En fait, pour "garder du travail pour tout le monde", ils freinent surtout les progrès techniques... pour le consommateur. En étalant sur tant de modèles l'évolution des microprocesseurs pour qu'on change régulièrement de hardware par exemple.
Ajoutons à ça l'obsolescence programmée...
Enfin, c'est tout notre modèle économique qui repose sur cette surconsommation.
C'est vrai qu'on était en droit de se demander dans les années 90 par exemple pourquoi on passait systèmatiquement par tous les palliers.
On a eu successivement le pentium 60, 75, 100, 120, 133, 166, 180, 200... Tous sont passés par toutes les gammes de prix, dur d'imaginer que toutes ces étapes d'évolutions étaient parfaitement nécessaires.
C'est normal, ils partent du principe que toute peine mérite salaire sans vouloir partager les gains de productivité.La droite c'est le pire, ils veulent qu'on travaille plus.
Celui qui cherche du travail, il trouve.
Alors moi j'ai une solution mais je vous dirai pas laquelle !J'ai beau chercher, je ne vois pas d'autre solution. Si vous en avez, je vous écoute.
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Bof... Le chômage baisse de fin 1996 à 2001, après quoi il remonte. Quant aux 35 heures, la première loi est effective au premier Janvier 2000, et la seconde (petites entreprises, grosses employeuses) au premier janvier 2002. Donc, à moins d'imaginer que les lois Aubry aient eu un lien rétroactif sur le chômage... Quant aux aménagements, si on va par là, ils sont votés en 2005, et devine comment est orientée la courbe de 2006 à 2008?
Donc bref, ce genre d'analyse...
Cette souplesse est organisationnelle, mais ne change pas grand chose au problème. La baisse du temps annualisé de travail (qu'elle se fasse par baisse des jours travaillés, ou de la durée hebdomadaire) ne s'est pas traduite pas une baisse équivalent des salaires et des charges. En pratique, cela veut dire qu'avec le même volume de masse salariale, on travaillait 11% de moins. Ce n'est pas du partage, juste une hausse du cout du travail. Et pour tout arranger, on vote cette réforme dans un contexte où l'on n'a plus la main sur la monnaie (donc plus de possibilité de dévaluation compétitive), où l'Etat est déficitaire (donc difficile d'investir pour relancer), et où nos politiques chantent les louanges de la libre concurrence. Et une fois la loi votée, toutes les adaptations ont été cosmétiques : toute réforme aurait demandé un courage politique que la droite n'a jamais eu.
A mon avis, les effets se sont assez rapidement fait sentir: sur la décennie suivante, on a vu disparaître une grande partie des emplois qui ne pouvaient se permettre une telle hausse du coût du travail. En gros, tout ce qui, n'étant pas technologique, en monopole ou haut de gamme, ne pouvait compenser par des gains de productivité, des hausses de prix, ou des réductions de marges.
Les plus grosses entreprises ont compensé, en délocalisant (ce qui a permis de financer les 35 heures des cadres d'état major, des commerciaux et des informaticiens...). Les plus petites, ben... il y en a eu moins, et au total le chômage à augmenté, et avec lui les dépenses sociales de l'Etat, et donc son déficit, ce qui à son tour plombe la croissance. Entendons nous, ce n'est pas QUE l'effet des 35 heures, mais je crois que dans l'esprit de beaucoup, elles en resteront le symbole.
Bref, si j'étais un méchant marxiste, rompu à l'analyse des relations de classes, je te dirai que les 35 heures ont été un des éléments de la lutte des classes de la fin du 20eme siècle, qui a vu le triomphe des classes moyennes éduquées sur la classe ouvrière et les cols blancs peu éduqués. Et s'il faut chercher une explication à la hausse continue du FN, à son poids chez les ouvriers et les employés, à sa croissance chez les jeunes, et à la "gauchisation" de son discours, c'est à mon avis la plus raisonnable (même si je comprends qu'elle peut faire un peu mal au derrière, parce qu'il est toujours difficile d'admettre que l'enfer est pavé de bonnes intentions).
Tu as tout à fait raison, mais note que c'est déjà le cas. L'allongement de la durée des études, de celle de la retraite, la hausse du chômage, celle des autres inactifs et des micro boulots aidés de tout poil (des stages, aux contrats aidés en passant par l'alternance) font qu'une large partie de la population est payée (en totalité ou en partie) en imposant ceux qui gagnent de l'argent. Et cela fait des années que ça dure.
