Moi je veux bien, mais ceci signifie que Nicolas Sarkozy était parfaitement fondé à faire la même chose. J'espère que tu t'es alors indigné contre la réaction déplacée du PS et des médias...
De deux choses l'une. Soit on considère qu'il n'y a pas de problème, que l'avis du CSM n'est que consultatif (c'est ce que disent les textes), et la démarche de Sarkozy, comme celle d'Hollande, est légitime. Ca se tient parfaitement, mais dans ce cas il ne fallait pas geindre contre la nomination de Courroye, ni faire pendant la campagne électorale cet effet de manche sur l'indépendance de la justice.
Soit on considère que cela pose problème (j'avais cru comprendre que c'était la position du PS et de Hollande), et on prévoit de réformer le système. Mais dans ce cas, on n'inaugure pas son mandat par une chasse aux sorcières au coeur de l'été.
C'est tout ce que je dis. Le reste, c'est du journalisme (même pas de la littérature!)
Le premier assumait ses décisions, le second tente de les habiller (je note que tu parles d'image d'indépendance). Il est servi en cela par des médias un peu complaisants, et un calendrier opportun (je ne crois pas qu'il aurait muté Courroye en Juin, courageux mais pas téméraire).
Après, tu as parfaitement le droit de préférer cette approche, au nom du pragmatisme, d'une forme d'intelligence. Je suppose que tu penses, comme Don Quiche je crois, que si le "bon peuple" a pris les promesses de campagne pour argent comptant, et sans se rendre compte qu'elles comprenaient toutes sortes de petites lignes, c'est de sa faute.
Des "vieux", comme Souviron et moi, trouvons cela hypocrite et méprisable, surtout de la part de politiques. C'est une façon différente de voir le politique et les valeurs qui vont avec.
Au fond, c'est le sujet de ce fil : ce décalage entre le discours moralisateur de ces politiques, qui ne perdent jamais une occasion de faire la leçon (aux riches, aux patrons, aux dirigeants étrangers, à la finance, ...), mais ne s'appliquent guère ce qu'ils professent.
Francois
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