Sinon il y a aussi les jeux orientés compétition (sc2, lol, ...) qui eux, pour le coup, on une durée de vie quasi illimité (on peut toujours s'améliorer).
Et vu le succès de LoL, je ne pense pas qu'il s'agisse d'une niche.
Sinon il y a aussi les jeux orientés compétition (sc2, lol, ...) qui eux, pour le coup, on une durée de vie quasi illimité (on peut toujours s'améliorer).
Et vu le succès de LoL, je ne pense pas qu'il s'agisse d'une niche.
« L'effort par lequel toute chose tend à persévérer dans son être n'est rien de plus que l'essence actuelle de cette chose. »
Spinoza — Éthique III, Proposition VII
La durée d'écoute de toutes les classes de la population (jeunes, vieux, actifs, inactifs, hommes femmes), augmente au fil des années. Il y a de petites évolutions, notamment l'écoute différée, et une certaine fragmentation de l'audience depuis qu'on a la TNT, mais la télévision reste le mass média par excellence. Toutes les études le montrent.
Bon, excusez moi les autres, ça va faire un hors sujet dans le hors sujet...
Pour les livres, Philip Larkin (un grand poète anglais du 20eme) disait qu'il ne concevait pas comment on pouvait assez bien savoir une langue étrangère pour y apprécier de la poésie. Je crois que c'est vrai pour le style en général. Je pense très bien savoir l'anglais, je le lis aussi vite que le français, et bute très rarement sur un mot, mais je lis la plupart de la "bonne" littérature en traduction, parce qu'en VO je ne profite pas assez du style (ou alors, cela devient du commentaire, et de la traduction, pas de la lecture). Pour tout ce qui n'a pas de style, livres techniques, romans de gare, Harry Potter, il n'y a pas de problème, mais tout ce qui est bien écrit, je ne le lis en anglais que si j'ai beaucoup de temps devant moi, ou si la traduction est très mauvaise.
Pour les films, c'est pire encore : les sous titres simplifient terriblement les dialogues, voire transforment l'écoute en une sorte de "cours d'anglais", où on essaie en permanence de "décoder", voire de contrôler (je déteste les éditions bilingues pour cette raison: je suis lecteur, pas prof de langue)
Je comprends bien qu'il y a un certain plaisir à entendre la musique de la langue, la vraie voix des acteurs, les vraies images de l'auteur, et une certaine fierté à triompher d'un texte un peu soutenu , mais je crois que ça se fait toujours aux dépens de l'œuvre: dans un film en VO, tu as plus d'images, plus de son, mais moins de texte que ce que l'auteur a voulu y mettre...
Francois
@ Rod: faudrait voir de pas confondre MOBA et RTS, avec jeu de gestion hein...
Mais sinon, oui les jeux orientés e-sports, (et y'en une chiée), on une bonne durée de vie, puisque le contenu, c'est pas le scénario, c'est les joueurs en face...
Et quand tu regardes en termes de pourcentage, ils sont plus souvent free to play: les plus gros du moment sont Lol et WoT je crois, devant Sc2 (payant)
Envoyé par deuche
C'est d'ailleurs ce que j'avais déjà souligné il y a quelques années dans les discussions sur le droit d'auteur, pré-Hadopi..
En fait, pour des artistes, le net c'est bien :
- si tu es totalement inconnu
- si tu es très connu
Si tu est totalement inconnu, 1000 ou 2000 personnes qui écoute ton truc, c'est mieux que 0.
Si tu es très connu, tu as les moyens d'avoir un site, une équipe, une gestion (paiements, envois, mise à jour du site..)
Si tu es entre les 2, c'est à dire l'écrasante majorité des artistes, les "intermédiaires" ont un réel intérêt, et le modèle "do it yourself" est stupide, car le temps, les connaissances, et l'argent consacré à tous les contacts et la gestion empiètent bien trop, voire totalement, sur le temps de "création" et le côté artistique..
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les sites comme MyMajorCompany repassent à des contrats "à l'ancienne" après le 1er ou 2ième album.. Il y avait bien une raison à ce sytème...