Le problème, c'est que l'on n'arrive plus à financer tout cela : l'Etat est en déficit chronique, les impôts atteignent des records qui finissent par plomber la croissance et les recettes de l'Etat, et ces salauds de pauvres qu'on subventionne ne sont même pas reconnaissants pour la main qui les nourrit, et vont voter FN.
Faudrait leur retirer le droit de vote, moi je dis...
Sérieusement, le problème est toujours le même: on est dans la pensée magique, actuellement le mot magique est "innovation" ("progrès", ça faisait trop lendemains qui chantent), et on voudrait que l'innovation finance à la fois
- la baisse du temps de travail
- la hausse du pouvoir d'achat
- l'allongement de la durée de la vie
- les progrès et le coût de la médecine
- l'amélioration de nos vies quotidiennes
- les habitudes dépensières de nos élus
- la transition écologique
- l'éducation de masse
(et j'en oublie sûrement)
Tout en oubliant que dans une économie mondialisée (on ne ferme pas les frontières, hein?) le jeu du marché a tendance à réduire les bénéfices de l'innovation, au travers de la concurrence.
Et quand on s'aperçoit que ça risque de ne pas passer, il y a en gros deux réactions :
- on se cherche un bouc émissaire: le grand capital, ou la finance, au choix.
- on dit qu'il faudrait changer de modèle, ce qui revient à changer de mot magique : celui à la mode, dans ce cas là, c'est "décroissance". On n'arrive pas à tout payer, alors on va plutôt produire moins, comme ça on pourra dépenser plus... (pis chasser ces salauds de banlieusards avec leurs diesels qui puent de nos beaux centre villes mondialisés, 'fin merde quoi)
Francois
Sauf que je parlais spécifiquement de prendre et d'exercer le pouvoir. Si le FN gagne une élection avec 51% des voix, mais que les tribunaux, les médias, l'armée, les syndicats, le patronat sont contre eux, ils ne pourront pas gouverner. Ce ne sont pas les urnes qui donnent le pouvoir, c'est le fait d'être accepté et obéi par l'appareil d'État et les élites dirigeantes. Si un parti "paria" gagne une élection, le mieux qu'il puisse faire, c'est encore de démissioner...ou encore d'armer ses partisans, ce qui ne me parait pas le genre de MLP (sont père, peut-être). Je l'imagine plutot crier au scandale, et partir en exil en se présentant comme une martyre, un peu comme Thaksin Shinawatra en somme.
D'ailleurs, si l'Histoire contient plein d'exemples, il n'est pas nécessaire de remonter très loin, on en a encore eu un avec la soeur de Thaksin il y a moins d'un mois.
Sans doute, sauf que "désagréablement élevé" ne veut pas dire grand-chose. Soyons honnêtes: toi je ne sais pas, mais moi, quoi qu'on fasse (sauf interdire le FN), je vais trouver le score du FN dans les prochaines élections "désagréablement élevé". Les chiffres ont été postés par Deuche (comme quoi..), le vote FN n'a pas atteint un nouveau pic, il est juste un peu plus mobilisé que les autres pour ces Européennes. Sont niveau "réel" est sans doute plus proche du score de MLP aux présidentielles, ce qui est déjà beaucoup.A mon avis, si l'on forçait tout le monde à voter, le score du FN serait désagréablement élevé...
Cela dit, je le repète: que ce soit 15 ou 20 ou 25%, dans un pays stable, pour un parti isolé, ça ne permet rien du tout. Le FN aujourd'hui pèse moins que le PC il y a 40 ans, et le PC d'alors n'a pas accompli grand-chose, hein. Le risque c'est que le FN devienne un parti "normal", qu'il rentre dans des coalitions ou que tout simplement il influe sur la politique des autres.
Je n'ai jamais, mais alors jamais, dit que Hollande ou Sarkozy étaient légitimes
Sauf que tu es en train d'expliquer à des gens qui n'étaient pas nés (et pour certains, leurs parents non plus) à l'époque qu'une femme qui est née une vingtaine d'années après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale a des lien avec Hitler. Tu vois le problème avec ce genre de discours?
C'est comme les Trotskystes qui cassent du sucre sur le dos des Stal' (soixante ans après le "discours secret" de Khruschev). Ça donne l'impression, au mieux, de rester coincé dans le passé, voir d'être completement à côté de la plaque.
- on se cherche un bouc émissaire: le grand capital, ou la finance, au choix.
