Google, Facebook, Yahoo publient des informations sur les requêtes de la NSA,
« un pas dans la bonne direction » estime Google
Depuis les révélations des programmes de surveillance de la NSA par Edward Snowden, un ancien contractuel des renseignements américains, les grandes enseignes de la technologie se disputent pour savoir qui jouera le mieux la transparence. L'objectif est simple: regagner le cœur d'un public de plus en plus méfiant.
C'est dans ce contexte que Google, Facebook et Microsoft ont publié le nombre de requêtes secrètes déposées par la NSA. Une action qui intervient une semaine après que, conformément aux directives du Président Barack Obama, les autorités américaines ont officiellement donné leur accord pour que ces entreprises en disent plus long à leurs utilisateurs sur les requêtes des renseignements américains. Toutefois, le ministère de la justice a émis une réserve à cet accord en demandant aux entreprises désireuses de publier ces chiffres de respecter un délai de six mois au minimum après les requêtes déposées par la FISA.
C'est ainsi qu'il est porté à l'attention du public que durant les six premiers mois de 2013, la NSA a requis des informations sur 9 000 à 10 000 comptes Google, 12 000 à 13 000 les six mois précédents. Sur son blog, Google précise que ces demandes étaient légales puisqu'elles ont été faites suite à l'obtention de mandats délivrés par la FISA, le tribunal compétent.
Facebook a été réquisitionné pour fournir des informations concernant 5 000 à 6 000 comptes les six premiers mois de 2013. 4 000 à 6 000 les six mois précédents. Microsoft pour sa part a reçu des demandes couvrant 15 000 à 16 000 comptes durant les six premiers mois de 2013. Yahoo affirme avoir reçu des demandes concernant 30 000 à 31 000 comptes et le groupe précise que ces demandes ne couvrent que 0,01% de ses utilisateurs.
La semaine dernière Apple avait indiqué avoir reçu des demandes pour un peu moins de 249 utilisateurs en insistant sur le fait que les informations qui lui ont été demandées concernaient les carnets d'adresses des personnes ciblées et non le contenu de leurs appareils.
«La publication de ces informations est un pas dans la bonne direction. Mais nous continuons à croire à la nécessité de davantage de transparence pour que chacun puisse mieux comprendre les mécanismes des lois sur la surveillance et juge si elles servent l'intérêt national» explique le responsable juridique Google.
Source : Rapports des entreprises
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