Envoyé par
Franck SORIANO
Je pense qu'il y d'abord une différence idéologique de fond qui distingue la gauche de la droite, qu'ensuite les politiques économiques en découlent, et que le reste n'est effectivement que des épi-phénomène :
La gauche veut faire évoluer le concept "d'égalité en droit" de la déclaration des droits de l'homme vers "l'égalité sociale".
Autrement dit, elle veut que tout le monde soit égaux à l'arrivé.
Ce qui conduit à :
Si quelqu'un réussit mieux que son voisin, s'il gagne plus, si a un meilleur niveau de vie : c'est une inégalité qui doit être combatue. Celui qui s'enrichit d'avantage que son voisin le fait forcément au détriment de ce dernier. C'est donc une injustice. Celui qui gagne quelque chose le fait obligatoirement à la fois grâce aux autres et à leur détriment.
Il faut faire de la "justice sociale", "redistribuer" les richesses de ceux qui les ont sur les autres pour que tout le monde soit au même niveau à l'arrivé.
Dans cette idéologie, l'individualisme n'a pas sa place. Seul le collectif a le droit de citer.
On en arrive à la recherche de l'intérêt collectif qui doit faire l'intérêt individuel.
En revanche, la droite défend le principe de "l'égalité des chances" : Elle veut que tout le monde soit égaux au départ.
Puis que chacun soit libre de mener sa vie comme il l'entend, de faire ses choix, et de vivre avec.
Elle reconnait le droit de réussir à l'individu. Mais lui accorde aussi la possibilité de se planter. Forcément, on a alors des gens qui vont réussir, et qui revendiquent le droit de jouir de leur réussite. Et d'autres qui vont se planter et réclamer de la "solidarité".
Dans cette idéologie, on croit naturellement davantage au mérite et au libéralisme.
On en arrive à la recherche de l'intérêt individuel qui doit faire l'intérêt collectif.
A l'extrème gauche, on pousse l'idéologie jusqu'au bout et on tombe naturellement sur le communisme.
A l'extrème droite, on fait de même, on pousse sur l'individualisme et on arrive à la peur et au rejet des autres.
Et au milieu, on a les centristes, qui ne se positionnent pas par rapport à cette idéologie mais se positionnent au cas par cas en fonction de la situation et des problèmes présents.
Après bien sûr le passage à la pratique est beaucoup plus délicat. Il faut tenir compte de l'existant. Et on est bien obligé de faire un peu des deux.
Mais pour moi, ça reste le principe de base qui définit la gauche de la droite et qui détermine les politiques qui sont menées par chaque camps.
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