Envoyé par
bobnolit
Je me rends compte que je n'ai pas forcement été très claire. L'estimation de la douleur ne provient pas d'un professionnel de santé, mais d'une question qu'on pose au patient. Et là, le problème arrive.
Le problème ne vient pas tellement du dosage, qui est toujours un problème assez complexe, mais de la prescirption.
De nos jours, si vous allez dans certains hôpitaux, on vous demande la puissance de votre douleur sur une échelle de 1 à 10, sachant que 10 est censé être une douleur vous mettant à la limite de l'évanouissement. Et dans certains de ces hôpitaux, si vous dîtes avoir une douleur supérieur à 7 (c'est pour l'exemple, je ne suis pas sur que ce soit la valeur choisie, mais une valeur est choisie par l'équipe en routine), on vous administre de la morphine ou on vous prescrit d'office un dérivé morphinique.
Ce n'est pas une mauvaise idée en soit, mais le problème vient du fait que la douleur est jugé subjectivement par le patient lui même. Ainsi, une personne venant pour un mal de dos bénins, qui serait passé avec du doliprane et deux jours interruptions, on vous prescrit de la codéine si vous dites avoir très mal. Et la, vu que votre douleur ne nécessite pas de dérivé morphinique, votre traitement d'une semaine entraîne une vrai dépendance, avec de vrais douleurs dû au manque. Et ce phénomène est beaucoup plus inquiétant à mon sens.
Et cette méthode pose évidemment un problème de robustesse énorme.
Ce n'est pas pour rien qu'on ne laisse pas les patients choisir eux même leurs doses d'antidouleurs. Il arrive qu'on leur laisse la possibilité de la moduler avec des pompes spéciales, mais la dose maximale par unité de temps est toujours là.
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