Entièrement d'accord avec ce constat cependant il ne faut pas oublier que les conditions de vie jouent énormément comme ci-dessous par exemple (un enfant sur dix et on est loin d'internet) :
Education : non-assistance à enfants en danger
Entièrement d'accord avec ce constat cependant il ne faut pas oublier que les conditions de vie jouent énormément comme ci-dessous par exemple (un enfant sur dix et on est loin d'internet) :
Education : non-assistance à enfants en danger
Cela me fait bien rire. Franchement qu'est-ce qu'on en a à faire ??En France, un enfant sur dix vit dans une famille pauvre. Une réalité qui n’est pas suffisamment prise en compte par le système scolaire.
En France, on retire de plus en plus de moyen aux enseignants, que se soit financier ou d'action. Par exemple, on a même plus le droit de punir un gamin, que ce soit avec une petite claque, une privation de récréation, ou des lignes à copier. Il faut les regarder insulter ses camarades avec le sourire, lui dire que c'est vilain, mais il s'en fou complètement, presque autant que ses parents. Vous comprenez ce n'est qu'un enfant, il mord ses camarades parce qu'il est fatigué, le pauvre petit nenfant qui avait tout sommeil. Tout ce qu'on sait faire maintenant, c'est trouver toutes les excuses possibles à nos chers bambins et critiquer les enseignants parce qu'ils n'arrivent pas faire face/atteindre les objectifs… parce qu'ils ne sont pas des super-profs et ne sont au final que des humains.
Allez donner des cours dans ces conditions, ne serait-ce que pour le peu d'élève motivé.
Et cela touche 10 enfants sur 10. La vraie inégalité, c'est qu'on détruit l'école publique à petit feu, les enfants aisés iront dans le privé, les autres devront se contenter du public.
Le pauvre gamin qui est fatigué parce qu'il fait 2h de déplacement chaque jour… le pauvre petit.
Quelle belle excuse. Vous me rappelez comment on faisait il y a 40 ans ? Comment on fait dans certains endroits d'Afrique ? Soyons déjà très content qu'il ai accès à une éducation de cette qualité !
Si j'ai bien lu, il doit se lever à 7h… On parie combien que ce gamin n'a pas d'heures de sommeil régulier et qu'il se couche quand il veut le soir ?
Mais oui la pauvreté a bon dos, mais ce n'est pas parce qu'il y a corrélation qu'il y a conséquence… les parents sont peut être parfois cause des deux.
Alors on peut faire toute les statistiques qu'on veut, accuser tout pour tout, c'est de la faute à internet si je suis gros.
Oui, le système peut essayer de s'adapter pour maximiser ses performances, mais il ne peut pas s'adapter parfaitement à tous, quoi qu'il advienne il faut s'adapter. Si on veut maigrir, ce n'est pas en accusant internet qu'on perdra du poids, c'est en bougeant son cul.
Le pouvoir d’auto-persuasion est très fort, prennez une famille qui se dit "de toute façon on est pauvre, notre gamin pourra jamais réussir", vous pouvez faire tout ce que vous voulez, vous êtes quasiment sûr que le gamin va se planter.
De même pour les élèves avec des difficultés, "il est dylsexique, il n'y arrivera jamais". Et à côté, on a des élèves avec les même difficultés qui cartonnent et défient les statistiques, parce qu'il bouge son cul aidé de ses parents.
J'ai des jours où j'ai plus de 8h d'amphi ennuyant au possible. Je fais quoi ?
"De toute façon, le prof est trop barbant" ? Ou je prend sur moi, j'essaye de suivre et de m'y intéresser ?
Oui, je peux le signaler, mais ce n'est pas du jour au lendemain que tout va changer parce que Mr Neckara s’ennuie en cours. Pendant ce temps, je suis bien obligé de m'adapter.
Je peux aussi sécher, louper mes examens, puis accuser le corps enseignant de mes mauvais résultats (sic).
C'est bien de chercher les causes de ses échecs, mais il ne faut pas non plus se chercher des excuses ou des boucs émissaires. Si on dit que les problèmes ne viennent que des autres et jamais de soi, c'est un peu facile. Les problèmes ne sont pas toujours et uniquement les autres, et faire que les autres s'adaptent à soit-même est très difficile. Le mieux qu'on puisse faire, c'est bouger son cul, s'adapter aux autres et prendre sur soi.
L'adaptation, c'est ce qui fait la force de notre espèce, c'est ce qui lui a permis de survivre. Avant de changer le monde, on commence déjà par se changer soi.
Je vais te raconter une histoire. J'étais au CP. Je m'en souviens comme si c'était hier. Notre maîtresse nous donne une feuille a remplir, avec tous les masculins écrits, il fallait trouver les féminins.
