je dirais même que en Suisse aux dernières news c'est plus 87000 pour 2022 (source: http://www.travailler-en-suisse.ch/b...ns-suisse.html)
Mais par contre je te rejoins complètement sur le fais de trouver les gens en adéquation avec le profil.
je dirais même que en Suisse aux dernières news c'est plus 87000 pour 2022 (source: http://www.travailler-en-suisse.ch/b...ns-suisse.html)
Mais par contre je te rejoins complètement sur le fais de trouver les gens en adéquation avec le profil.
Bonjour les amis,
En tant qu'étudiant et suivant de près les jobs IT en France, je dois dire que ce sujet est délicat. J'aimerais donner mon point de vue n'étant pas encore dans le monde du travail mais m'y informant quand même le plus possible.
Déjà à l'échelle national de l’emploi IT la France n'est pas vraiment à jour, on le voit déjà à la racine de l'emploi: l'éducation.
Il existe une panoplie d'école et de cursus dans l'informatique, en passant des BTS par les écoles d'ingénieurs. Dans ces écoles/cursus deux catégories: le public et le privé. Le plus gros problème est biensûr le domaine public, pour commencer un BTS ne peut valoir un étudiant d'école d'ingénieur (notamment sur le plan éducatif, ce qu'on fait en BTS en plusieurs mois est fait en quelques heures en école d'ingénieur et en plus poussé). Les écoles publiques (d'ingénieur plus précisément, ne parlons pas des FAC ) ne sont hélas pas du tout "synchronisés" avec le marché du travail actuel, le programme est trop superficiel et on mise plus sur le côté théorique et superficiel du domaine informatique (en passant par de la physique et tout plein de truc qui ne sont pas forcément élémentaire). C'est pour cela que les écoles privées sont apparut, répondant à un programme calé sur le marché du monde IT et en appliquant au maximum le rapport professionnel pour qu'en sortie d'école l'étudiant ait quelques années d'expérience (quasi nulle chez l'étudiant du public). Pour revenir avant tout sur le système français, je crois que si l'Etat veut absolument des informaticiens qui tiennent la route et qui ont un minimum de compétence, il devrait non pas dénigrés les écoles privés d'informatique mais au contraire les aider financièrement et les mètrent en valeur.
Après pour l'âge, j'ai pas encore la trentaine mais c'est vrai que je réfléchis beaucoup sur l'avenir du métier au bout d'un certain nombre d'année. Faut-il sans doute ouvrir sa boîte au bout d'un certain temps d'activité vu comment marche merveilleusement bien certaines startups ?
Le retard économique de l'Etat se voit aussi sur le retard technologique, les US feront toujours rêvés et je pense aussi à l'Allemagne. En espérant que la France ne deviendra pas la Chine du low-cost informatique...
Bonjour,
Je ne sais pas comment je dois prendre ce genre de déclaration, car je sors d'une formation de "Concepteur Développeur Informatique" Bac+4 en alternance (non validé à cause de problème dû à des soucis internes à l'entreprise d'accueil) et j'ai déjà validé un Titre pro "Développeur Logiciel"(bac+2) et malgré ça je ne trouve pas d'entreprise. Après je manque d’expérience mais j'ai déjà eu une dizaine d'entretiens, mais rien ne se profile vraiment.
Pour info, je suis plutôt sur techno Python, j'ai un peu d’expérience en Java et .Net, mais c'est plus des projets d'école. De plus il est vrai que j'habite en Normandie dans la Manche, et c'est un vrai désert technologique, c'est pour ça que je cible la Bretagne (Rennes plus précisément) ou j'ai eu mes entretiens.
J'ai 48 balais.
Mais si j'avais 20 ans et en études sup aujourd'hui je quitte la France.
Sans remords.Plus de dynamisme,plus d'espoir même pour les diplômés...
Allemagne,Angleterre,Etats Unis,nord de l'Europe,avec un bon diplôme,tu fais ton trou.
Je suis sorti de l’université en 1989,ça sentait déjà le pâté!Mais bon,j'ai l'impression qu'on galérait moins en s'accrochant.
Bon courage aux (j'espère) futurs salariés.