Excuse moi, mais quand on voit qu'au USA ils ne sont pas capable de trouver 50 milliards pour financer leur sécu mais qu'en revanche ils sont capable de dépenser des milliers de milliards pour financer leur armement ou leur guerre, ou que 1% de la population se partage 50% des richesses, alors je pense que l'on peut en effet dire que le grand capital est le problème ainsi que tout ceux qui contribuent à vouloir défendre ce système contre l'intérêt général des populations.
Je ne vois pas le rapport...
Comme Manus Dei l'a répondu, les USA sont capables de trouver 50 milliards pour financer la sécu, comme ils seraient capables d'interdire les armes à feu, ou d'arrêter d'appeler "soccer" le football. Mais jusqu'ici, aucun gouvernement n'a trouvé de majorité pour le faire, parce que ces idées leur moins prioritaires qu'à toi.
Mais surtout, je ne vois pas le rapport avec ce que je disais, le fait qu'on est déjà, en France, dans un pays où le volume de travail baisse, et où les transferts sociaux financent les revenus des inactifs, et prélevant des impôts sur les actifs, et que ce système se comporte comme un cercle vicieux : il faut toujours plus d'impôts pour financer les transferts, dans un marché compétitif ces impôts plombent la croissance, ce qui accroit la demande de transfert sociaux, et impose donc d'augmenter les impôts...
En résumé, moins il y a de travail, plus il faut d'impôts. Moi je veux bien tout ce qu'on veut, mais ca me parait davantage un problème de modèle social que la faute aux méchants capitalistes...
Francois
deuche ta solution t'a pas besoin de le dire, on le sait : sortir de l'Europe![]()
HS: sur ce point précisément, je ne pense pas qu'ils le changeront, non parce qu'il ne veulent pas mais surtout parce qu'il on déjà un sport qui s'appelle football (se que nous, nous appelons football américain). Et juste pour la culture général, s'il appelle football se que nous appelons football américain alors qu'il ne joue quasiment jamais avec les pieds, c'est simplement parce que là bas, le ballon se dit "football" quand nous on dit ballon ou balle
Les médias ne sont pas actuellement hostiles au FN.Envoyé par MiaowZedong
L'armée sera derrière eux s'ils appliquent leur politique de défense :
http://www.frontnational.com/le-proj...letat/defense/
Le patronat n'a pas de raison d'être contre eux, leur programme leur est très favorable, comme tous les programmes de droite.
Les syndicats faut voir, mais si le FN fait un tel score dans le milieu ouvrier, ce n'est pas pour rien. Donc si les ouvriers suivent, les syndicats suivront.
Les seuls pour qui ça risque de coincer, c'est les magistrats. Ils ont déjà très mal accueilli les réformes sécuritaires de Sarko, genre les peines plancher. Or le programme du FN va très loin dans ce sens.
C'est l'avantage du programme du FN : il peut plaire à tout le monde une fois qu'on a passé le "dégoût" du vote FN. Même pour les profs c'est bien (laïcité, fin du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux, hausses budgétaires).
Y a que pour les étrangers et les délinquants que ça craint.
Ils poussent à l'extrême le "promettre tout et n'importe quoi", de toute façon ils ont très peu de chance d'être élus... Accéder à un deuxième tour c'est une chose, mais avant que tous les électeurs soient vraiment dégouter au point de les laisser passer, il devrait s'écouler beaucoup d'eau sous les ponts.
Ca je pense que c'est pas un problème. Il y a quasiment aucun élu qui a appliqué son programme "en l'état", donc tout le monde sait déjà que les programmes ne seront pas appliqués tel quels. Le jeu étant juste de convaincre que c'est le bout de programme qui nous intéresse qui sera appliqué en l'état.
Je ne suis pas d'accord, pour le FN la crédibilité de leur programme est primordiale, plus que pour tout autre parti. Pour passer du statut de parti de protestation à celui de parti électible nationalement, ils se sont positionnés comme « anti-système » et une alternative viable à l'alternance traditionnelle gauche-droite. C'est ce positionnement du FN, plus que son programme en soi, qui attire les électeurs déçus du reste de la politique.
Si leur programme se rapproche trop du procédé éculé du « on rase gratis », et que les gens s'en rendent compte, ce positionnement s'écroule, et avec lui les chances d'accéder aux fonctions suprêmes. D'ailleurs, tu remarqueras que dès qu'ils ont la possibilité de faire cautionner leur programme par un économiste sorti d'une université pas trop ringarde, ils ne perdent pas l'occasion de le faire.
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