Le HTML5, entre 6 et 10 fois moins rapide sur smartphones que sur bureau
Le standard est-il vraiment adapté pour des jeux mobiles ?
Le HTML5 sur mobile n’est pas encore tout à fait adapté pour les applications multi-plateformes complexes. C'est en résumé la conclusion d’une étude menée par la société spaceport.io qui souligne par exemple que le rendu des animations en HTML5 sur Smartphones et tablettes est très largement inférieur à celui sur PC de Bureau.
Voilà qui a de quoi faire réfléchir sur la dimension "développer une fois, fonctionne partout" semblable à celle de Java et tant vantée pour la technologie Web comme alternative à des développements natifs.
D’après cette étude, baptisé PerfMarks Report, les terminaux mobiles les plus récents et les plus performants du marché géreraient - au mieux - le HTML5 entre 6 et 10 fois moins vite qu’un PC.
En moyenne, les Smartphones (toutes marques et toutes versions confondues) auraient même des performances 890 fois inférieures et si l'on pousse la comparaison à son extrémité, certaines configurations nomades seraient jusqu'à 6000 fois plus lentes qu’un PC de dernière génération.
Conclusion, pour spaceport.io, le HTML5 ne serait pas encore adapté pour développer des applications mobiles complexes comme des jeux.
A noter cependant que la société à l’origine de cette étude, dévoilée ce 21 mai à San Francisco lors de la Game Developer Conference, édite un moteur de jeu qui propose de combler ces « lacunes » en donnant à des applications mobiles des performances similaires à celles des applications natives.
A regarder de près, donc, mais à ne pas prendre pour paroles d’évangiles non plus.
Toujours en rapport avec le HTML5 et les jeux, une application Web vient d’être mise en ligne pour fêter les 20 ans (déjà !) de Wolfenstein. Une nouvelle qui réjouira les trentenaires et plus.
Et qui risque donc de faire chauffer plus que de raisonnable les Smartphones des nostalgiques.
Télécharger "PerfMarks Report II" (pdf)
Source
Et vous ?
Le HTML5 est-il mûr pour développer des jeux mobiles ou faut-il, d'après vous, encore attendre une montée en puissance des terminaux nomades ?
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