La Banque centrale européenne a maintenu jeudi ses taux directeurs au plus bas mais renonce désormais à renforcer son programme de rachats de dette, amorçant ainsi un prudent retrait de son vaste soutien à l'économie.
Le principal taux de refinancement a été maintenu jeudi à zéro tandis que les banques vont continuer à payer auprès de la BCE un intérêt négatif de 0,40 % pour les liquidités dont elles n'ont pas l'utilité immédiate.
L'institution va poursuivre ses rachats nets de dette publique et privée, à un rythme mensuel ramené depuis janvier de 60 à 30 milliards d'euros par mois, et ce jusqu'à septembre 2018 au minimum.
Le Conseil des gouverneurs présidé par
Mario Draghi a cependant supprimé de son communiqué la phrase, répétée à chaque réunion depuis décembre 2016, prévoyant "d'accroître" si nécessaire "le volume" et "la durée" de ce programme, déjà lourd de près de 2.400 milliards d'euros depuis son lancement en mars 2015.
Par ce net changement de communication, la BCE amorce une décrue irréversible du "QE" (quantitative easing), passé en avril 2016 de 80 à 60 milliards d'euros mensuels, avant de tomber à 30 milliards d'euros par mois depuis janvier.
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