Mais nos fanas du net "gratuit" et "libérateur" avaient tout simplement négligé ce point... Résultat : les petits indépendants (j'en ai fait partie) ont mis la clé sous la porte, et ne peuvent plus se risquer à investir sur un artiste dont on n'est pas sûr, car le mouvement parallèlle de concentration fait qu'on ne peut plus lutter du tout - c'était dificile avant, mais on pouvait le faire - car les mastodontes mondiaux noyautent totalement l'accès aux médias, aux salles, et aux prix...
Bref, l'exact inverse - prévisible - du but recherché et proclamé...
Mais bon, hein ? Les djeunzs ont toujours raison et les vieux sont des dinosaures pessimistes et contre le progrès...
"Un homme sage ne croit que la moitié de ce qu’il lit. Plus sage encore, il sait laquelle".
Consultant indépendant.
Architecture systèmes complexes. Programmation grosses applications critiques. Ergonomie.
C, Fortran, XWindow/Motif, Java
Je ne réponds pas aux MP techniques
Mais c'est pour ça que t'es autant contre le piratageles petits indépendants (j'en ai fait partie) ont mis la clé sous la porte
Plus sérieusement, y'a beaucoup de vrai dans ce que tu dit, et si tu veux sortir du lot sur le web, t'a intérêt à être vraiment exceptionnel et te démarquer du lot, ce qui était peut-être moins obligatoire par le passé...
Je pense que les sites de production participative sont une bonne alternative: tu proposes ton idée, un extrait, n'importe, et si ça plaît, les gens te financent...
Envoyé par deuche
Et l'offre à disposition joue aussi un rôle peut être? Quand j'étais gosse, il devait y avoir 2 chaînes sur la TV hertzienne et une télé par famille, le programme TV sur papier était pas épais.
Pour ce qui est des raisons du piratage, elles sont diverses. Un temps j'y avais recours quand j'étais étudiant car les anciens jeux (ceux de 2-3 ans) étaient introuvables en rayon et aussi parce que j'avais pas beaucoup de sous. Maintenant j'achète pas mal sur steam, les jeux d'il y a 1-2 ans coûtent généralement 5-15$ à quelques exceptions près en période de solde (plusieurs fois par année), on en a largement pour son argent. Pour payer un jeu 50$ faut vraiment courir après les nouveautés! C'est comme les téléphones portables, si tu veux toujours avoir le dernier tu va casquer, après si tu veux bien attendre quelques mois, tu fais de meilleures affaires. Mais étrangement personne se plaint de devoir payer 500 euros pour un téléphone...
Du coup pirater des jeux qui valent 5$, faut pas déconner non plus, qu'est-ce que vous iriez vous emmerder avec des cracks pas stables, vous chopper des virus pour économiser 5$? Donc s'il y a une offre légale de bon aloi ce qui me semble quand même être le cas, il y a pas de recours au piratage qui se justifie. Je dis pas que les éditeurs font tout juste, loin de là, il y a des pratiques inacceptables qui commencent à se développer (style connexion internet permanente nécessaire) qui font qu'on a parfois le sentiment que le consommateur final est plus emmerdé que celui qui pirate! Le meilleur truc à faire pour décourager ça, c'est de pas acheter ces produits, y'en a assez d autres, ça a marché avec le dernier simcity.
Certes, mais regarde MyMajorCompany...
ça marche au début, mais dès que ça commence à devenir sérieux, ça peut plus marcher, c'est tout..
Et surtout, le fond du fond, c'est que tout le binz quil y a eu à propos des "intermédiaires" qui se sucraient soi-disant, ben ça recommence, hein ? Parce que MyMajorCompany, elle a un service "presse", un service "édition", un service "voyages", un service "tournées", etc etc.. Bref, ce qui était fait auparavant par ces maudits intermédiaires qui étaient des petits, mais maintenant ont disparus pour être remplacés par une seule boîte ..
Youpieeee !! ça c'est lutter contre les gros....
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Certes, mais je pense que c'est plutôt Internet en général plutôt que le piratage qui est à l'origine de cela. A la rigueur le piratage a pu accélérer le phénomène.Envoyé par souviron34
Pour les jeux vidéos comme pour la musique, je pense qu'à un moment les créateurs se sont demandés à quoi leur servaient leurs éditeurs / maisons de disque : presser des disques, imprimer des livrets ou des manuels, assurer la vente, faire la promo.
