Bonjour,
Tout d'abord, permettez-moi de vous remercier pour votre temps et votre aide concernant le sujet suivant.
Voici la situation :
Je m'appelle Julien, entrepreneur dans l’âme, j'ai 28 ans et je travaille dans la société que je vais nommer X depuis le 19 février 2013. (En parallèle je suis auto-entrepreneur et j’ai de ce fait deux autres activités dans un autre domaine).
Le contrat a débuté le 19 février 2013 avec une période d’essais de 2 mois, automatiquement renouvelée durant 2 mois. Le 19 juin 2013 j’ai donc officiellement été embauché en CDI dans l’entreprise X.
J’occupe un poste en bureau d’étude industriel dans le domaine de l’énergie pneumatique (air comprimé – Vérins pneumatique...)
Lorsque je suis rentré dans l’entreprise X, de culture anglaise, on m’a vanté cette culture, organisée, rigoureuse, carré, mais il n’en est rien.
La société X :
Société de 30 personnes en France. A l’international, environ de 10.000 personnes. Cette société fait partit d’un groupe de 17.000 personnes à travers le monde. Donc en France, pas de CE, pas de syndicats…
Depuis quelques années, le chiffre d’affaire est en baisse importante en France, il y a eu dans les 5 dernières années un bon nombre de licenciements en France également.
Rare sont les objectifs donnés par nos managers, nous n’avons pas de managing ni de réel soutient de la part de notre hiérarchie. Je n’ai que très rarement vu une organisation aussi « bordélique » que celle présente ici. On ne sait pas qui fait quoi, les personnes compétentes en ont ras le bol et répondent régulièrement par « je n’ai pas envie de le faire… »… et les plus gentils font le travail des autres.
Ma hiérarchie :
Notre directeur commercial, qui gère cette entreprise et qui est présent entre un et trois jours par semaine (il habite à Lyon et travail en home office la plupart du temps). Il vient, s’enferme dans son bureau, en sort pour exprimer sa colère concernant les chiffres de la société X et pour faire quelques réunions ici et là. De mon côté je n’ai que très rarement l’opportunité de travailler avec lui. Il est dit dans la société qu’il passe 40% de son temps à se protéger afin de ne pas être licencié au vu des résultats peu honorable. Il se dit également que cette même personne, s’en fiche d’être licencier au vu des résultats car vu son âge il recevra un « gros chèque » pour partir en retraite…
Mon responsable de bureau d’étude, simple technicien avec beaucoup d’expérience dans ce domaine. Aucune pédagogie et complétement surpassé par le nombre important de tâches. Adorable personne mais aucune compétence en managing.
Mon embauche :
A été une erreur de casting, ils pensaient avoir à faire à qqun de très expérimenté mais ce sont retrouvé avec qqun n’ayant que les bases ET la motivation. D’après mon directeur commercial, ils n’auraient pas dû me garder à la fin de ma période d’essais, néanmoins ils avaient besoin de main d’œuvre…
Tout juste après mon CDI, j’ai eu un gros « moment de solitude » face au stress permanent et à la charge de travail qu’on me donnait sans AUCUNE FORMATION. Ils n’hésitaient pas à me donner des assez grosses affaires, savant pertinemment bien que je ne possédais pas les compétences requises.
Mon collègue et responsable direct étant complétement surchargé de travail, n’avais alors que très peu de temps pour m’aider dans ma tâche. J’ai donc dû, apprendre sur le tas, en faisant des erreurs et en prenant trop de temps sur ces mêmes dossiers ce qui a engendré de la perte pécuniaire pour l’entreprise mais également de la perte de clients mécontent (clients de classe moyenne).
Ce « moment de solitude » c’est passé dans mon bureau, face à mon directeur commercial et mon responsable direct. J’ai explosé en larme (ce qui ne m’était jamais arrivé jusqu’à ce jour) et j’ai fait part à mon directeur commercial du fait que je ne souhaitais pas travailler dans ces conditions et que je souhaitais trouver un accord commun pour quitter l’entreprise tel qu’une rupture conventionnelle (avec 6 mois d’ancienneté ça ne leur aurait pas coûté cher).
La rupture a été refusée, aucun accord mutuel n’a été trouvé. A ce stade il ne me restait que trois solutions :
1 Démissionner.
2 Travailler lentement, voir pas, tout en étant présent en vue de me faire licencier.
3 Me faire licencier pour faute grave ou lourde.
Les conséquences de ce « moment de solitude » ont été les suivantes : Jamais plu. J’ai passé plus d’une semaine à ne pas dormir… J’ai donc décidé d’en faire le strict minimum (solution numéro 2 d’au-dessus). J’ai toujours été ponctuel pour les horaires de travail et ai toujours fais mes horaires.