C'est vrai jusqu'à un certain point... dans les SSII, c'est clair qu'ils embauchent pas beaucoup de développeurs expérimentés, en général ils préfèrent les débutants fraichement diplômés et payés au lance-pierre.
Mais il y a aussi plein de boites qui embauchent des devs expérimentés, et elles ont bien raison, parce que ceux-ci produisent généralement du code de bien meilleure qualité. Ma boite par exemple embauche peu ou pas de développeurs débutants (sauf contrats d'apprentissage, mais c'est un bon investissement, car en général on les embauche en CDI à la fin de leur apprentissage). La plupart des développeurs embauchés ces dernières années ont (grosso modo) entre 28 et 35 ans, mais il y en a aussi qui ont été embauchés à plus de 40 ans.
Après, c'est vrai qu'à plus long terme, c'est difficile de rester développeur très longtemps en France, ne serait-ce que parce que le salaire finit par plafonner ; beaucoup de boites françaises ont une vision pas très valorisante du développement, c'est souvent considéré comme un métier de sous-fifre (pour caricaturer un peu), et donc quelqu'un qui est encore développeur à 40 ans est parfois mal considéré. En fait, je crois que le problème en France est surtout cette idée reçue selon laquelle pour réussir sa carrière, il faut forcément devenir "chef", et monter dans la hiérarchie... et si on ne le fait pas, c'est difficile de justifier un salaire élevé, même en étant extrêmement qualifié.
J'espère que cette mentalité finira par changer et que notre métier sera reconnu à sa juste valeur, mais je ne me fais pas trop d'illusions. En attendant, il y a quand même des boites où la culture est différente et où on peut faire une carrière en restant sur des postes techniques... le tout est de les trouver
Il y a deux types de developpeurs:
- Ceux qui passent par ce poste pour atteindre un autre
- Ceux qui aiment développer
Avec l'expérience, on gagne en crédibilité, après, il ne faut pas se reposer sur ses lauriers, et rester à l'affut des nouveaux langages/frameworks.
Si vous le pouvez, écrivez des articles/tutoriels sur les sujets que vous connaissez bien.
Tu te dit informé mais tu oublie des cursus, au niveau BAC +2 il y a aussi le DUT, qui est une excellente formation. Pour l'avoir fait, le programme de DUT Info est vraiment super complet on y voit plusieurs langages, de l'IHM, de la BDD, de l'architecture, du génie logiciel, bref un bagage générique et complet, pour moi ça suffirait pour beaucoup de poste où un bac +5 est pourtant demandé. Le bac +5 pour moi sert à gagner en bagage scientifique et/ou à se spécialiser dans un domaine.
Tu oublies aussi de parler de l'apprentissage qui est une très bonne voie. Perso à la fin de mon cursus j'aurai 4 ans d’expérience (à mi temps certes) sur mon CV, ce n'est pas rien.
Concernant la pénurie d'informaticien je n'ai jamais entendu quelqu'un en parlé ou s'en plaindre dans les deux boites que j'ai fréquenté (une SSI et un édtieur de logiciel).
Il ne faut pas oublier que certains DEV sortant d'école d'ingénieur( ou autre structure) ne sont pas forcément passionnés ou la perde rapidement ( c'est sur quand on leur promet 50k à la sortie et qu'ils se retrouvent à modifier des formulaires html statiques, pour 30K dont 10k variables dont ils ne verront jamais la couleur)
La passion et les études font souvent bon ménage, car on cherche à progresser à tout prix (avec humilité).
Par exemple j'ai eu la chance d'être embauché y'a 5 ans en stage dans une grosse boite industrielle
ou 50% des dev de plus de 30 ans ne connaissaient pas les patterns de conceptions et les tests unitaires
( qu'ils considéraient comme des scénarios quality center), je n'en revenait pas.
J'ai appris beaucoup sur le fonctionnement d'une entreprise, et j'ai été embauché dans un bon poste avec des projets passionnants ( à tel point que j'ai refusé de faire une thèse).
A l'école c'était que Java et du C/C++ ( et autres langages tel que prolog scheme qui ne servent généralement pas en entreprise).
