Les IT sont à un stade plus avancé que les robots motorisés. Leur business est développé et elles emploient beaucoup de monde. Pour l'instant, je n'ai pas trouvé d'article qui dise qu'elles ont détruit des emplois. J'ai lu par contre qu'elles en ont créé un peu plus qu'elles n'en ont détruit. Bilan positif donc puisque la moindre dépense des clients a généré du pouvoir d'achat pour d'autres secteurs et... pour le fisc qui a accru la pression entretemps.
Pourtant, les ordinateurs destructeurs d'emploi étaient un thème récurrent durant les années 90. Quid des télécoms avec leurs cortèges d'opératrices qui branchaient de gros jacks sur des dispatches de la taille d'un frigo ? Les forêts de câbles téléphoniques qui bordaient les voies ferrées ? Jusqu'aux 80's, il fallait une double paire de cuivre par conversation, aujourd'hui, une fibre permet d'en passer dix millions !
L'opérateur historique français employait 130 000 personnes dont 90% effectuaient des tâches aujourd'hui disparues. Pourtant, chiffre à l'appui, le secteur telecom emploie plus de monde aujourd'hui et le marché s'est envolé, la gratuité de nombreux services autrefois coûteux n'a pas empêché cette évolution.
Ce qui me fait enrager dans l'affaire des robots, ce n'est pas le volet juridique qui est parfaitement justifié. C'est la qualité catastrophique des prophéties auxquelles se risquent les technophobes de tous bords. Non seulement elle révèle une incompréhension de la technique, mais surtout des mécanismes économiques consécutifs.
A vrai dire, tout cela ressemble à une joute "pro vs. anti IT"
Je voudrais aussi souligner l'étonnant pouvoir de suggestion d'Elon Musk sur cette question : non seulement l'accident d'une Tesla auto-pilotée a été sur-médiatisé, mais c'est lui qui a suggéré l'histoire des pertes d'emploi dans une intervention étonnamment futile et pleine de plaisanteries à propos de son projet de route souterraine entre sa piaule et son bureau !
On peut facilement retracer l'origine des propositions du candidat français à la présidentielle (qui vient de s'associer à l’extrême gauche).
Or, il y a quelques grosses différences entre les USA et la France :
1) Les grands CEO adorent faire des plaisanteries notamment en relation avec la SF hollywoodienne qui est une fierté nationale. Cette attitude est inexistante en France.
2) Aux USA, il n'y a pratiquement pas de charges sociales prélevées sur le salaire. En fait, le distingo entre impôt et cotisation sociale n'existe pas vraiment et les charges sont donc prélevées par voie fiscale. Ce qui engendre des conséquences en cascade.
3) Le salaire minimum est extrêmement bas ce qui rend le remplacement par un robot très facile depuis longtemps.
Pour moi, le cauchemar français serait un deuxieme tour entre l’extrême droite et le candidat PS associé à l'extrème gauche qui prétend financer le revenu universel par la taxe-bots. Moi qui ai toujours voté pour faire barrage même quand je n'aime pas le candidat pour qui je vote.
Dans ce cas , je ne sais vraiment pas auquel des deux je devrai le plus faire barrage... C'est dire si cette taxe est apocalyptique selon moi...
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