Beaucoup se sont rendus compte qu'ils pouvaient faire tout ça eux-même grâce à Internet. D'autant que presser des disques et imprimer des manuels est devenu obsolète.
La promo reste le plus compliqué, mais si ton oeuvre est bonne, elle se fait plutôt bien par le bouche à oreille. Et puis avec la tonne de blogs et de magazines en ligne qu'il y a, il n'y a plus besoin forcément d'un papier dans Télérama, les Inrocks, ou d'un passage radio pour toucher du monde.
Ce qui ont besoin des maisons de disques, ce sont les grosses machineries qui organisent des tournées démentielles, inondent les radios, les télés de clips, les rues d'affiches...
Idem pour les jeux-vidéos : showcases, présences sur les salons, pubs télé / métro, corruption des journalistes pour avoir 18/20 lors du test...
Effectivement, ce sont les "moyens" (pas en terme de qualité, mais de... moyens justement) qui en pâtissent.
Dans le jeu vidéo, régulièrement, il y a de bons jeux, avec un excellent succès critique, qui ne rencontrent pas de succès commercial. C'est pas du jeu indé, mais c'est pas non plus du gros studio, donc pas de gros budgets com' et effectivement pour eux, c'est dur.
Parce que le jeu vidéo s'est complètement adapté au web et aux nouvelles façons de consommer. Call Of Duty c'est un peu le Jonnhy Halliday du jeu vidéo, donc c'est à part.Envoyé par _skip
Plus sérieusement, ils ont compris que si c'était dématérialisé ça devait être moins cher, que ça se "périme" vite donc que les prix doivent baisser avec le temps, que tout le monde doit pouvoir vendre son jeu facilement...
Résultat le JV génère du chiffre et la créativité se développe.
A côté on a :
- la musique qui a un peu compris le coup, qui vend du dématérialisé (mais quand même un peu cher), des chansons à l'unité
- les films ou séries complètement à côté de la plaque : gnagnagna, cycle de vie ciné puis DVD, puis Canal+s puis télé avec 6 mois au moins entre. Sans parler de l'offre VOD légale désastreuse.
- le livre pour lequel le passage au numérique est moins évident, mais où le dématérialisé est plus cher que le physique.
Dernière modification par Invité ; 09/05/2014 à 12h55.
Non ce ne sont pas les créateurs. Les créateurs, eux, ils savaient comment ça marchaient.. et pourquoi..
Ce sont tous les djeunzs avides et ahuris des possibilités...
Ben voui, or c'est là qu'est la création, c'est là que se nichaient les indépendants...
On a donc obtenu un nivellement par le bas : des savonnettes lancées par les multinationales, et des médiocres qui s'en sortent mieux que les bons...
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Et on n'en est qu'au début, Souviron... Parce que dans ce système, pour un "moyen", c'est à dire la majorité, ce qui fait la différence, c'est la qualité de la communication, et la communication est contrôlée par un tout petit nombre d'acteurs, Amazon, Google, Apple, qui sont les nouveaux "éditeurs", encore plus gros, encore plus gourmands que les précédents.
On commence à voir, avec les "stores", le temps suivant de la manœuvre. L'édition à compte d'éditeur disparait, c'est le créateur qui investit et prend les risques, mais on partage toujours les profits, s'il y en a. En fin de compte, on aura remplacé des majors qui se goinfraient mais bossaient, par des super majors qui se goinfrent tout autant, mais se contentent d'abuser de la position dominante que nous leur construisons.
Vivement le futur, tiens, ça va être drôlement bien...
Francois
Bah à force de parler des djeuns crevards et de dire que c'était mieux avant, faut pas s'étonner de passer pour des vieux grincheux aussi
Vous vous mettez un peu tout seul cette étiquette, suffit de lire vos derniers messages à François et toi.
C'est sûr qu'avant, le mec qui se faisait pas signer par une maison de disque car cela n'était pas "vendeur" ou à la mode, si il n'avait pas les moyens de se financer lui-même ou de monter son label indépendant, il faisait comment ? Cela ne voulait pas dire qu'il était mauvais, juste que l'on ne voulait pas investir sur lui car il ne représentait pas un gain suffisant.