Je savais déjà faire du PHP et quelques autres langages, mais je ne me suis pas limité et j'ai appris le C# , .net et PL/SQL, ce qui m'a permis d'arriver en stage avec pas mal de notions autres que celles enseignées .
Bref j'y ai un peu sacrifié ma vie étudiante mais maintenant j'ai un travail qui me plait et me passionne ( et pas trop payé au lance pierre)
En bref les études supérieures aident énormément , mais le fait d'aimer son métier est primordial. Les SS2I et le système en France ne contribuent majoritairement pas à cela et c'est bien dommage.
L'ingénieur et les développeurs sont souvent masqués par les commerciaux et autres qui valorisent notre travail et en retirent tout les fruits.
Dans ces cas là , ce n'est pas la qualité technique de l'informaticien qui fait la différence, mais son aptitude à savoir s'exprimer, négocier et mettre son travail en valeur sans rabaisser les autres (donc avec beaucoup d'humilité)
Dans l'informatique il faut pas faire de généralité.
L'informatique couvre bcp de domaine , l'informatique de gestion , l'informatique pour les jeux videos , l'informatique embarqué etc...
Moi je suis informaticien j'ai un bac+4 en informatique , je développe en JAVA , dans ma boite le boulot de concepteur-développeur n'est pas trop valorisé mais bon j'ai un bon salaire
j'ai 15 ans d'expérience et je gagne 2700 euros net par mois avec 30 jours de vacance et 22 jour de RTT + les primes.
Dans ma boite il y a plein de prestataire développeurs qui arrivent et qui parte en fonction des projets,j'ai jamais trop vu de crise pour les développeurs.
Par contre pour tout les boulots de l'informatique ou les gens ne code pas je pense qu'il y a du souci a ce faire pour eux.
La situation de l'emploi varie bcp en fonction de l'age des compétences et du domaine d'activité.
Il y a pas de solution miracle plus ont est compétent plus on gagne.
Exemple pour minecraft la compétence du développeur lui a permis de gagné pas mal d'argent mais c sur c pas donné a tous le monde il faut bosser dur...
Pour apporter ma pierre à la compréhension, il est clair que dans un monde ou la recherche d'économie constante de la part des entreprises, le marché n'est pas favorable pour l'embauche, etc.....
Le problème est que les entreprises ont besoin de l'informatique pour réduire ces coûts mais là ou cela pêche est que déjà les différents manager (décisionnaires de l'entreprise) ne sont pas sensibilisé à cette optique.
Pour ma part j'ai un diplôme dans l’électronique et le développement. J'ai commencé à développer sur des mini micro-controlleur dans une société qui fabriquait des PCs industriel.
Mais comme tout le monde le sait, le marché n'est pas porteur depuis longtemps surtout en électronique.
J'ai donc quitté mon poste pour me recentrer sur autre chose et cela s'est fait en faisant des rencontres avec d'autres personnes.
Et là j'ai compris ce qui manquait aux entreprises, et la signification "du manque d'informaticiens".
1- L'entreprise cherche à gagner ou économiser de l'argent.
2- Si l'informatique en général n'est pas intégré comme une composante à part entière dans l'entreprise alors vous pouvez partir, vous serez éternellement reconnu comme une contrainte.
3- A vous de vous intégrer, de vous vendre pour montrer ce que vous pouvez et ce que vous faîtes gagner à l'entreprise. Ne pas seulement se contenter de rester dans son bureau sans même aller échanger avec les autres personnes qui participent aux CA de l'entreprise.
D'après mon expérience en résumé et dans l'ordre,
Agence en conseil, communication, design et architecture
J'ai conseillé et participé pendant un plus d'un an à la mise en place de nouvelles méthodes sur la gestion des logiciels d'architecture, développement du numérique pour la communication. Il a fallu recruter (non aller chercher des compétences qui ne se trouve même pas dans les écoles et les diplômes mais dans le comportement de celles-ci), administrateur système et réseau, développeur PHP pour la communication numérique (maintenant chef de projet pour gérer les prestataires indépendants), un développeur "a tout faire" pour répondre à tout sorte de projet client.
