Ilias estime que le développement front-end est plus complexe qu’il ne parait
les bons développeurs front-end sont-ils rares et difficile à trouver ?
Pour développer les applications web, plusieurs aspects doivent être pris en compte. Nous avons dans un premier temps la partie visible permettant d’interagir avec l’utilisateur et dans un second temps la partie immergée qui traitent les éléments en arrière-plan tels que les bases de données, les paramètres de configuration de l’application web, des serveurs, etc.
La partie visible est réalisée par les développeurs front-end et la partie immergée de l’application web est gérée par les développeurs back-end.
Pour accomplir leurs missions, les développeurs front-end utilisent certaines technologies comme les langages de développement web à savoir HTML, CSS ou encore JavaScript. Les développeurs back-end, par contre, se réfèrent aux outils de gestion de bases de données, aux frameworks client-serveur, etc.
De manière générale, il est reconnu que les aptitudes réclamées aux développeurs back-end sont assez complexes. Mais qu’en est-il des développeurs front-end ?
Ilias Ismanalijev, qui est également développeur frontal et designer, après avoir jaugé la perception que le public a des développeurs front-end a voulu corriger certaines idées reçues qui tendent à montrer cette profession comme un métier assez facile et donc accessible à tout le monde.
Pour lui, même si l’on ne rejette pas les difficultés liées au développement côté serveur, il est toutefois bon de reconnaître que le côté client en dénombre beaucoup et donc s’avère plus complexe qu’on pourrait le penser.
Pour commencer, Ilias souligne que lorsque les développeurs front-end conçoivent leurs applications web, l’usage des CSS commence déjà à poser problème une fois que le site devient assez large ou profond. En effet, il va falloir garder en mémoire tous les petits détails de présentation des documents HTML.
Aussi, dès que l’on touche à JavaScript, d’autres problèmes pointent également le nez. Nous avons entre autres des problèmes de performances dus à l’utilisation de ce langage et des bibliothèques dérivées. Et ces problèmes s’accroissent à mesure que vous vous retrouvez en face d’un grand nombre de lignes de code.
Une autre difficulté également relevée est le changement constant observé dans l’environnement de développement des applications ou sites web. Ces changements imposent de mettre à jour les connaissances acquises à un rythme insoutenable. Et pour le nouveau développeur, cela est encore plus difficile, car dès qu'il met les pieds dans l’environnement il est déjà dépassé. Il doit ainsi chercher sans fin à rattraper son retard avec des outils en constante évolution.
En outre, au-delà de ces fonctions de base, plusieurs autres compétences sont demandées aux développeurs front-end. Ces derniers doivent par exemple être capables de maîtriser les aspects de cache HTTP, l’optimisation du temps de recherche DNS, la sélection du meilleur moteur de présentation CSS pour le projet, etc.
De même, vu que le travail du développeur frontal est directement lié au client, il lui est recommandé d'avoir des notions en design ainsi qu’une bonne compréhension du marketing. Cela sous-entend également, connaitre la psychologie du consommateur, rendre accessible à tout moment le service fourni et maintenir un bon positionnement sur les moteurs de recherche.
À ces éléments, il faut ajouter le volet sécurité qui nécessite de mettre en œuvre des mécanismes de protection contre les attaques de types XSS, CSRF, l’usurpation de DNS, le détournement de clic, etc.
Enfin, cette présentation resterait incomplète si l'on ne parlait pas de la compatibilité avec les différentes plateformes qu'il faut entretenir. En effet, en jetant un coup d’œil uniquement du côté des navigateurs, la tâche non plus n'est pas aisée. Le développeur front-end doit s’assurer que son implémentation est fonctionnelle aussi bien sur plusieurs versions d’un même navigateur que sur différents types de navigateurs. À côté de cela, il faut également tenir compte des différents types d’appareils (mobile, tablette…) et les différents systèmes pour lesquels son code doit être fonctionnel.
Aussi, en considérant le fait que les fonctionnalités des applications front-end sont en interaction permanente avec le volet back-end, Ilias continue pour dire qu’un bon développeur front-end sera forcément amené à mettre la main dans le côté back-end. Et d'ajouter, « un bon développeur front-end doit être également un bon développeur back-end ».
Tous ces éléments poussent Ilias à conclure que le métier de développeur front-end est beaucoup plus difficile que l’on pourrait croire. Et trouver un bon développeur front-end pourrait s'avérer plus ardu que ce que des « non-initiés » pourraient penser. Ces propos viennent rappeler ceux de Bulat Bochkariov, également développeur front-end, lorsqu'il affirmait que « nous travaillons avec des outils de merde sur les plateformes incompatibles gérées par chaque type d’appareil que vous pouvez imaginer... en faisant en sorte que le produit fonctionne pour tout le monde ».
Source : Medium
Et vous ?
Que pensez-vous du point de vue d'Ilias sur le métier de développeur front-end ? A-t-il raison ?
Ou plutôt pensez-vous que cette présentation du métier de développeur front-end est surfaite ?
Voir aussi
Forum développement web
Partager