Cette source de troll intarissable a fait cauchemardé plusieurs générations de modérateurs, pourtant le but de la guerre des éditeurs est simple : "Quelle éditeur de texte est le meilleur?".
Ce débat est débile étant donné qu'Emacs est le seul éditeur potable.
Les deux camps sont emacs et vi, même si un camp apparaît souvent au milieu du débat : ed.
Voyons les avantages et les inconvénients de ces éditeurs pour mettre le point sur ce fameux débat.
Emacs
Histoire : Emacs a été écrit par Richard Matthew Stallman, ce dernier trouvant vi et ed difficiles à utiliser. (Dans l'histoire du projet GNU publiée sur le site de GNU, il dit que ces deux éditeurs "le laissaient froid".)
Groupe de fanatiques : L'Église d'Emacs
Interface : Tout comme vi, l'interface est semi-graphique (simulation d'un mode graphique en ligne de commande). L'interface est assez simpliste : il y a le contenu du texte en haut, puis une barre indiquant le langage dans lequel on l'écrit et le nom du fichier. Enfin, la ligne en bas sert à afficher le résultat des commandes d'Emacs. Tout de fois, le système de fenêtres est assez difficile à comprendre. 17/20
Maniabilité : Contrairement à vi ou le jonglage entre les modes est constant, Emacs n'a qu'un seul mode, qui fait éditeur de texte et "extendeur" (pour extendre Emacs).Les commandes sont éxécutées via des raccourcis claviers. 20/20
Programmation : Beaucoups de modes sont disponibles et il sont automatiquement activés en fonction de l'extension du fichier modifié. Si l'extension n'est pas en base de données, un mode sans coloration syntaxique est activé. De plus, il est facile d'en installer de nouveaux grâce au gestionnaire de paquets ELPA. Loin d'être réservé à la programmation, certains modes permettent de jouer à des jeux, de lire ses mails, d'aller sur le Web, etc. Contrairement à vi, ces modes qui transforment Emacs en système d'exploitation à part entière sont inclus. 20/20
Extensibilité : Emacs a son propre langage, Emacs Lisp. Il n'est pas possible d'extendre avec d'autres langages, ce qui est à la fois un avantage (pour la facilité de compréhension des programmes) mais aussi un inconvénient (pour la facilité d'extendre avec des langages plus courant). Lisp veut dire List Processing mais étant donné qu'un programme en Lisp est réputé difficile à lire, à cause des listes omniprésentes et donc des paranthèses omniprésentes. On l'appele donc Langage Idiot Saturé de Paranthèses (Lots of Isolated Silly Parantheses). 13/20
Moyenne générale : Emacs est un bon éditeur de texte, semblable à vi mais en plus facile sur quelques points importants. On regrette le Lisp, trop compliqué. 17.5/20
Vi (les commentaires ci-dessous sont aussi valable pour ses clones comme vim, son ancêtre ex a les mêmes défauts et n'a pas ses avantages)
Histoire : Vi a été créé par Bill Joy dans le cadre d'Unix.
Groupe de fanatiques : Le Culte de Vi
Interface : Tout comme Emacs, l'interface est semi-graphique. Le contenu s'affiche et on tape le texte dedans. La barre des commandes est en bas et est accessible dès que le mode commande est activé. 20/20
Maniabilité : On démarre en mode commande, et on peut passer en mode insertion dans le texte et dans le mode "extendeur" (pour extendre vi). Le jonglage entre les différents modes est constant. 0/20
Programmation : Vi n'est pas du tout adapté à la programmation. La coloration syntaxique n'est pas activée automatiquement (si bien qu'on se demande si elel existe). Bien que ça ne soit que détail, il n'y a pas de gestionnaire de paquts inclus dans vi pour faciliter la tâche d'installation d'extensions. 0/20
Extensibilité : Vi a bien son propre langage mais on ne l'utilise pas souvent : on peut l'extendre avec des langages courants comme Perl ou Python. Cela peut être un avantage (car les programmeurs connaissent généralement un de ces langages) mais aussi un inconvénient (il est difficile de collaborer entre différents projets d'extensions si ils sont codés en plusieurs langages). 15/20
Moyenne générale : Vi était le meilleur de son époque mais il a très vite été dépassé par Emacs. Les utilisateurs de vi se sont alors vengé dans la guerre des éditeurs. 8.75/20
Ed
Histoire : Ed a été créé par Ken Thompson, le papa d'Unix et du B, qui est maintenant chez Google pour créer le langage Go.
Groupe de fanatiques : N/A
Interface : Ed est le seul éditeur en ligne de commande avec QED (ed en étant un héritier). Son interface est très difficile à comprendre et ressemble à un shell sans invite de commande où si une commande n'est pas reconnue, elle est transmise dans un fichier. Vous n'en douterez pas, c'est un 0/20.
Maniabilité : Comme je l'ai expliqué plus haut, l'interface ressemble à un shell sans invité de commande où si une commande n'est pas reconnue, elle est transmise dans un fichier. La maniabilité est donc bien sûr médiocre. 0/20
Programmation : Interface en ligne de commande oblige, la coloration syntaxique n'existe pas. 0/20
Extensibilité : ed n'est pas extensible, donc bien entendu un 0/20
Moyenne générale : Sa moyenne est un 0/20, mais j'ai fait le test pour ed simplement parce que ce camp apparaît souvent au milieu de la conversation, mais c'est comme noter echo : en soit, si on l'utilise comme une commande, il ne sert à rien, mais si on l'utilise dans un script, il est diablement utile. Avec ed, c'est la même chose, il sert à faire des scripts shells, même si un
cat << q > monfichier.txt
restera plus léger dans la plupart des cas. Pour ces raisons, je ne mettrais pas ed dans le classement final.
Nano
Histoire : Nano est un clone libre pour Pico. Il est maintenu par le projet GNU.
Groupe de fanatiques : N/A
Interface : Nano est un éditeur semi-graphique qui affiche une liste des commandes en bas et le contenu en haut. L'interface est très simplite et facile à comprendre. 20/20
Maniabilité : On tape du texte, il est dans le fichier. On fait une commande, elle s'éxécute. Les instructions sont en bas. Très maniable. 20/20
Programmation : Nano est, tout comme vi, inutilisable pour la programmation. Faire de la programmation avec nano, c'est comme en faire avec le Bloc-Notes de Windows : ça marche, mais c'est pas adapté et il y a pas de coloration syntaxique. 0/20
Extensibilité : Mêmes commentaires que pour ed. 0/20
Moyenne générale : Nano est parfaitement utilisable mais est à réserver pour les débutants qui veulent éditer des fichiers textes sans vouloir nécessairement programmer. Même les utilisateurs avancés devraient l'utiliser quand ils éditent des fichiers textes simples. Plus maniable que vi mais moins utile pour programmer. 10/20
Médaille d'or. Emacs
Médaille d'argent. Nano
Médaille de bronze. Vi
Voilà pour ce comparatif. J'espère qu'il vous plaira. Pour conclure, disons qu'il faut utiliser Emacs pour programmer, Nano pour éditer des fichiers textes tout simples et ed pour automatiser l'édition dans les scripts shells.
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