La Russie souhaite réduire sa dépendance des géants de l’IT américains
en riposte aux sanctions de Washington
Washington a annoncé plusieurs sanctions contre la Russie pour son implication en faveur des séparatistes pro-russes dans le conflit qui divise actuellement l’Ukraine.
Les sanctions du gouvernement américain vont toucher plusieurs grandes entreprises russes faisant partie essentiellement des secteurs de l‘énergie et de la défense, ainsi que des banques.
Moscou en riposte, prépare actuellement un projet de loi pour exiger que les organismes gouvernementaux et les entreprises publiques et même privées, accordent une priorité aux fournisseurs de logiciels et équipements IT locaux. Pour la Russie, il s’agit de mettre fin à la dépendance des géants de l’IT américains.
En ligne de mire de ce projet de loi, les applications Microsoft, notamment Windows, mais aussi des produits des entreprises comme IBM, HP, Oracle et Cisco. Les produits de ces entreprises, y compris ceux de l’Allemand SAP, ont représenté l’année dernière 285 milliards de roubles (environ 6 milliards d’euros) de dépenses pour le gouvernement russe, selon les estimations de l’académie de sciences de la Russie.
Le gouvernement russe avait déjà entrepris de développer une alternative russe au système d’exploitation Windows. En 2011, la commission gouvernementale de la haute technologie et de l’innovation russe avait annoncé le développement d’un système d’exploitation national basé sur Linux. Le projet d’un financement de 2,2 milliards d’euros devait se faire avec la participation de 130 entreprises locales.
Les solutions Microsoft et celles de certaines autres entreprises de l’IT américaines sont en train d’être délaissées peu à peu par des gouvernements en faveur de produits locaux ou de solutions open source, pour réduire les coûts.
La Chine, suite à l’espionnage des États-Unis et à l’inculpation de certains de ses soldats pour cyberespionnage par Washington, avait bloqué le chemin à Windows 8, supposé contenir des portes dérobées. Les produits d’IBM et Cisco avaient également été indexés par Pékin.
Source : Bloomberg
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