Donc certes, les trucs comme MyMajor ne sont pas forcement mieux que des grosses Majors à terme, mais dans le principe, que cela soit les gens (et pas un décideur financier qui n'y connait rien en musique), qui puissent choisir ce qu'ils ont envie d'écouter et qu'ils puissent aider des artistes "différents" à percer, je trouve ça bien, après il y a surement des ajustements à faire, comme partout.
En gros vous nous dites que c'est pareil, et bien non, dans un des deux cas, les gens donnent leur avis, dans l'autre, ils n'ont la possibilité que d'écouter la soupe qu'on a choisi pour eux. Et ça, c'est déjà "mieux".
Ce qui tue le débat, c'est votre méconnaissance absolue de comment ça marchait avant....
Il y avait, dans chaque pays - jusque en 1995 à peu près - de 3 à 5 "majors", et environ 1000 à 2000 petits indépendants.
Chez chacun, y compris ces "majors", il y avait un "Directeur Artistes et Répertoire".
Ce Directeur c'était lui qui écoutait, prenait les risques, soutenait à fond untel ou untel, totalement inconnu... Chez les "majors" parce qu'il pouvait prendre le risque, car il avait d'autres rentrées. Chez le petit, parce qu'il y croyait. Des gars comme Lavilliers, Higelin, François Béranger, Mama Bea Tekielski, Chagrin d'Amour, William Schotte, General Alcazar, Juliette, etc, sont passés comme ça...
Chez les "majors", il y avait un département "édition", un département "presse", un département "production", un département "gestion", un département "tournée"... Chez les petits, chacun des "départements" était couvert par un autre indépendant...
Dans cette manière de fonctionner, l'avantage de signer avec un petit c'était qu'il s'occupait à fond de toi, l'inconvénient c'est qu'il n'avait que des moyens limités. L'avantage de signer chez un gros, c'est qu'il avait les moyens. L'inconvénient c'est que tu étais lié pour 5 ans, et que si un autre meilleur surgissait, tu pouvais assez facilement disparaître, ou en tous cas avoir du mal à re-contacter ton "lien".
Globalement, quelqu'un qui signait chez un petit, puis avait du succès, finissait chez un grand, et tout le monde était gagnant : le petit s'était fait connaitre, avait gagné un peu, avait de temps en temps eu une compensation du gros, et surtout l'artiste était au centre...
Chez un petit les risques se prenaient sur toute la chaine : le manager, le producteur, le distributeur, l'éditeur.. Tout le monde investissait EN AVANCE du temps et de l'argent en espérant que le poulain rapporte un jour...
Chez les "gros" c'était pareil, sauf qu'en plus ils pouvaient se permettre d'ouvrir beaucoup plus encore à cause des gains que rapportaient les quelque grands noms.
Vers la fin des années 90 début 2000, et c'est là qu'on rejoint le débat plus haut, CERTAINS gros se sont "regroupés", comme Vivendi, et ont commencé à balancer les Boys Band, et les "collections" et "best of". Comme ils avaient les sous, ils ont fait des campagnes de pub, et tous les petits jeunes (qui achetait les Boy' Band ??) ont gobé la pub, et ont renforcé le côté savonette, et augmenté encore le pouvoir de ces quelques gros.. Avec Internet, le "buzz" et les pages et les fan-club interactifs se sont envolés, avec le soutien actif de ces majors... Mais ce phénomène a été relativement limité à la France.. (Vivendi-Universal est français). En 2005, la part des indépendants en France était tombée à 5%, alors qu'en Amérique du Nord ou en Angleterre elle était à 60 / 65%..
Et là, au vu de la puissance "lobbyistique" des fans-clubs et pages et buzz, eh bien on n'a fait qu'enrichir les riches et appauvrir les pauvres.. soutenus en pleine inconscience par des djeunzs qui ne savaient pas comment ça marchait, et ne voyaient que l'argument qu'on leur présentait - en pub et buzz - que "les intermédiaires c'était le mal"..
