cela...
Le problème, c'est que ca se voit. Et que leur cote s'effondre, et que plus personne n'a envie de se bouger. Le poisson pourrit par la tête, dans notre cas, une grosse tête rougeaude de gros notable de province, qui fait des petites blagues...
Et le résultat est là. Le rêve de notre belle jeunesse, après avoir de longues études passées un pouce dans l'anus, c'est de devenir fonctionnaire, pour garder le même pouce au chaud pendant 35 ans, avant de prendre une retraite bien méritée. Les grandes entreprises délocalisent, les petites thésaurisent quand elles vont bien, et crèvent quand elles vont mal, l'emploi s'effondre, et on augmente les impots pour compenser, et dans leurs hotels particuliers du faubourg st germain (ben oui, c'est là que se sont installés les ministères, un hasard dans doute...) nos ravis de la crèche qu'ont fait Sciences Po, c'est dire s'ils sont plus intelligents que nousailles, gouvernent...
Et on parie que ce sera pas de leur faute quand on se paiera un bon parti populiste, avec de belles mesures démagogiques?
Pfff!
Francois
Admirateur de Jeanne d'Arc ??
Non mais !! Parler de résultat pour la fonction publique !??!!! T'es un sacré déconneur toi
ça m'a valu la perte d'un contrat pour avoir osé tenir un discours de cet acabit dans une grosse assos subventionnée à 100% par l'Etat (plusieurs millions d'euros de budget par an, sinon ça ne le fait pas)...
Comme le dit le dicton : "Autant p.i.s.s.e.r dans un violon"
Je ne vois pas le problème. D'abord, je connais des fonctionnaires qui se bougent. Le prof d'une de mes filles, prof de Khagne, passe tous les ans toutes ses vacances à donner des cours particuliers gratuits à ses élèves. Je connais une IUT dont les dirigeants se bougent réellement, et des administrations qui font leur boulot. Donc non, ce ne sont pas "tous" les fonctionnaires. En fait je parlais des élus, et là, j'ai mon mot à dire, et toi aussi.
Bah les associations subventionnées c'est ce qu'il y a de pire : crevards de chez crevards. C'est ta faute aussi, si tu travailles avec eux, il faut accepter de "crever leurs furoncles et lêcher leur hémorhoides" (jolie expression chinoise...).
Francois
Le facteur public/privé n'a rien à voir là-dedans. Les fonctionnaires "d'en bas" (instits, police, pôle emploi, sécu, ...), du moins ce qu'il en reste, sont soumis à des politiques de résultat, tout comme dans le privé.
En revanche, il y a toute une partie de gens, dans le privé, qui n'ont aucune responsabilité concernant les résultats: les top managers. Les mecs ils dépècent leurs entreprises et ils sont punis à coup de parachutes et autres primes dignes de dictateurs africains. Un coup d’œil au sujet d'à côté: le cas Nokia.
En fait, c'est un problème de classe sociale. Plus tu es haut dans la pyramide, plus t'es tranquille. D'ailleurs il suffit de voir comment les postes de pédégé et de haut fonctionnaire sont interchangeables.
Je dois admettre que dans le tas il y a bien quelques brebis galeuses : des gens qui mettent un point d'honneur à être compétents, efficaces et serviables.
Mais vu la lourdeur de la fonction publique française tu avoueras que cela ne pèses pas lourd non plus. Tu auras bien plus de tocards à tous les échelons que des Nobel.
Tu sais le maillon faible...
@r0d
C'est pas parce que de ta fenêtre ça ressemble à du dépeçage sauvage que ce n'était pas l'objectif non avoué du top manager (et d'ailleurs tu cites Nokia...). Souvent, ces types rendent des comptes quand même, je suis d'accord c'est pas la même échelle mais les contraintes y sont malgré tout.
Dans les grandes entreprises que l'Etat refinance quand ca va mal... Dans les PME, je te promets que ce n'est pas le cas.
C'est bien tout le problème de nos gentils dirigeants, d'ailleurs. Ils tapent fort (très fort) sur les petits patrons, parce que patrons, mais nomment leurs chefs de cabinet comme "grands administrateurs".
Francois
Oui bien sûr. C'est pour cela que je parle de classe sociale: un patron de PME n'est pas dans la même classe sociale que ces vampires qui gravitent entre les hautes sphères de l'état et les conseils d'administration des "champions nationaux".
D'ailleurs tu vois, on aime bien montrer du doigt les syndicats et le gouvernement qui tape sur les petits patrons, mais je me demande si le MEDEF ne serait pas le plus responsable de cette situation.
Je me cite moi-même, va falloir que je consulte, ok mais:ça me fait penser à une idée célèbre de La Boétie, résumée par cette phrase: "Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres".
J'ai toujours eu du mal avec ce concept de servitude volontaire qui voudrait que nous sommes des esclaves volontaires, et qu'il suffirait d'arrêter d'obéir pour être libre. Comme si c'était aussi simple.
Mais malgré ma méfiance pour cette idée, elle expliquerait assez bien le système décrit dans mon auto-citation. Les puissants sont à l'abri, et donc ne sont pas responsables, parce qu'en cas de problème, ce sont ceux qui sont en dessous d'eux qui en subissent les conséquences.
Et encore une fois, je ne vois qu'une solution à ce problème: l'abolition de cette pyramide sociale, par une déconstruction ciblée, méthodique.
Oui, mais en même temps ça montre la limite de ta notion de "classe sociale". Tu trouveras à la tête de PME un peu grosses des personnes qui ont le même profil (social, éducation, milieu...) que les patrons du CAC 40. Tu trouveras dans les directions financières, ou les RH, des grands groupes des buveurs de sang qui ont tous les signes extérieurs de classe moyenne éduquée, et avec qui tu prendrais probablement sans te méfier un pastis le samedi en disant du mal des patrons...