Au fur et à mesure que les mois s’écoulaient, j’ai eu plusieurs entretiens avec mon directeur commercial suite à mon travail lent et mon investissement minime. Entretiens où je me faisais engueuler bien entendu suite aux résultats de mon travail.
Aucuns accords mutuels n’ont été signés… Mon directeur commercial ne souhaitant pas mettre une personne de plus au chômage et me proposant a chaque reprise la solution de la démission.
Bien entendu, dans ce même laps de temps, la relation avec les collègues dépendant de mon travail s’est corsée, eux étant dans l’impossibilité de travailler correctement suite à mon travail presque inexistant. Et forcement les informations ont été relayées vers mon directeur commercial concernant mon comportement « néfaste ».
Pour mettre le temps de mes journées à profit j’ai donc travaillé sur mes activités parallèles (micro-entreprise, création de contrat, de plaquettes PDF, recherche d’informations sur internet) sans toutefois arrêter complétement de travailler pour la société X, en effet, j’assurai les tâches rapides et urgentes que l’on me confiait et qui étaient dans mes compétences.
Si je devais donner un rendement de travail, je dirai que je travaillais depuis 2 mois à 30% pour la société X et 70% pour mes activités et ils le savent (je cherche à me faire licencier et donc je ne l’ai pas vraiment caché).
Néanmoins, même après tout cela, ils ne m’ont toujours pas licencié. Suite à d’autres convocations avec mon directeur, il m’a clairement indiqué qu’il ne souhaitait pas me virer par principes (Encore une fois, il ne souhaite pas mettre qqun au chômage…) Cependant, sa réelle motivation est, d’après moi et beaucoup d’autres, très différente.
Il ne PEUT PAS me licencier. Je m’explique, la société X a attendu 2 ans avant d’avoir l’autorisation du groupe pour embaucher qqun. Ça a été moi. Vis-à-vis du groupe qui dirige la société X, si mon directeur commercial me licencie, il n’aura pas l’autorisation d’embaucher une autre personne et cela avant un bon moment. Il attend donc que je démissionne afin de pouvoir démontrer au groupe que je suis parti de moi-même et ainsi avoir l’opportunité de me remplacer.
J’ai actuellement plusieurs entretiens d’embauche programmé pour un futur assez proche dans d’autres sociétés. Je souhaite obtenir une promesse d’embauche et ensuite, seulement ensuite, partir, démissionner de la société X.
Seulement, je me pose plusieurs questions :
1 - Vu mon travail minime, mon manque d’investissement et le fait que je travaille sur mes projets personnels pendant mes heures de travail. Est-ce que la société X peut, vis-à-vis de la loi, se retourner contre moi pour « vol de salaire » ? Elle ne souhaite pas me licencier, rappelons-le.
2 - Qu’elles sont les autres solutions que je peux envisager ? Abandons de poste ? Continuer dans ma situation tant que je n’ai aucune promesse d’embauche ? Démissionner sans rien derrière ?
3 - Mes collègues font énormément d’heure au vu de la charge de travail, néanmoins, tous les deux mois, un écrêtage des heures supplémentaires est mis en place. Cet écrêtage supprime toutes les heures supplémentaires au-dessus de 7h. Autrement dit, un collègue (non cadre) qui travail de lui-même 2h supplémentaires chaque jours (sans demande écrite, mais orale) pour être à jour dans ces dossiers, se verra supprimer une trentaine d’heures suppl. tous les deux mois. Non récupérables, non payées. Est-ce normal ?
4 – Il y a quelques mois, mon collègue et responsable direct est venu sur mon poste, à fouiller dans mes e-mails (sans mon autorisation et sans me le dire), a trouver des e-mails perso (sans l’objet personnel et confidentiel) et se les ai transféré (pourquoi, je n’en sais rien). Pour être discret, il a supprimé ces envois de la boîte éléments envoyés, mais a oublié de les supprimer de ma corbeille, c’est là où j’ai vu cela. Que dois-je faire ?
5 – Mon directeur commercial m’a plusieurs fois dit, et à d’autres personnes également, que beaucoup de mes collègues avaient des obligations, famille, enfants, crédits et que de ce fait, il pouvait tirer sur la ficelle sur ces personnes-là car elles ne pourront rien dire… alors qu’avec moi il est bien embêté car je suis un électron libre sans obligation… Est-ce bien normal venant d’un directeur de dire cela ?
Je vous remercie vivement pour votre temps et vos réponses.
Cordialement
Julien
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