Si tu regardes attentivement le nombre de groupes dans les années 60 et 70 et 80, tu verras que c'est assez faramineux..
Mais l'appauvrissement se fait sur tous les tableaux : mélodies de plus en plus pauvres, paroles de plus en plus pauvres - une étude d'une université américaine il y a 2 ans l'a montré de manière éclatante, les petits producteurs qui tombent les uns après les autres, laissant le champ aux super-méga-majors, le tout poussé par des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent et croient aux slogans qu'on leur fourre dans la bouche et la tête..
Je te conseillerais avant de parler d'aller rencontrer les Directeurs Artistes et Répertoires de ces boites.... Que leur influence aie diminué, oui, à cause de ce qui est mentionné plus haut.. Mais ce sont des gens tout à fait compétents, qui s'y connaissent parfaitement en musique, et sont extrêmement ouverts à tout.. C'est bien comme ça qu'ils font des disques d'or... Que ce soit Zaz ou Stromae ou Adèle ou ...... ne sont pas sorti de l'oreille d'un financier...
Mais pour admettre ça, il faut sortir des slogans tous faits...
Oh non, on dit pas que c'est pareil.. On dit que c'est bien pire...
De quelques gros et d'une majorité de petits on est passé à quelques petits et une majorité de super-gros... Et après les mêmes qui ont provoqué ça gueulent contre les super-capitalistes !!
"Un homme sage ne croit que la moitié de ce qu’il lit. Plus sage encore, il sait laquelle".
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Je crois que cette étiquette est collée à toute personne qui ne baille pas d'admiration dans ce qu'on nous dit être "nouveau", même si ça ne l'est pas. Et c'est bien le problème ici, le modèle que tu sembles défendre n'est pas nouveau, il est assez banal, il a déjà démontré ses limites, mais on voudrait nous faire croire que c'est un progrès, et ça nous fait sourire...
Il retournait dans la mine, avec les chevaux aveugles, pousser des wagonnets. Je sais comment c'était, je l'ai lu dans Germinal...
Sérieusement, dans ce système, les maisons de disques, ce n'étaient pas que les majors, et même les majors avaient généralement un portefeuille de labels. Donc le gars qui faisait quelque chose d'un peu plus confidentiel, mais quand même valable, il se trouvait une plus petite maison de disque, qui faisait de plus petites séries, et un peu moins de promos. Il y avait des centaines de labels indépendant, ou pour l'écriture de petits éditeurs, et beaucoup d'artistes ont débuté comme cela. Et dans tous ces labels, majors ou pas, il y avait des financiers, mais aussi des gens qui aimaient la musique, parce que la plupart des petites maisons n'étaient pas très rentables, et que c'était le genre de métier que se faisait par passion.
Si ça ne marchait toujours pas, tu publiais à compte d'auteur : en montant ton label, en enregistrant ton CD ou ta cassette, ou en passant par un éditeur qui faisait la promo, mais tu payais l'impression... Et tu finançais cela en demandant de l'argent à ceux qui aimaient ce que tu faisais, via des concerts, ton entourage, la radio locale de ton coin, etc... C'était un peu comme la production participative, mais sans les intermédiaires qui se paient sur la bête... (et avec une rémunération plus faible pour l'éditeur)
Et c'est bien là que je dis qu'une partie du discours ambiant est une supercherie. Ce que proposent la plupart de ces nouveaux éditeurs, c'est une publication à compte d'auteur, mais avec davantage d'intermédiaires qui margent au passage. La caricature de cela, c'est l'Apple store et ses cousins Google et autres. Par rapport au métier d'éditeur (ou de maison de disque), c'est tout bénéfice: pas d'investissement initial, pas de promo, juste une part des bénéfices si ça marche.
Mais chacun est libre de trouver cela mieux qu'avant...
Francois
Je partage en partie votre constat, les vieux. Sauf que dans l'équation, je pense qu'il faut rajouter une variable: l'avènement du "néo-libéralisme".