Production de matériel aéronautique
La mise en place d'outil informatique de production SAGE + Développement spécifique (C/C#/.net) pour les machines et la liaison avec SAGE, etc
Gestion et analyse de données financière et légales
Création de l'architecture réseau, base de données (MySQL), développement entièrement en PHP
(Je compte chercher des compétences lorsque le budget de l'entreprise sera au vert pour augmenter le rapidité de mise en production, test unitaire, intégration continue, administration réseau)
Tout cela pour conclure que j'ai plutôt un profil DevOps avec le gout de l'exploit, car on parle d'entreprises de mois de 50 personnes.
Il a toujours fallu que je mettre la main à la patte techniquement surtout en interaction humaine interne pour faire bouger les lignes
Le plus grand défi a toujours été de trouver les compétences informatique et humaine pour remplir les postes sur le long terme. Et en plus dans des régions, hors régions parisienne.
Donc oui pour moi il y a un manque d'informaticien, aussi un manque d'investissement du coté des patrons et des employés.
Et j’oubliai de dire que les développeurs embauchés n'ont pas de des salaires exorbitants, et je n'ai pas été payé de manière excessive.
Je n'ai pas de ferrari, une simple voiture presque 10 ans, une moto, et un prêt sur ma maison.
Pour le coté des informaticiens (développeur), il y a beaucoup de personnes qui ne voudrait être embauché que par des sociétés qui ne font que du logiciel, hors ces marchés sont restreint. Le manque d'informaticien concerne les entreprises que j'ai cité plus haut ou les prestataires qui les accompagnent. De même tout l'industrie a disparu en France et donc l'écosystème de l'informatisation des entreprises a été détruit.
Concernant l'enseignement
Il faut voir l'exemple de Xavier Niel qui lance l'école 42. Ce n'est pas un philanthrope, il veut trouver les 10 génies sur les 1000 qui vont sortir de l'école. Mais que vont faire les autres, soit leur diplômes sera reconnu par les entreprises et donc tout ceux qui auront des diplômes seront dévalués, ou sinon ils resteront sur le carreaux. Mais n'est ce pas le reflet d'une carence des écoles, de l'enseignement ?
Je pense donc qu'il ne suffit pas d'avoir des diplômes, il faut trouver l'entreprise ou l'on peut apporter nos compétences et qui permet d'augmenter son CA. Peu importe le nombre d'informaticien qui sortiront des écoles tant que les entreprises ne trouveront pas des profils qui leur conviennent, il y aura pénurie.
J'ai aussi fait un DUT Informatique. Mais j'ai un avis un peu plus négatif.
Les cours n'étaient pas aussi théorique que je le pensais, et étaient enseignées de manière superficielle. D'où mon choix d'aller en 3ème année de Licence Info après cette formation.
Ensuite j'avais plus l'impression d'apprendre à utiliser des outils qu'à comprendre les notions auxquelles se réfèrent ces même outils (paradigmes de programmation, ...).
Après je suis d'accord sur le fait qu'on fasse pas mal de choses différentes. Mais je n'irais pas jusqu'à dire que c'est "super complet". En même temps, le but c'est qu'on soit opérationnel pour le marché du travail dès l'obtention de ce diplôme (c'est le prix à payer).
Le seul gros point positif c'est que l'ensemble de ces lacunes m'ont justement permis de relancer mon intérêt pour l'autodidaxie et renforcer mon autonomie en terme d'apprentissage.
Mais bon on diverge ^^.
Pour revenir au sujet, moi je pars du principe que si on aime notre métier ben qu'on y reste ^^. Pourquoi changer ??
Et puis :
Si j'ai la chance de tomber sur une boite comme ça, tant mieux
Oui , pour les grandes villes on ne peut pas parler de crise de l’emploi, mais plutôt de crise psychologique.
