En même temps les centristes, personne ne comprend.
Même pour eux c'est pas évident.
En fait, ce que je dénonce, ce sont les "postures" (qui deviennent de plus en plus des "impostures") de ces partis.
La loi Macron est franchement symbolique sur ce point. C'est une loi que nombre d'UMP auraient pu proposer. Mais, comme c'est le PS qui est au pouvoir, alors on est contre. Et l'aile gauche du PS, qui refuse la loi, mais qui défend le gouvernement contre la motion de censure de l'UMP. Au moins le FdG a voté cette motion, on ne peut le leur reprocher, à part les journalistes qui parlent de "fait historique" parce que les communistes ont voté une motion de censure proposée par un parti de droite contre un gouvernement socialiste. Sont cons ces journalistes !
Ce que je reprocherai aussi à l'UMP, c'est le discours ambigu qu'ils tiennent vis à vis du FN. D'un coté, il faut lutter contre la montée du FN, et de l'autre on peut s'allier avec le FN contre le PS !
Et dans l'autre sens t'as des députés UMP qui auraient voté pour la loi Macron mais qui soutiennent la motion de censure.Envoyé par Jon Shannow
Ce qui me fait marrer aussi, c'est qu'à chaque fois qu'il y a un 49.3, l'opposition gueule. Déjà gueuler contre un article de la Constitution, je trouve ça assez fort, à les entendre il y aurait un article anti-démocratique dans notre Constitution. D'autant que tout le monde a été au pouvoir au moins une fois et a eu les moyens de le supprimer. Là le champion du moment c'est Christian Jacob, ministre du gouvernement Villepin qui a eu recours au 49.3 alors qu'il disposait d'une majorité bien plus confortable que le PS aujourd'hui, qui donne des leçons à Valls.
Et puis la droite se plaint de l'utilisation du 49.3, mais si je me rappelle bien et ne me trompe pas, un président de droite est bien allé contre l'avis d'un référendum pour aller accepter le traité de Lisbonne, pour moi c'est bien pire.
[TROLL]
Et puis encore heureux que la motion de censure est pas passée, la dernière fois qu'une telle motion a été accepté, on a mis le seigneur noir des Sith à la tête du Sénat, il s'est accaparé de plus en plus de pouvoir jusqu'à pouvoir décrété la création d'un empire et faire disparaître le sénat et la démocratie, et activant l'ordre 66 pour massacrer tous les Jedi, une triste époque
[/TROLL]
Une bien triste époque oui. A l'époque j'avais un camarade de lutte, leader syndical, qui travaillait à la construction de l'étoile noire. Il était à deux doigts de lancer la plus grande grève générale de l'histoire de l'Empire, lorsqu'il fut atomisé, lui et des milliers de travailleurs, par un jeune républicain au dents longues.
Le côté obscur de la force n'est pas forcément où l'on croit. Les heures les plus sombres de notre histoire...
Un petit "pavé", mais très juste : Marine Le Pen peut-elle être présidente de la république (spoiler : oui)
http://blogs.mediapart.fr/blog/paul-...ge-davoir-peur
Ce n'est pas si absurde que tu sembles le croire. Le 49-3, comme d'autres articles de la Constitution, définit des pouvoirs exceptionnels (ou l'exécutif s'autorise à court-circuiter le processus législatif), censés servir dans des cas exceptionnels. Et c'est pour cela que les gouvernements s'abstiennent, même s'ils en ont le droit (Sarko, au style pourtant très présidentiel, ne s'en est pas servi, et c'était exactement ce qu'en disait Hollande quand il était premier secrétaire du PS).
A l'époque du CPE, ce qui avait agacé, c'était de l'employer pour faire passer en force une réforme qui était déjà tellement contestée qu'elle n'a pas tardé à être abandonnée. Ici, ce qui est amusant, c'est qu'on invoque l'urgence pour une loi qui traîne depuis des mois, qui a déjà été tellement bricolée qu'elle ne ressemble plus à rien, et pour régler de petits comptes politiciens. Note aussi qu'il n'y a pas que l'opposition qui râle, dans le cas présent.
