Nicolas Sarkozy est victime de cybersquatting
Un internaute a déposé le nom de domaine toutpourlafrance.net pour se moquer de lui
Comme à chaque campagne présidentielle, il y a des victimes du cybersquatting, cette pratique qui désigne le fait d'enregistrer un nom de domaine correspondant à une marque (ou personnalité) sans en avoir le droit, le but étant de gagner de l’argent ou tout simplement pour jouer de mauvaises blagues.
Nicolas Sarkozy est la première victime du cybersquatting pour cette campagne de 2017. Un internaute facétieux a eu l’idée de déposer le nom de domaine toutpourlafrance.net, une URL directement inspirée du titre du dernier livre de Nicolas Sarkozy, Tout pour la France. L’internaute s’est servi de cette adresse pour renvoyer les visiteurs vers une page du site de vente en ligne Amazon, plus précisément au rayon de vente des nains de jardin. Les noms de domaines en .fr, .com et .org sont aussi déposés, mais ne renvoient vers aucune page pour le moment. L’auteur de cette blague n’a pas manqué de s’en féliciter sur Twitter.
L’équipe du candidat à l’élection présidentielle de 2017 (et à la primaire de droite avant cela) a apparemment omis de déposer un autre nom domaine, sarkozy2017.com. Ainsi, L’URL a été détournée pour renvoyer vers un site qui met en surface « les scandales et les casseroles » de l’ancien président.
C’est quoi le cybersquatting ?
Le cybersquatting ou cybersquattage désigne une pratique consistant à enregistrer un nom de domaine correspondant à une marque (ou une personnalité) sans en avoir le droit, avec l'intention de le revendre ensuite à l'ayant droit, d'altérer sa visibilité ou de profiter de sa notoriété. Certaines lois locales ou jurisprudences considèrent cela comme une extorsion ou du parasitisme. En France, le cybersquattage n'est pas passible de sanctions pénales, seules des actions civiles sont envisageables.
Les cybersquatteurs recourent à cette pratique pour plusieurs raisons. D'abord, il y a la spéculation au nom de domaine; c’est-à-dire acheter un nom de domaine très percutant ou gênant en vue de faire du chantage auprès de l’ayant droit, pour que celui-ci achète le nom de domaine au cybersquatteur à un tarif élevé. Une autre raison est le page parking, c’est-à-dire diriger les visiteurs vers une page contenant des liens sponsorisés (idéalement en rapport avec le thème de la marque parasitée) afin de rapporter de l’argent au cybersquatteur. Enfin, le cybersquatteur peut seulement vouloir dénigrer ou passer un message péjoratif à l’encontre de la marque (ou une personnalité célèbre).
Le cybersquatting est une pratique courante et plusieurs cas médiatiques peuvent être cités. Ainsi, en 2011, Hollande2012.fr redirigeait vers Lolitique.com. Cette incidence rappelle aussi un autre cas de cybersquattage récent, celui du nom de domaine rio2016.fr, qui renvoie toujours vers le site du Front national.
Source : Toutpourlafrance.net - Sarkozy2017.com
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