[EDIT] Ce passage n'a pas l'air super clair après relecture, je le clarifie. Je voulais simplement dire qu'en gros la machine n'avait pas besoin d'émotions pour réagir. Etablir une liste de protocoles suffit largement à assurer sa survie. En tant qu'humains nous évaluons constamment la situation extérieure et nos émotions ne sont qu'une retranscription de nos ressentis à l'instant t. La machine n'a pas besoin de ressentis, il lui suffit de données pour réagir. C'est l'évolution de la compréhension de ses données et une optimisation de la prise d'information qui doit lui permettre de mieux réagir face à l'extérieur. C'est à dire qu'elle doit être capable de mesurer les réactions de son environnement. C'est l'histoire de l'espèce humaine qui a d'abord commencé à s'interroger sur la nature en imaginant des dieux. la machine, elle, bénéficiera déjà de certains apports puisque nous ne la jugerons intelligente qu'à partir du moment où elle sera capable d'interagir selon nos normes humaines. Elle nous dépassera le jour où elle sera capable d'établir ses propres normes indépendamment de notre consentement. Que ce soit silencieusement ou avec une part de notre accord, par une reconnaissance des machines par l'appareil législatif par exemple, lui octroyant certains droits dans la société, au point où elle sera capable d'occuper des postes à responsabilité si notre société décide de fabriquer des humanoïdes par exemple ; ou de manière complotiste, en imaginant un scénario à la skynet ou iRobot (le film, même s'il est mauvais). Je laisse libre cours à l'imagination, tout scénario est probable. Je voulais simplement illustrer qu'en comprenant le monde extérieur, quel qu'il soit, il devient ensuite possible de le dominer.
[/EDIT]
Je vois où tu veux en venir, et je pense qu'il y a un champ de questions assez intéressants à exploiter notamment sur les types d'intelligence. Pour reprendre tes hypothèses, si les états stabilisateurs d'une machine lui indiquent une quelconque déficience elle est capable d'y répondre. Imaginer ne serait-ce qu'une seconde une techno sans debug ou incapable de connaitre l'état de chaque membre artificiel me parait improbable surtout à ce niveau. A moins d'une défaillance elle comprendra immédiatement qu'il lui faut réagir si elle veut survivre. Le seul problème viendrait de l'expérience mais qui pourrait être facilement contrebalancé par une connexion à un réseau global permettant d'apprendre quasi instantanément. D'où le fait qu'une expérience servirait au collectif capable d'apprendre des erreurs des autres.
Et puis l'émotion nait d'un rapport avec l'extérieur. Pour l'être humain ce rapport se traduit par des émotions, des pensées, etc, mais pour la machine c'est une somme d'observation. Pour moi l'émotion n'est qu'une conséquence de ce rapport à l'extérieur. Etant des êtres vivants nous éprouvons. Alors que la machine observe impartialement puisque dénuée de personnalité. Seuls des réglages initiaux donnent une certaine orientation à ses facultés. La machine est une fonction, donc programmable. Il suffit de lui définir un .h avec une priorité de comportement de survie à 1 et le tour est joué. Tout ce qu'elle a apprit comme technique de survie sera appliqué dans l'instant. Bref niveau "instinct" de survie je ne me fais pas de souci. Tout est question d'apprentissage.
En revanche la simulation d'empathie est un autre sujet, qui implique un rapport à l'humain. Sinon quel intérêt ? Mais il est possible de deviner les intentions d'autrui en analysant son langage corporel et la tonalité de sa voix notamment. Ce qui n'est pas de l'empathie mais de la compréhension dénuée d'émotion pouvant aboutir à de la manipulation.
Pour résumer mon point de vue, la machine sera à mon avis capable d'énormément de choses. Leur capacité à évoluer et à se "remettre en question" ne devrait justement pas poser de point de vue puisque contrairement à l'homme la machine aurait davantage tendance à vivre autour du monde en fonction du monde au lieu de s'y répandre. La vie étant par nature expansive, elle a tendance à se projeter dans le monde (psychiquement et psychologiquement parlant), tandis que la machine recueille des données avant d'agir. D'où son efficacité et sa persévérance mais un manque de spontanéité et de créativité, puisque dépersonnalisée. Il n'y a chez elle que mimétisme. D'ailleurs tu l'auras noté, je ne crois pas à l'âme ou la conscience chez les machines. Il y aurait de quoi développer, sur des sujets comme l'intuition par exemple, mais ce n'est pas l'endroit.
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