La France plus en proie au stress que ses voisins européens ?
Une étude montre que le niveau de stress serait particulièrement élevé
La fondation européenne de Dublin, institut d'études rattaché à la Commission européenne, a publié les résultats de son enquête sur la qualité de vie européenne.
La France semble être sujette à un niveau de stress particulièrement élevé : 5 % des français confirment l'être « en permanence » (pour une moyenne européenne autour de 3 %), 13 % indiquent un stress survenant « la plupart du temps » (contre 9 % en Europe) et 13 % « la moitié du temps » (contre 11 %).
La précarité de l'emploi peut aussi être un facteur de stress ; 13 % des européens pensent perdre leur emploi dans les six mois à venir (15 % des français). Cette proportion est en constante augmentation et les pays les plus touchés par la crise enregistrent une évolution plus rapide. Chypre passe de 9 % en 2007 à 32 % en 2011, la Grèce de 8 % à 31 %.
Seulement, ces tensions ne demeurent pas figées dans le domaine professionnel et se ressentent à différents niveaux. C'est ainsi que 37 % des européens considèrent qu'il y a des tensions vives sur les différences raciales et ethniques (contre 50 % des français), 36 % les ressentent sur les différences opposant les riches aux pauvres (55 % des français), 28 % sur des différences religieuses (39 % en France) et 32 % entre les dirigeants d'entreprises et les salariés (40 % des français).
Les résultats de l'enquête révèlent que la France présente un état de fatigue légèrement plus haut que la moyenne européenne. D'ailleurs, 56 % des français (contre 53 % des européens) déclarent qu'il leur arrive de rentrer souvent du travail dans un état de fatigue si prononcé qu'effectuer leurs tâches ménagères s'avère impossible. Ce qui peut représenter un facteur de montée de tension en dehors du travail.
Sur les 27 pays de l'Union Européenne, seuls la Grèce et Chypre enregistrent des taux de stress plus élevés au travail que la France.
Les résultats d'une autre enquête, portant cette fois sur les conditions de travail, présentent des conditions de travail particulièrement difficiles en France, en comparaison avec ses voisins, sur le plan physique. Notamment en matière d'exposition aux postures pénibles, aux risques chimiques et biologiques et à un environnement de travail pénible.
Le manque de reconnaissance pouvant être considéré comme un facteur de stress significatif, 30 % des français déclarent que ce qu'ils font n'est pas reconnu par les autres. Une proportion bien supérieure à la moyenne européenne qui se situe à 22 %.
Source : résultats d'enquêtes (au format PDF)
Et vous ?
La problématique du stress est elle particulièrement ancrée en France ?
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