Ok, j'ai mal interprété ta phrase. Comme tu as dit:
Je m'incluais dans "nos bons gauchistes". Au passage, on vient juste de dire que nous sommes tous d'accord sur le fait que la montée du FN est essentiellement due à des raisons économiques. Mais bon, je dis ça juste pour me rassurer, car j'ai perdu espoir que vous arrêtiez de nous faire dire ce que vous voulez nous faire dire.
C'est une vraie question. Il y a quelques exemples, mais ils sont trop limités dans le temps et l'espace pour qu'ils soient significatifs. On pourrait parler de certains pays d'Amérique du Sud, qu, depuis quelques années, tentent de sortir du capitalisme, mais ça va être difficile d'aborder ce sujet calmement.
Ensuite, pour parler de l'URSS de Staline, de la Chine de Mao, de la Corée du Nord ou encore de Cuba, c'est compliqué. Plusieurs points empêchent de généraliser:
1. D'une part, pour moi - et cette analyse est majoritaire dans les milieux d'extrême gauche - tous ces régimes politiques ne furent et ne sont pas du communisme. Pour une raison simple, c'est qu'un communisme qui n'est pas démocratique, ça n'a pas de sens. Or tous ces exemples ne sont pas des démocraties, car, au mieux, il y a un parti unique. Le communisme totalitaire est aussi bancale que l'anarchisme capitaliste. Je conçois un système politique selon un équilibre entre les pouvoirs. Dans le cas d'un communisme totalitaire, l'état a trop de pouvoir. Dans le cas de l'anarchisme capitaliste, les entreprises ont trop de pouvoir. Dans les deux cas le problème est le même: il y a un déséquilibre de pouvoir qui entraîne mécaniquement des excès.
2. Chacun de ses exemple est un cas très particulier. Si l'on prend Cuba par exemple, l'embargo que les USA font peser sur ce petit caillou a infiniment plus d'importance sur l'économie du pays que la politique intérieure. Il est donc impossible de juger de l'efficacité du communisme totalitaire de Castro. Je pense en outre que, sans cet embargo, cette forme de totalitarisme n'aurait pas duré bien longtemps. Si on prend l'URSS et qu'on analyse ce qui s'est passé après la grande guerre, on se rend compte que ce fut très complexe, et qu'au final, l'avènement de Staline relève plus de l'imposture que de luttes idéologiques. Encore une fois, l'URSS de Staline ce n'est pas du communisme.
3. Les endroits où ça aurait pu bien se passer, où ça avait bien commencé, des agents extérieurs, en général les USA, sont intervenus militairement pour mettre fin à l'expérience. Je pense à la Catalogne pré guerre civile, au Chilli d'Allende, mais aussi au Nicaragua, au Pérou...
4. Le capitalisme est un système tellement violent et agressif qu'il ne permet pas à des systèmes plus "zen" de se mettre en place. Toutes les expériences le montrent, lorsqu'un régime se "socialise", il s'affaiblit et se fait immédiatement bouffer économiquement par ses voisins capitalistes. Il est donc difficile, dans ce contexte, de faire des expériences.
Pour finir, je vous rappelle que je ne me considère pas comme communiste. Je ne suis pas non plus marxiste. Je ne fais donc pas du prosélytisme ici, je défend juste la raison.
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