- Nombre de prestataire que j'ai vu pleurer car leur SS2I les envoyaient à l'autre bout de la France ( souvent marié avec des gosses et en recherche de stabilité)
- Nombre de projets inintéressants ( maintenance simple avec dossier de spécification ne laissant aucune liberté au dev, on est des artistes )
- Entreprise cliente qui ne savent pas accueillir leur collaborateur ( léger dédains, syndrome du " toi t'es externe")
- Pour demander une augmentation faut souvent quitter sa société ou moins faire de techniques à moins de bien négocier
- Pas assez de partage de compétence et formation en interne
Bref j’exagère et je généralise un peu mais ce genre de choses gâchent la vie et le moral des personnes qui n'ont pas su/pu obtenir un poste qui leur plait
Mon DUT ( suivit d'une école d'ingé) c'était le contraire , presque aucun outils, que du code et des maths, du Linux ( avec aversion pour Windows), de l'anglais et des cours d'expression comme quoi ...J'ai aussi fait un DUT Informatique. Mais j'ai un avis un peu plus négatif.
Les cours n'étaient pas aussi théorique que je le pensais, et étaient enseignées de manière superficielle. D'où mon choix d'aller en 3ème année de Licence Info après cette formation.
Ensuite j'avais plus l'impression d'apprendre à utiliser des outils qu'à comprendre les notions auxquelles se réfèrent ces même outils (paradigmes de programmation, ...).
ça a eu le mérite de renforcer les bases en tout cas, mais 50% des inscrits abandonnaient...
Entièrement d'accord, et cela vaut pour tout les corps de métiers. C'est la passion et la motivation qui est le facteur principal de réussite. Les diplômes (qui ne valent plus après plusieurs années de travail) et l'école ne sont qu'une formalité pour approfondir certain point et en découvrir d'autre, mais si tu y va dans l'esprit d'être chef de projet à la sortie et remplir le porte monnaie alors c'est droit dans le mur.
+1000
Le truc, selon moi, c'est que c'est là que l'expérimenté est meilleur, en moyenne, que le débutant : ne restent que ceux qui sont faits pour ça. Alors que les petits jeunes, on va dire sobrement que le tri n'est pas encore fait... L'expérience, elle, est toute relative, et l'expérience technique se dégrade très vite. Mais les qualités fondamentales qui font un bon développeur, elles, sont toujours là. Et si tu est encore développeur à 40 ans, c'est que tu les as.
Sinon, parfois, il faut se permettre de prendre des initiatives dans le dos des chefs. Sinon, le projet va dans le mur(pas très grave), mais surtout on se fait chier(et ça c'est dramatique). Sauver un projet en allant à contre courant des ordres du chef, c'est super jouissif. Surtout quand il s'en rend compte. Mouhahahahahaha!!!!!!!!!!!!!!!! L'engueulade qu'on prend à ce moment est en général savoureuse. Parce qu'il sait déjà qu'il a tort.
T'aurai pu la jouer plus finaux au lieu de lui faire son taf gratuit (ou alors t'impute pas sur le projet et bien sur tu reste pas après 18h gratuitement pour finir dans les temps) tu te déclare incompétent (surtout pas d'insubordination) en lui écrivant que tu ne sais pas faire ce qu'il te demande et qu'il te montre comment faire vu que c'est pas ton boulot de stylisé ton excel ou de rédiger un word/email politique pour le client.
Ne pas oublier Windev franco / français qui est extrêmement présent dans les annonces d'emploi.
Quand j'entends l'expression "pénurie d'informaticiens", je me projette 12 ans en arrière, en 2002/2004 quand la bulle de l'IT et des télécoms a explosé.
Je venais de terminer mes études et je n'arrivais pas à décrocher de travail. Je croisais régulièrement d’anciens étudiants d'écoles d'ingé, IUT, BTS qui écumaient aussi les salons de recrutement. J'entendais des histoires effrayantes d'anciens du marché de l'info qui m'expliquaient que "là c'est la crise, tout est bouché". Je suis tombé sur les statistiques des demandeurs d'emploi en IT dans la région de Rennes, la courbe montait comme les pentes de l'Everest. Plus tard, j'ai appris que le nombre de chômeurs en IT a été multiplié par deux en deux ou trois ans, si je me souviens bien.
Je me rappelle encore du salon de recrutement du CNIT à la Défense en 2002 : la surface des exposants a été divisée par deux "à cause de la crise", tandis que le nombre de candidats avait explosé. Pour chaque stand, il fallait faire la queue pendant 20 ou 30 minutes, on pouvait voir les candidats précédents passer devant le recruteur un par un.