A mon avis, les pratiques de téléchargement de masse que vous dénoncez sont une réaction à cette nouvelle forme de domination qu'est le "néo-libéralisme". Vous avez trouvé votre responsable: je djeunz geek qui télécharge et défend son vice sur les forums. Je trouve ça un peu simpliste. D'autant plus que, vous considérez les jeunes comme des abrutis incultes, mais de récentes études (pas le temps de chercher des liens) montrent qu'au contraire, les jeunes lisent plus qu'avant. Et les jeunes (autour de 20 ans) que je côtoie régulièrement, pour des trucs qui touchent à la politique, sont loin d'être bêtes et incultes. J'ai l'impression que vous idéalisez les jeunes, dans le sens négatif. Déjà, la façon dont vous en parlez donne l'impression que vous considérez "la jeunesse" comme une masse homogène. Or "la jeunesse" reflète la société: elle est extrêmement variée et aussi inégalitaire que le reste de la société (inégalitaire dans tous les sens possibles).
« L'effort par lequel toute chose tend à persévérer dans son être n'est rien de plus que l'essence actuelle de cette chose. »
Spinoza — Éthique III, Proposition VII
Les sites de financement, permettent à "tout le monde" de proposer ses créations, et c'est le "public" qui choisit d'investir ou non, pas un mec dans son fauteuil qui décide tout seul, qu'il aime la musique ou non...
Je ne dis pas que pour les artistes c'est plus rentable maintenant, mais en tant que public, car au final, c'est moi avec mon argent qui les fait vivre ces gens, il me semble plus intérréssant de pouvoir aider des artistes qui me touchent, que de subir le choix de quelques personnes dans leur bureau.
Et donc, en quoi, à l'époque pour un artiste "hors soupe", c'était mieux de se faire signer par un sous-label d'une major et d'être tiré à 2000 exemplaires sans pub comme vous le dites, que de se faire financer par le public et bénéficier d'une publicité et d'une écoute plus grande comme maintenant ? Je vois pas trop là...
Les labels indépendants existent toujours, mais moins nombreux et n'ont pas les capacités de signer tout le monde, on est d'accord, donc, aux artistes refusés par les Majors, vous leur proposez quoi si ils ne peuvent pas être financés par le public via MyMajor ou autre car c'est le mal ?
Donc en gros, vu que ce système est aussi mal que l'autre, on laisse tombé et on continue de subir la soupe des Majors sans rien à côté ?
Ils sont tellement ouverts à tout que niveau télé et radio, c'est vrai qu'on a un très large choix musical avec un temps de diffusion égal dans tous les genres musicaux...
Ils font un super boulot, si tu aimes la variété point, c'est bien ce que je dis, ils investissent dans ce qui rapporte, c'est tout.
Oh et pitié, ne me parle pas de Stromae, le super rappeur qui crachait sur le système, mais qui était tellement mauvais que même dans le rap on voulait pas de lui, et qui du coup s'est reconverti dans la variétés pour faire du fric, en écrivant des chansons répétitives au possible qu'on nous martèle à longueur de journées...
Zaz et Adèle, elles ont fait 2 tubes chacunes (quand ca passe 8 fois par heure sur chaque radio, c'est pas difficile) et pouf plus rien.
Edit : On parle peut-être d'un truc qu'on ne connaissait pas comment c'était avant, mais vous, vous restez enfermé dans votre bulle des années 60/70/80, le monde a évolué, pas en bien, mais faut faire avec, j'ai pas le choix, mais tant qu'à faire, si je peux avoir un plus grand choix d'artiste via le financement participatif, je préfère ça, que de devoir écouter la même chose que les autres moutons.
Et vu que ça fait plusieurs fois que cela revient, je ne vois pas le rapport entre le financement participatif, et l'Apple store qui lui vend des trucs déjà finis ?
C'est bien ce que je disais "C'était mieux avant, la cabane au fond du jardin avec les petits cailloux" (à lire avec l'accent de Francis Cabrel)
Qui vient aussi se mettre en tête de peloton devant les jeux payants...
Envoyé par deuche
Allez juste pour le plaisir, le nouveau Brel, à la base c'est ça, enjoy :
Au moins, il s'est appliqué le truc à lui-même
Et Zaz c'était ça :
Aveyron en force !
Oui c'est sur, que fallait bien un directeur artistique pour dénicher le disque d'or la dedans...
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