Bruxelles étudie un dossier explosif : l'octroi à Pékin du statut d'économie de marché. Si cela vous paraît technocratique, la réalité, elle, est tangible : cela signifie la fin des droits de douane pour pratiques économiques, financières, environnementales ou sociales déloyales. Autant dire le feu vert à l'arme de destruction massive chinoise.
Bruxelles a les cartes en main
Pour le groupement des industriels européens, qui se mobilisent aujourd'hui, c'est une hypothèse à 230 milliards d'euros de pertes de richesses et 3,5 millions de jobs détruits en Europe à court terme. Parce que derrière l'acier se profilent déjà le verre, l'aluminium, la céramique puis l'ensemble de nos fabrications et demain de nos services.
La Commission de Bruxelles ne pourra pas dire qu'elle n'a pas de cartes en mains. Il y a encore vingt-deux enquêtes en cours contre les pratiques de Pékin. Sauf à penser que l'équipe de monsieur Juncker compte sur l'argent chinois pour financer son hypothétique de plan de relance, nous pouvons, comme les États-Unis, le Canada, le Brésil et d'autres, refuser de baisser nos défenses. Dans le cas contraire, tous ceux qui considèrent que l'Europe est l'idiot utile de la mondialisation auront du grain à moudre.
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