La vie privée en ligne n'existe plus pour la majorité des Français,
pourtant 72 % d'entre eux n'envisagent pas de changer leurs habitudes
Une étude BVA de Syntec Numérique, syndicat professionnel des entreprises de services numériques, indique que 80 % des Français « estiment actuellement que la confidentialité de leurs informations personnelles sur le web n’est pas correctement assurée. ». Les tentatives des pouvoirs publics pour rassurer l'opinion publique après les révélations d'Edward Snowden n'ont donc pas suffi à les convaincre.
Concernant les réseaux sociaux, où les internautes français sont massivement inscrits (26 millions rien que sur Facebook), 81 % exprimaient des craintes quant aux risques potentiels liés à l’utilisation de leurs données.
Toutefois, 72 % n'envisagent pas pour autant une modification de leur mode de communication sur Internet. « Cette tendance reflète la vigueur de la révolution numérique et son intégration dans la vie quotidienne de chacun(...) ils savent que leurs données sont en risque, ils l’assument, et peuvent agir en conséquence s’ils le souhaitent. » explique Bruno Vanryb, Président du collège Editeurs de Syntec Numérique. Cette attitude est plus prononcée parmi les 25-34 ans, dont seulement 23 % pensent au contraire modifier leur comportement, contre 32 % chez les plus de 50 ans.
Par ailleurs, 77 % d'entre eux trouvent normal que des gouvernements puissent surveiller les communications en ligne dans le but d'éviter d'éventuelles attaques terroristes. Et enfin à 52 % les Français espèrent le droit à l’effacement des données personnelles, 38 % souhaitent obtenir la possibilité de les chiffrer afin de préserver et contrôler les données transitant sur Internet. « Des demandes bien raisonnables par rapport à l’ampleur de l’enjeu que représente la protection des données personnelles », estime Bruno Vanryb.
L'enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 1 057 personnes représentatives de la population française, âgées de 15 ans et plus, et interrogées par Internet les 5 et 6 septembre 2013. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession du chef de famille après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Source : rapport Syntec numérique (au format PDF)
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« 72 % n'envisagent pas pour autant une modification de leur mode de communication sur Internet. » Les Français sont-ils « fatalistes », plus « matures », « tolérants » ou juste « indifférents » ?
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