Cloud pour développeurs : Oracle sur le point de lancer son concurrent d’Azure et d’AWS
pour Java
Vous connaissiez le IaaS (Infrastructure à la demande), le PaaS (Plateforme à la demande) et le SaaS (Logiciel à la demande) ? Et bien il se pourrait que vous connaissiez rapidement le JaaS. Pour « Java as a Service ».
Confirmé ce matin au Oracle World, Java as a Service sera en fait une plateforme hébergée, dédiée aux développeurs et à Java. Composé du serveur d’application Weblogic hosté par Oracle et d’un ensemble d’outils, ce Cloud proposera un runtime hébergé, un outil de compilation, des VM (pour par exemple provisionner des environnements de tests), des bases de données en mode Cloud (Oracle 12c et 11g) et même - si l’on en croit Thomas Kurian, Vice Président Exécutif Product Development - des services en ligne d’ALM, de reporting et de gestion de bogs (sur le modèle de Bugzilla) et de gestion des sources (sur celui de Git).
En parallèle à cette partie développeur PaaS, Oracle Cloud proposera des « Elastic Compute » (serveurs à la demande) et du stockage en ligne, notamment pour des back-up de bases de données maisons. Autrement dit, un IaaS.
La tarification devra être simple, à en croire le Vice Président Cloud d’Oracle, et l’utilisation aisée. « Quarante cinq minutes pour déployer un environnement entier », promet-il. Ceci dit, si l’on se fie à la démonstration réalisée dans la foulée, la tarification ne devrait pas être aussi simple qu’annoncée. Elle semble en effet être très modulable en fonction des demandes (types de bases, taille de la base, nombre de cœurs pour Weblogic, abonnement à l’année au mois, etc.).
Clairement destinée à aller chasser sur les terres d’Amazon Web Serivces, de Windows Azure, de Goggle App Engine ou d’Heroku, Oracle Cloud et Java as a Service sont actuellement « en toute fin de phase béta » pour une sortie prévue « dans les prochains mois ».
Cette stratégie de lancement d'un IaaS/PaaS se comprend également à la lumière de l’Internet des Objets. Jusqu’ici, une des tendances de l’évolution de Java concernait l’embarqué (des box TV aux cartes de crédits en passant par tous les dispositifs équipés d'un processeur et d'un OS capable de faire tourner une JVM - comme le Rasperry Pi par exemple, que ce soit avec Java ME Embedded, Java SE Embedded ou Java Card). Mais la connectivité de ces objets implique également aujourd'hui une plateforme back-end dédiée à Java. Ce que tente donc de proposer Oracle avec son Cloud. Un projet industriel en partie rendu possible par les technologies et les savoir-faire rachetés avec Sun Microsystems, explique-t-on en interne.
Le chemin parcouru par l’éditeur sur ce sujet a été long si l’on se souvient que son PDG et créateur, Larry Ellison, ne cachait pas son mépris pour les logiciels hébergés (comme le CRM de Salesforce.com) ou l’infrastructure à la demande (comme celle d’Amazon).
Thomas Kurian, Vice Président Exécutif Product Development, présentant les applications Cloud d'Oracle
Depuis maintenant deux ans, Oracle a totalement fait volte-face. Son portefeuille Cloud de solutions d’entreprise compte désormais des applications RH, de CRM, de vente, de marketing, de support client, de comptabilité, de finance et de reporting. Et même un ERP. Toutes en mode SaaS.
Et donc, bientôt, un PaaS pour les développeurs Java.
Source : Conférence de presse Oracle World, 28/01/2014
Et vous ?
Intéressé par un tel Cloud dédié à Java ?
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