Mais sur le fond, je ne trouve pas choquant que la Constitution prévoie des mesures particulières pour des situations particulières, et qu'on parle de "déni de démocratie" quand elles sont utilisées dans une situation qui ne les justifie pas... (et note que pas mal de monde, à droite comme à gauche, semble d'accord sur ce point)
Francois
De plus, même en cas de situation exceptionnelle, c'est un 'déni de démocratie' (mais bon, c'est pas pour rien que c'est sensé être une situation exceptionnelle).
Je suis vraiment politologue de bas-étage. Mais c'est vraiment un truc qui me choque de plus en plus (ou alors je suis de plus en plus mature pour comprendre ce qui est dit), c'est l'opposition immédiate entre partis. Le gauche est au pouvoir, elle ouvre la bouche, la droite engueule. Et vice versa. De même que quand la droite est au pouvoir, même si elle sort des projets de loi que pourraient sortir la gauche, ils se font fustiger. Ca pleut de plus en plus les insultes, ça me gonfle vraiment.
Certainement, mais je crois que ces articles ont été ajoutés (et conservés d'un mandat à l'autre) parce que les rédacteurs de la Constitution avaient en tête les blocages que permettait la Quatrième.
Dans un autre ordre d'idée, à la fin de cet article du point, une liste de "choses à lire" (à l'origine pour Marine Le Pen). On peut discuter sur les recommandations de contemporains (même s'il dit du bien de Muray), mais les recommandations sur les classiques et l'histoire sont vraiment très bien... (oui oui, je sais, il faut que je finisse le premier tome de Game of Thrones...)
http://www.lepoint.fr/politique/excl...1906540_20.php
Francois
Je comprend ton ressenti, mais faut pas perdre de vue que les principaux partis n'ont qu'une idée en tête : prendre le pouvoir. Dès lors, ils ne peuvent se permettre de féliciter l'opposition à tout-va. C'est gênant car ça traduit un mauvais état d'esprit de nos politique (d'où la non confiance qu'une majorité de citoyens ont à leur égard?).
Si on veux positiver la situation, on peut comparer ce phénomène à la concurrence industrielle. Car critiquer une idée que l'on aurait pu proposer nous force à en trouver une "meilleur". Cela permet aussi d'avoir un regard critique sur notre façon de penser.
Je sais bien. Je ne vais pas les encourager ni les encourager à dire toujours du bien. C'est d'ailleurs plutôt les partis d'extrême qui se permettent de jouer la carte d'ironie.
Mais là au moins de traiter toujours tout le monde d'incompétence... on part sur une gauche qui s'est plaint deux ans d'avoir hérité d'une situation désastreuse. J'espère juste que la prochaine fois qu'un autre parti opposé prendra le pouvoir - faut pas se leurrer, on va pas faire 10 quinquennats avec le même parti politique - on sortira pas de nouveau cet argument.
A ce niveau là, ce n'est plus de l'optimisme, mais de la naïveté.
Ça fait 42 ans que les gouvernements n'ont plus de regard critique. Les deux partis institutionnels n'ont plus qu'un objectif: prendre et conserver le pouvoir. L'UMP et le PS se comportent comme des amibes: l'objectif est simple et unique, il s'agit de survivre. Le problème c'est que nos institutions sont à bout de souffle, et il faut les modifier. Mais modifier ces institutions serait extrêmement - trop - dangereux pour ces partis.
Si l'UMP critique le PS pour la loi Macron, que ce soit sur le contenu ou sur la forme, il ne s'agit pas de critique dans le sens noble du terme, mais juste de gesticulations dont le seul but est de montrer qu'on est vivant. Un peu comme les moutons qui bêlent comme pour se montrer à eux-même qu'ils existent en tant qu'individu.
Franchement, moi ils me font tellement honte que je n'ai même plus envie d'en parler. Là j'en parle parce que je trouve que chercher quoi que ce soit de positif dans tout ceci est de l'ordre de la malhonnêteté, et je n'aime pas la malhonnêteté, mais en temps normal, je préfère ignorer la politique politicienne française, qui n'a même plus l'intérêt d'un feuilleton allemand des années 60.
Vous avez un bloqueur de publicités installé.
Le Club Developpez.com n'affiche que des publicités IT, discrètes et non intrusives.
Afin que nous puissions continuer à vous fournir gratuitement du contenu de qualité, merci de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicités sur Developpez.com.
Partager