Nokia M510 : la tablette web qui n’a pas vu le jour en 2001
neuf ans avant le premier iPad
Nokia M510, un nom banal et pas très parlant, mais à voir de plus près, une chose est sûre : Tout le monde s’accordera à dire que cela ressemble à une tablette préhistorique datant de 2001.
Aujourd’hui, petit flashback sur la tablette inconnue du fabricant finlandais à travers le témoignage d’Esko Yliruusi, expert en télécommunications et ex-membre du projet « Nokia M510 ».
Aux premiers abords, une question se pose : pourquoi la tablette Nokia M510 n’a pas eu de succès ? La réponse est simple, pour Yliruusi : « La tablette web Nokia M510 a vu le jour 9 ans avant l’avènement du premier iPad sur le marché. » Toutefois, « L’appareil n’a jamais été commercialisé » même si près de 1 000 exemplaires ont été fabriqués. Cela s’explique par « une étude de marché dont les résultats ont établi qu’il n’y avait pas de demande pour un tel produit, » ce qui a conduit à l’abandon du projet. En somme, en dépit de l’ingéniosité de la tablette, force est de constater qu’elle était en avance par rapport à son époque, son heure n’était pas encore venue.
Côté technique, le Nokia M510 reposait sur une version expérimentale de Symbian OS et embarquait un client mail, un navigateur web, un calendrier et une application de notifications, mais aucune application n’a été développée pour la tablette, car elle n’a pas vu le jour. De plus, l’écosystème mobile n’existait pas encore, ce qui aurait limité son utilisation.
Toutefois, sous son aspect grossier en comparaison avec les tablettes modernes, le M510 fait office de pionnier en incorporant des écrans tactiles et des stylets, avec quelques boutons placés des deux côtes de l’écran pour offrir la même expérience utilisateur aux droitiers et aux gauchers.
Au final, Yliruusi a un certain sentiment d’accomplissement, car plusieurs aspects du M510 ont été repris dans les téléphones Nokia suivants à l’image du Nokia 770 qui a vu le jour 4 ans après. Mais l’avènement de Stephen Elop à la tête de l’entreprise lui laisse un sentiment amer, en partie pour avoir délaissé le fruit de son travail au profit de Windows Phone.
Source : digitoday.fi
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