Microsoft moins cher que l’open source sur le long terme
selon le DSI de Hampshire au Royaume-Uni
En janvier dernier, le gouvernement britannique avait dévoilé son intention d’abandonner les solutions propriétaires pour leurs équivalents open source.
Pour Londres, cette mesure devrait permettre de réduire les factures du gouvernement, mais aussi de briser « l'oligopole qui règne sur le marché des logiciels dans les administrations » et d'avoir une plus large gamme de logiciels. Le gouvernement britannique avait même manifesté son intention de faire adopter le format open source ODF comme standard pour les documents électroniques.
Cependant, de façon pratique, l’open source pourrait ne pas être une solution moins chère par rapport aux outils propriétaires. C’est en tout cas ce qui ressort d’une interview accordée par Jos Creese, DSI du comté de Hampshire au Royaume-Uni, au magazine britannique « Computing ».
« Chaque fois que nous avons regardé les outils open source et que nous avons comparé avec les produits Microsoft, nous avons constaté que ceux-ci étaient toujours moins chers sur le long terme », a déclaré Creese.
La première raison évoquée par celui-ci serait le fait que les employés seraient déjà habitués à travailler avec les produits Microsoft, permettant ainsi de ne pas engager des couts dans la formation de ceux-ci.
De plus, Microsoft fait preuve de « souplesse et est utile pour améliorer le fonctionnement des services britanniques ». D’après Creese, le cout réel n’est pas seulement le cout de la licence, mais le cout total de possession et d’exploitation.
Le DSI du comté de Hampshire écarte tout caractère dogmatique dans ses déclarations et reconnait qu’une dépendance excessive sur quelques grands fournisseurs présente des risques.
Par ailleurs, celui-ci estime que les acteurs de l’open source ne pourraient apporter le même degré de support que les grandes entreprises comme Microsoft, SAP et Oracle : « les petites entreprises offrent souvent les plus grandes innovations, mais il y a un risque cependant en acceptant un accord avec celles-ci, car elles pourraient être incapables de gérer l’ampleur de la complexité ou l’adaptation du produit aux infrastructures existantes ».
Au travers des déclarations de Jos Creese, la conclusion serait que l’open source est certes moins cher en frais d’acquisition, mais est plus difficile à soutenir sur le long terme. Cependant, certains organismes ont fait le pari de l’open source, et les réductions de couts ont été considérables.
Dans ce registre, on peut citer la ville de Munich, qui a procédé à la migration de 14 800 postes de travail sur 15 500 vers une version personnalisée de Linux. Cette opération a permis à la collectivité d’économiser près de 11,7 millions d’euros il y a un an. Il y a également le cas de la gendarmerie nationale qui a migré avec succès son parc informatique vers Ubuntu.
Quoi qu'il en soit, plusieurs organisations européennes sont prêtes à parier sur l’open source pour réduire leur dépendance des solutions propriétaires.
Source : Computing
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