Je me souviens plus particulièrement de deux stands :
- la Poste : le recruteur, d'age mûr et portant la moustache, semblait trouver très comique la plupart des candidats et des CVs qui passaient devant lui. il les déposait en deux groupe : un gros tas, qui finirait probablement à la broyeuse, et un tas très fin, les CVs qui ont retenu son attention. L'entretien avec ce monsieur fut assez burlesque : il a parcouru mon CV très rapidement et m'interpelle sur le mot "Pascal" : "vous faites du Pascal? AHAHAHAHAHAHA!!!". Je répond que nous avons un peut abordé le Pascal en algo, mais que par la suite nous sommes passé au Java et au... Il m’interrompt : "du Pascal, AHAHAHAHAHA!!!". J'essaye de réorienter la discussion sur mes stages et autres projets d'études (pas en pascal), mais il revient une fois de plus sur le Pascal, avant de me remercier. L'entretien est terminé, je sais déjà dans quel tas finira mon CV.
- le stand d'une SSII dont j'ai oublié le nom : pareil, on fait la queue pendant au moins 20 minutes. Je franchis le premier filtre des recruteuses "junior" qui m'orientent vers le senior, assis dans un bureau derrière elles. Profil la cinquantaine, il me demande de m’asseoir et parcours mon CV quelques secondes. Son téléphone sonne, il décroche et se met à discuter pendant que j'attends sagement. Au bout d'une minute, il me lance un regard et me congédie d'un geste de la main tout en poursuivant sa discussion. Pas de "au revoir", rien. je me lève et je m'éloigne.
Je m'assoie pour me reposer et j’entame la discussion avec mon voisin qui m'explique sortir de Télécom Paris, que le marché est sinistré et qu'il cumule les refus. Bonjour l'ambiance.
Le bonus : la visite chez l'Assistante Sociale pour toucher le RMI : "Vous êtes dans l'informatique?? Mon pauvre Monsieur, je vois des gens comme vous tous les jours!!".
Pourquoi je raconte tout ça? Parce ce que dans le même temps, la TV et la presse nous abreuvaient du discours sur la fameuse "pénurie des informaticiens". Les entreprises, parait-il, ne trouvent pas de candidats, il fallait former plus de monde, etc etc. De mémoire, j'ai toujours entendu ce discours sur la "pénurie des informaticiens", alors même que ma SSII était remplie de consultants en intercontrat auxquels aucune mission n'était proposée.
Maintenant, j'associe automatiquement l'expression "pénurie d'informaticiens" à "mensonge", "arnaque", "communication", "pipo"
Quel que soit le contexte économique (crise ou pas), c'est toujours pareil :
- si les projets vont bien (ou pas trop mal), qu'ils ont juste besoin d'embaucher quelques personnes pour aider dans le développement, l'employeur potentiel "ne se sent plus pisser" et n'hésite contacter des gens avec des années d'expérience, les faire se déplacer, leur faire passer des entretiens bidons, et les recaler avec des excuses en carton parce que le but non avoué, c'est juste de dire à leur chef "j'ai vu N candidats, certains avec soi-disant un profil expert, mais honnêtement je n'aime pas leur façon de faire et je préfère engager machin comme j'avais prévu depuis le début"
- par contre, le jour où les projets vont mal (ex. : le projet était tellement mal mené que la moitié des développeurs ont démissionné, ceux qui restent ne savent pas comment ça marche, il n'y a quasiment pas de documentation et c'est le bordel), l'entreprise à l'agonie n'hésite pas à vous appeler tous les jours pour vous demander : "bon alors, vous n'avez pas d'autres offres ? Vous êtes toujours disponible ? Quand est-ce que vous signez chez nous ?". Ce à quoi on répond : "Excusez-moi, si vous avez quelque chose à me proposer, je vous demanderez de bien vouloir me faire parvenir une ébauche de contrat dans les plus brefs délais, afin que je puisse la transmettre à mon avocat pour relecture. Merci de votre compréhension".
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