Le féminin de maître = maîtresse. Je connaissais ce mot. Le féminin de gentil = gentillesse. Je connaissais ce mot. Etc jusqu'à "ane".
Le féminin de âne = ânesse. Je ne connaissais pas ce mot. Je ne sais pas appliquer bêtement les lois sans les comprendre. Je ne sais pas, je n'ai jamais su et je ne saurai pas. Quand je fais quelque chose, je dois comprendre ce que je fais. J'ai donc ramené la feuille avec tout écrit sauf cela. Elle m'a tiré une oreille assez fort en disant qu'il manquait un mot. Aucune explication. Je suis allé me rasseoir, hébété. Que devais-je faire ? Devant ma feuille, je ne pouvais pas marquer quelque chose que je ne connaissais pas ! Et mon camarade de classe, Pierre André Xxxx (je me souviens de son nom alors que j'étais au CP et j'ai 42 ans, c'est dire si cela m'a marqué), même situation : il arrive avec sa feuille la maîtresse le ramène jusqu'à sa chaise en le tirant par l'oreille. Et comme ça trois fois jusqu'à la dernière fois, où c'est absolument véridique, elle m'a ramené presque en me soulevant du sol en me tirant par une seule oreille.
Ce qu'elle avait fait est simplement impardonnable. Ça n'est pas injuste, ou inadmissible, c'est impardonnable. Aucune excuse possible pour cette femme.
Je suis d'accord avec tout ton discours sauf cela : un maître ou une maîtresse ne doit jamais avoir le droit de violenter un enfant pour le punir même à faible dose.
Dans la classe de mes enfants il y a une "chaise à réfléchir" et tout enfant qui se conduit mal est assis là tout le temps que la maître ou maîtresse juge utile. Dès qu'il y a une bêtise -> hop -> chaise à réfléchir. Et crois moi que la frustration engendrée chez les enfants, de ne pouvoir rien faire, pas dessiner ou pas parler, est une punition très dure psychologiquement, et la frustration est le moyen à la fois le plus doux et efficace possible.
Je suis prof à trois écoles d'ingé... et la quatrième école, privée, cela s'est effectivement mal passé à cause de ça : je n'y retournerai plus ("bon sang il paient 6000 euros par ans, ils peuvent bien avoir leur diplôme non ?" -> là bas on achète le diplôme et si le prof note mal, on vire le prof (la rentabilité est plus importante que tout le reste, merci Mr le Directeur qui se reconnaîtra peut-être)).
Je suis prof à trois écoles d'ingé... et je te comprends.
On suit le modèle qui me dégoûte des Etats Unis : les riches resteront riches, se cultiveront entre eux, se formeront entre eux, et les pauvres n'auront jamais accès à la culture et aux formations.
C'est exactement ce que j'ai dit : tout le problème vient des parents.
On peut faire des petites claques à 2 doigts, ce n'est pas très violent et cela peut remettre quelques neurones en place lorsque l'enfant est un peu trop excité. Le but n'est pas de faire mal, mais de générer un signal clair et identifiable, comme hausser la voix ou faire les gros yeux1.
Certes, ce n'est pas la solution à tout, mais un outil qui peut être adapté à certaines situations. Après, il faut aussi savoir fixer la limite entre punition et violence.
Violence physique, verbale, psychologique, si on cherche bien, tout peut devenir violence, donc comment punir lorsque cela est nécessaire.
C'est un très bonne solution, mais pour une classe "turbulente" je m'interroge sur son efficacité.Dans la classe de mes enfants il y a une "chaise à réfléchir" et tout enfant qui se conduit mal est assis là tout le temps que la maître ou maîtresse juge utile. Dès qu'il y a une bêtise -> hop -> chaise à réfléchir. Et crois moi que la frustration engendrée chez les enfants, de ne pouvoir rien faire, pas dessiner ou pas parler, est une punition très dure psychologiquement, et la frustration est le moyen à la fois le plus doux et efficace possible.
Que faire si le gamin se lève, qu'il te fait le traîner et le forcer à s'asseoir, qu'il discute avec ses amis malgré sa punition ou parle à voix haute ?
