Un message d'une ligne, sans contenu, avec une faute tous les deux mots, ça n'aide pas à être pris au sérieux. Enfin, moi je dis ça, hein?
Le gouvernement semble avoir du mal à communiquer sur le prochain tour de vis, ah pardon, plan de rigueur, ah pardon, effort juste et patriotique...
Il y a un mois, on nous apprenait que l'on ne pouvait raisonnablement plus rien demander aux français, mais que tout était prévu, on allait faire des économies sur les dépenses, et la croissance allait revenir (c'était une affaire de cycle). Depuis, on a appris que finalement on ne ferait pas les 3%, de peu, puis de 3,7%, et qu'il allait donc falloir davantage d'efforts.
Il y a deux semaines, ces efforts portaient tous sur les dépenses.
Au salon de l'agriculture, ces efforts portaient sur les dépenses, et subsidiairement sur les recettes
Puis notre bon monsieur cahuzac a expliqué qu'il allait quand même falloir trouver six milliards pour compenser les opérations de cavalerie effectuées cette année.
Et entre temps, on s'est dit qu'il serait peut être bon de revaloriser les taxes sur le diesel. 40 centimes/litres pour le diesel, contre 60 pour l'essence, on aurait pu baisser les taxes sur l'essence, mais on va plutôt aligner le diesel, mais ce n'est pas une nouvelle taxe, c'est un "impératif de Santé publique" (copyright Delphine Batho, ah elle va nous manquer quand on l'aura rendue à la vie civile, elle...)
Et ce matin, notre bon Moscovici expliquait qu'on allait "inverser la tendance", au lieu de 2/3 impots 1/3 économies, on allait faire 1/3 impots, 2/3 économie. Et comme le montant qui manque était, je crois chiffré à 60 milliards, ca nous fait du... 20 milliards, ben oui, comme l'an dernier...
Mais ce n'est pas du tout pareil, bien entendu, et c'est la dernière fois, promis, parce que la croissance est au coin de la rue, ce sont les prévisionnistes de Bercy qui le disent!
Le même Mosco a quand même eu cette jolie phrase sur les hausses d'impots 2013, décidées: "parce que c'était moins nocif pour la croissance et parce qu'il faut du temps pour faire des économies". Ben tiens! C'est surement une question de timing et de croissance, et pas du tout une question de courage politique, hein? Sinon, ca se saurait, hein?
Francois
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