Jack Wallen, un célèbre partisan de l’open source appelle la communauté à s’ouvrir aux logiciels « fermés »
s’ils offrent la meilleure alternative
Le calme semble enfin revenu dans le monde des développeurs après de longues années de bataille entre partisans du libre et de l’open source et ceux des logiciels propriétaires dits fermés. Les éditeurs de logiciels propriétaires se rapprochent de plus en plus de la communauté de l’open source et en deviennent des contributeurs. Si on peut citer Apple qui entretient une liste de projets open source, le plus surprenant est sans doute Microsoft.
D’un régime de détracteur de l’open source sous Steve Ballmer, la firme de Redmond en est devenue une amoureuse sous la direction de Satya Nadella. Des composants de la plateforme .NET sont passés en open source. Il en est de même pour Chakra, le moteur JavaScript derrière Microsoft Edge. SQL Server sera bientôt disponible sous Linux et on note des partenariats avec des firmes de l’open source telles que Red Hat. Bref ! Microsoft aime l’open source et le considère plus que jamais dans ses projets. Raison pour laquelle, Jack Wallen, un défenseur de l’open source et rédacteur sur Linux.com et Tech Republic, a fait la forte prédiction selon laquelle dans les cinq prochaines années, toutes les grandes plateformes (y compris Windows et Mac OS) seront open source.
Jack Wallen estime que les efforts faits par les éditeurs de logiciels fermés montrent que la période de guerre est dépassée. Et comme il doit y avoir un vainqueur dans cette guerre, il apparait clairement que « l’open source a gagné et gère certains des réseaux et systèmes les plus puissants de la planète ». Les éditeurs de logiciels n’ont donc pas d’autre choix que de le reconnaître et voir comment en profiter. « Si les grands joueurs veulent un morceau de ce glorieux gâteau, ils vont devoir jouer le jeu ouvert », a-t-il déclaré.
Toutefois, et sans vouloir donner l’impression de se contredire, Jack Wallen estime que les fans de l’open source devraient s’ouvrir aux logiciels fermés, si ceux-ci offrent la meilleure alternative pour réaliser une tâche donnée.
« Cela ne signifie en aucun cas que vous abandonnez l’idée du libre », précise-t-il avant de poursuivre : « ce que cela signifie, c’est que le meilleur outil pour le travail est celui que vous devriez utiliser... qu’il soit ouvert, fermé, ou quelque part entre les deux. Si vous fermez votre esprit aux outils fermés, vous pourriez manquer certaines applications vraiment intéressantes », s’explique-t-il. « En plus de cela, plus vous utilisez des applications fermées sur des environnements open source, plus ceux-ci seront disponibles » pour les plateformes open source.
En ce qui le concerne, il explique que sa routine quotidienne est un mélange de logiciels fermés et open source. « La plupart des logiciels que j'utilise sont ouverts. LibreOffice, GIMP, Audacity, OpenShot, Thunderbird, Clementine, etc. Ce sont les applications open source que j'utilise tous les jours. Cependant, il y a quelques pièces du puzzle qui sont fermées. Chrome, client Spotify, Google Apps, Insync, etc., tous fermés ».
Même s’il existe des alternatives open source pour les logiciels fermés qu’il a cités, le plus important pour Jack Wallen, ce n’est pas de s’accrocher à une idéologie, mais « d’être capable de travailler efficacement et de manière fiable ».
Pour ceux qui espèrent que tous les logiciels soient ouverts, le défenseur de l’open source croit également que cela serait fantastique, vu les possibilités que cela pourrait générer. Mais la réalité, selon lui, est que cela n’arrivera jamais. Jack Wallen explique en effet qu’il y a des entreprises qui mettraient la clé sous le paillasson, si elles devaient rendre leur code source disponible. À cause de ces dernières, on ne peut pas s’attendre à ce que tous les logiciels deviennent open source. Mais « ces entreprises ne sont pas Microsoft ou Apple (qui peuvent dépendre des profits générés par le hardware ou les services) ».
L’essentiel pour le défenseur de l’open source, c’est que les logiciels fermés en question fonctionnent parfaitement sur sa plateforme de choix (Linux). Lorsqu’il n’existe pas d’alternative open source pertinente, il utilise les logiciels dits fermés et il invite les fans de l’open source à faire de même.
Source : Tech Republic
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