C'est que déjà, ton enseignant a une certaine autorité. Mais quand les parents sapent l'autorité de l'enseignant, est-ce qu'on peut encore utiliser ces méthodes ?2
Parfois j'ai l'impression que le problème, c'est que n'importe qui peut avoir des enfants même s'ils ne sont pas assez mature pour cela, ou s'ils n'ont ni l'argent ni le temps. Le petit bébé-poupée gardé toute la semaine par les grands-parents pendant que la mère continue ses études…
Je me demande même s'il ne vaudrait pas mieux avoir plus de moyens pour retirer la garde de l'enfant dans son intérêt, car avec certains parents, on peut se faire vraiment du soucis…
Le pire, c'est que même en étant plus que généreux, en donnant les examens puis les rattrapages, il y en a toujours pour arriver à se planter. Cela demande tout de même du talent, j'en ai même qui réussissent à se planter pratiquement dans tous les modules !là bas on achète le diplôme
Je fais des cours avec des mastères, j'en ai tout de même un qui ne savait même pas comment on calcul une probabilité ! Niveau collège, merde ! Et des personnes qui ne sont pas foutus de comprendre certains cours niveau collège/lycéens et on est à un niveau BAC+4/+5 ! Il faut tellement que tout le monde ai le diplôme que cela en devient ridicule.
Je reconnais volontiers que je puisse avoir plus de facilités que d'autres, mais tout de même. Parfois c'est à se demander si c'est nous qui sommes normaux et quelques autres vraiment "nul", ou si c'est eux qui sont normaux et nous des super-génies. Sérieusement, parfois on se pose vraiment la question, c'est vous dire.
1Après je peux dire des bêtises, je n'ai pas de compétences dans ce domaine.
2En même temps dans ce cas là, on ne peut plus faire grand chose… Si on puni, on aura les parents sur le dos, quelque soit la punition.
3Même sujet à l'exam et aux rattrapages pour une matière
Le problème est que si on s'ouvre à ça, on ne sait jamais où sont les limites. Je vois déjà (j'ai connu cela avec un proche qui avait vécu cela) le maître dire "je t'ai fait une petite claque avec deux doigts pas vrai ?" et l'enfant, terrorisé, dira "oui" alors qu'il a reçu une gifle magistrale qui lui a presque décollé la tête. La difficulté est de comprendre que les enfants ne pensent pas comme les adultes et se fient aux repères qu'on leur donne, et n'osent pas les dépasser, parce que c'est une question de "sécurité" psychologique. Et en poussant à peine la chose, on arrive à comprendre pourquoi un enfant n'ose pas contredire un maître même si celui-ci dépasse les bornes "officielles". Donc même dire "une petite claque" ça donne lieu à des possibilités de débordements du côté des professeurs, causant des traumatismes irréversibles chez les enfants que tu ne peux même pas imaginer.
J'ai plutôt entendu le contraire, qu'ils testent continuellement les limites et qu'on a besoin de fixer précisément où elles sont.
Après, cela dépend peut-être de l'âge (?).
Mmm… on a pas vu les même enfants .on arrive à comprendre pourquoi un enfant n'ose pas contredire un maître
Je pense qu'il ne faut tout de même pas trop exagérer, je me suis pris des claques dans mon enfance, je ne me sens pas si traumatisé que cela.causant des traumatismes irréversibles chez les enfants que tu ne peux même pas imaginer.
Par contre j'ai un certain respect et savoir vivre, j'essaye d'être à l'heure en cours, c'est plutôt un bon traumatisme non ?
Tu as tout à fait raison : ils testent les limites et essaient souvent de les repousser (dix fois "je peux avoir un bonbon" -> NON ).
Mais il ne les dépassent pas car ils ont besoin de cette sécurité. Combien de fois ai-je entendu dire "non je n'ai pas le droit de faire ci ou faire ça, je suis puni" alors que l'enfant aurait pu ?
Les adultes qui acceptent que ces limites soient repoussées (par fainéantise ou manque de neurones (les deux vont parfois ensemble)) finissent par les donner, ces fameux bonbons, entre autres, et finissent aussi par, et pour rebondir sur le sujet ici, avoir des enfants obèses.
J'ai dit longtemps pareil jusqu'à ce que je réalise que tous les gens sûrs d'eux et bien dans leur peau, qui réussissent en tant que patrons, qui osent "dépasser" ces limites, donner des ordres, râler, etc. n'ont, pour la très grande majorité, jamais reçu de gifle dans leur enfance. Et je suis persuadé que se prendre des gifles, ça remet en cause ton estime de soi et ça te fait perdre, pour chaque gifle, un peu de confiance en toi.
Et bien. Avec tous les coups de ceintures que j'ai reçu, je trouve que j'en ai encore beaucoup de la confiance en moi. {^o^}
Pour ma part, j'étais un gamin plutôt turbulent, et quand on me punissait en me faisant aller dans le couloir, je volais dans les manteaux de mes camarades. On m'aurait fait aller ailleurs, j'aurais probablement trouvé autre chose à faire. Je ne doute pas qu'il soit toujours possible d'y aller par la manière douce, mais tout n'est pas parfait, le prof le premier, les formations de profs en second, et nos connaissances en psychologie enfantine en troisième. Quand le prof/parent est à cours de ressources, les solutions punitives physiques me semblent rester un dernier recours valable. Mais tout est dans la mesure.
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