Faut-il augmenter les prix de vos apps pour faire fuir les râleurs ?
La montée en gamme peut faire chuter le taux de critiques sans affecter le chiffre d’affaires, d’après le créateur d’Infinite Flight
Depuis que les galeries applicatives (Google Play, AppStore, App World, etc.) ont permis aux utilisateurs de commenter et de noter les applications, les développeurs doivent affronter un nouveau type de réaction : celles des râleurs.
Contrairement à ce que l’on pourrait attendre, ces comentaires systématiquement négatifs n’épargnent pas les meilleurs titres. Au contraire.
Le sujet préféré des « râleurs » semble être le prix, toujours trop cher. Et même s'il n'y a pas de règle, force est de constater que beaucoup des titres stars (ceux qui ont demandé le plus de ressources) sont payants.
Cet été, nous discutions de cet épineux sujet avec un des deux développeurs du meilleur (à notre avis bien sûr) simulateur de vol sur Windows Phones et sur iOS : Inifinite Flight.
Infinite Flight est une application payante qui propose plusieurs avions en natif. Il est ensuite possible d’acheter d’autres aéronefs pour diversifier les vols.
Voilà ce que nous disait son créateur : « La vraie valeur d’un avion c’est au minimum 3 $. Mais au début, on a eu peur que ce soit trop cher. Alors on l’a mis à 1 $ ». Résultat ? : « On s’est fait allumer ».
Pourtant, dans les faits, ce Business Model fonctionnait. La majorité -silencieuse - ne voyait pas d’inconvénient à payer pour un avion qu’il a fallu modéliser dans le détail.
Autrement dit, les râleurs faisaient beaucoup de bruit mais ils ne représentaient qu’« un petit pourcentage ». Mais un pourcentage nuisible puisqu'il détériore l'image d'une application par ses retours désapprobateurs.
Un ami lui a alors donné deux conseils.
Le premier : « Ne regarde pas les râleurs, regarde tes chiffres ».
Et le deuxième, assez iconoclaste : « Augmenter tes prix fera fuir tes râleurs ».
Suite à ce conseil, les deux créateurs d’Infinite Flight ont effectivement pris la décision de passer les avions à 2.99 $. Et... le taux de critiques a chuté.
« Certains nous envoient même des mails pour payer plus ou nous proposer de l’argent pour intégrer de futurs modèles ! », en rigolent-ils aujourd’hui.
De quoi se poser la question de savoir si une montée en gamme et des prix de base fixés plus hauts ne formeraient pas une stratégie à envisager pour tous les développeurs.
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