France : des syndicats reconnaissent le droit des cadres à la déconnexion
« ils ont rendu illégal le travail après 18h », ironise la presse britannique
Avec l’avènement des smarphones et des tablettes en entreprise, les cadres seraient de plus en plus incapables de décompresser en dehors des heures de travail et pendant les vacances.
Une enquête de Roambi, spécialiste de la visualisation de données sur iPhone et iPad, et Zebaz, éditeur de solutions de bases de données commerciales BtoB en SaaS, auprès des décideurs français en juillet 2013 avait montré que les cadres consultent leurs données professionnelles partout et tout le temps.
Une situation sur laquelle se sont penchés le Syntec (syndicat patronal de l’ingénierie) et le Cinov (syndicat patronal des bureaux d’études) pour trouver un accord qui devra permettre aux managers de relâcher la pression.
Après six mois de négociation, un accord a été signé avec deux syndicats de travailleurs, la CGC et la CFDT, qui reconnait aux travailleurs le droit à la déconnexion, pour que le temps de repos minimal imposé par la réglementation française soit respecté.
L’accord qui concerne uniquement les forfaits jours n’a pas manqué de faire l’objet de moqueries outre-Manche. C’est notamment le cas dans un récent billet publié sur le blog du Guardian.
« Juste au cas où vous n’étiez pas déjà assez jaloux des Français, avec leur style sans effort, de beaux accents et la volonté collective de contrôler les calories, ils ont rendu illégal le travail après 18h », introduit d’un ton ironique le journaliste du quotidien britannique.
Cet amendement sur la loi sur la semaine des 35 heures datant de 1999, qui pour l’instant est un principe seulement, « instaure une obligation de déconnexion des outils de communication à distance ». Pour le journaliste du Guardian, cela signifierait que « les employés devront résister à la tentation d’effectuer des tâches liées au travail sur leurs ordinateur, tablette ou smartphone après 18h. Ils vont aussi devoir résister à la tentation de lire des documents liés à leur travail sur ces appareils ou à n'importe quelle autre intrusion malveillante dans le temps qu'ils ont été autorisés à l'échelle nationale à passer sur ce qu'ils appellent la dolce vita ».
Il faut noter que l’accord n’a pas été signé par la CGT, qui regrette qu’il ne concerne qu’une partie des travailleurs français.
Source : LesEchos, The Guardian
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Utilisez-vous vos appareils connectés pour consulter des données pros après les heures de travail ?
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