Et surtout, le vrai problème, c'est que quand on passe des mesures 'anti-capitalistes' (par exemple la double peine qu'on a eu cette année sur les dividendes, où on a payé deux ans la même années), elles visent souvent les grands patrons, mais tapent en fait les petits, parce que les grands ont des lobbies, et parce que pour un jeune surdoué des ministères, qui a fait sciences po après l'école alsacienne et n'a vu du monde que le cinquième et les romans qu'on lui a fait lire au lycée, et a le coeur à gauche parce qu'il a grandi dans le cinquième arrondissement, c'est tout pareil...
Bah, c'est assez partagé. Le Medef ne défend pas les PME, et encore moins les TPE, c'est un fait. Mais les syndicats sont comme le gouvernement: leurs permanents n'ont jamais vu que des grandes entreprises, tout comme les cabinets ministériels proviennent de l'administration. Les PME sont pour eux une terre inconnue...
Sur ce sujet tu DOIS lire Bartleby de Melville, qui apporte un étonnant contrepoids à cette maxime...
(après je te conseille aussi Bouvard et Pécuchet, parce qu'on reste dans le monde des cadres moyens, et surtout de l'idéologie... ça va probablement te faire un peu de mal, Rod, mais je suis certain que tu m'en remercieras...)
Francois
Nouvelles rumeurs sur les prélèvements / redistributions / exonérations de charges...
En gros, hier, on aurait supprimer l'aide pour les étudiants de 200€ environ par an.(vu l'augmentation du budget des bourses, je trouve pas ca absurde)
Mais ce qui m’intéresse plus, c'est l'annonce des echos aujourd'hui, avec une baisse des impôts sur les sociétés qui accompagne la fin d'une exonération d’impôts sur les mutuelles...
On pourrait dire que l'on reprend d'une main ce que l'on donne de l'autre, mais dans l'ensemble, j'ai l'impression qu'on essaye effectivement de simplifier le bordel. Une exemption, c'est chiant a gérer de part et d'autres, donc c’est plutôt bien de le supprimer, si de l'autre coté ca permet de diminuer d'autres charges.
La ou ça risque de coincer selon moi, c'est que si c'est considéré comme un revenu à part entière, l’intérêt des mutuelles d'entreprise est moindre. Quand on voit la qualité de certaines, c'est carrément de l'argent perdu puisque l'on est obligé d'en payer une de sa poche a coté pour obtenir une vraie mutuelle... c'est donc une somme que l'entreprise paye pour rien, mais sur laquelle le salarié est également imposé pour rien...
Ca me parait assez dur à défendre à force. (mais je suis pas pour les mutuelles obligatoires)
Oui, actuellement, on en a deux ou trois par jour... en ordre dispersé. Je crois que plus personne n'y fait trop attention : entre les ballons d'essai, les belles annonces qui restent lettre morte, celles qui changent du tout au tout au moment du projet de loi, les lois votées en attente de décrets d'application, et celles dont lesdits décrets changent complètement le sens, que crois que la seule conclusion que les entreprises en tirent, c'est que l'instabilité fiscale à de beaux jours devant elle.
Tout donne l'impression que la seule stratégie du pouvoir est de remonter dans les sondages, et de limiter la casse aux municipales...
Le seul truc amusant, c'est la novlangue... Deux choses qui m'ont bien plu récemment :
L'idée, rabâchée par nos ministres et relayée par les journalistes (c'est un peu niais un journaliste...) que les rabotages de niches fiscales ne sont pas des augmentations d'impot mais des économies faites par l'Etat. La vérité, c'est le mensonge, et la guerre c'est la paix, comme chacun sait.
J'ai aussi bien aimé la jolie formule de Montebourg sur la finance "la finance, c'est comme le cholestérol. Il y a la bonne et la mauvaise", ça c'est de la pensée durable : on peut la réutiliser à l'infini, en remplaçant le mot "finance"... par économie, politique, chasseur, ministre...
Et comme Montebourg, qui est loin d'être le bonimenteur que la phrase précédente semble impliquer, voulait préciser sa pensée, il a continué par :
http://www.lemonde.fr/economie/artic...2094_3234.html
Ben voila, la bonne finance, c'est la BPI, financée par des impots, et rémunérant grassement des potes de l'ENA et des anciens des cabinets ministériels. La mauvaise, c'est tout le reste, notamment les banques, la BNP, la Générale, les fonds de pension je suppose, et la bourse aussi, peut être...M. Montebourg s'en est pris nommément à la BNP Paribas et à la Société générale, soulignant que "l'accès au capital" (les taux pratiqués) à la Banque publique d'investissement (BPI) est de 4 %, alors qu'à la BNP il oscille entre "7 et 12 %". "Et si vous allez à la Société générale, n'en parlons même pas, parce qu'ils doivent payer les parachutes dorés des dirigeants", s'est-il emporté
C'est comme pour l'automobile, quoi. Il y a Renault, avec l'état au capital, qui est bien, et PSA, privé qui sont rien que des salauds.
C'est bien, d'entendre le ministre de l'industrie parler comme cela, ca va surement redonner le moral aux patrons...
Donc effectivement la finance, c'est comme le cholestérol, il y en a du bon, mais quand on en parle, c'est souvent du mauvais. Et comme le cholestérol, c'est le genre de sujet sur lequel le premier bonimenteur venu peut raconter n'importe quoi...
Francois
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